Un jeune randonneur découvre une lampe à huile romaine vieille de 1 600 ans
Fabriquée à Pétra, cette lampe a sans doute été utilisée par les soldats romains stationnés dans la région pour protéger les cargaisons de cuivre issues des mines voisines
Lors d’une randonnée dans le sud d’Israël, un lycéen a découvert une lampe à huile vieille de 1 600 ans, a annoncé mercredi l’Autorité des antiquités d’Israël.
Originaire de Hod Hasharon, Yonatan Frankel, 16 ans, a fait la découverte début mars au moment de la pause déjeuner, près d’un ancien fort romain, le long de la montée des Scorpions, sentier de randonnée du désert d’Arava, dans le sud de la mer Morte.
Frankel regardait distraitement les pierres qui l’entouraient lorsqu’il s’est rendu compte que l’une d’entre elles, une fois retirée la poussière, « était en fait un objet fabriqué par l’homme et non une pierre », explique-t-il.
Il a porté la découverte à l’attention de son professeur, qui a alerté l’IAA. Frankel s’est vu délivrer une lettre de félicitations pour avoir restitué la lampe, qui est partiellement cassée.
Ce qui est aujourd’hui une piste a été une route commerciale fréquentée menant aux mines de cuivre de la région, placée sous la garde de soldats romains, explique l’IAA dans un communiqué de presse, ajoutant qu’une lampe à huile semblable avait été découverte au même endroit il y a de cela 90 ans.
Cette lampe à huile a été fabriquée dans l’ancienne ville nabatéenne de Petra, en Jordanie, au IVe-Ve siècle de notre ère, et des lampes similaires ont été trouvées ailleurs dans les environs, explique la Dre Tali Erickson-Gini, chercheuse principale à l’IAA.
« Nous savons qu’entre la ville nabatéenne et romaine de Mamshit et les mines de cuivre de Feinan (la Punon biblique) du centre de l’Arava – non loin de l’actuel moshav En Yahav – une route commerciale a été fréquentée entre le IVe et le VIe siècle de notre ère », ajoute-t-elle.
Des fortins avaient été érigés le long de cette route, servant de garnison aux soldats romains qui patrouillaient à cheval sur cette route pour assurer la sécurité les importantes cargaisons de cuivre issues des mines. « Cette lampe a dû servir à percer l’obscurité dans un fort isolé tenu par des soldats romains », conclut Erickson-Gini.
Il n’est pas rare que randonneurs, soldats et autres curieux découvrent des antiquités dans les zones rurales et urbaines du pays. En vertu de la loi israélienne, toute découverte d’objets fabriqués par l’homme avant l’an 1700 doit être remise aux autorités.