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Un millier de Japonais prient pour les ex-pilotes kamikazes de la 2e guerre mondiale

Près de 4 000 kamikazes trouvèrent la mort au manche de leur avion lesté de bombes de 250 kg, souvent abattus par les Américains

Musée de Chiran au Japon pour les kamikazes (Crédit : CC BY-SA 3.0)
Musée de Chiran au Japon pour les kamikazes (Crédit : CC BY-SA 3.0)

Un millier de Japonais ont rendu hommage dimanche aux anciens kamikazes sur un ancien aérodrome du sud-ouest du Japon d’où décollaient ces pilotes pour leur missions suicide, à quelques mois de l’anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale.

La petite foule s’est rassemblée à Chiran, sur l’île de Kyushu, d’où se sont envolés 439 kamikazes à la fin du conflit mondial, a rapporté la télévision publique NHK.

La foule a prié en silence, sous la pluie, et déposé des chrysanthèmes blancs devant un monument bouddhiste, selon des images de NHK.

Parmi les participants, figuraient des membres de familles d’anciens pilotes.

« Nous jurons d’oeuvrer pour la paix, sans oublier le lourd sacrifice de ces jeunes gens disparus lors des missions suicide », a témoigné un homme de 84 ans, cité par NHK, qui a perdu son frère dans ces circonstances.

Cette cérémonie survient à l’approche du 70e anniversaire de la défaite du Japon, le 15 août 1945, dans un pays gouverné aujourd’hui par un Premier ministre nationaliste, Shinzo Abe.

Près de 4 000 kamikazes trouvèrent la mort au manche de leur avion lesté de bombes de 250 kg, souvent abattus par les Américains avant d’atteindre leurs cibles entre le 25 octobre 1944 et le 15 août 1945.

Le mot kamikaze signifie « vent divin », en référence aux typhons providentiels qui détruisirent les flottes d’envahisseurs mongols au 13e siècle. Mais les pilotes suicide sont connus au Japon sous le nom de « tokkotai » (de « tokko » : unité d’attaque spéciale).

Au lendemain de la guerre, les ex-kamikazes, souvent culpabilisés d’avoir survécu, se sont fait discrets, témoins embarrassants et stigmatisés, tout en continuant de hanter l’imaginaire d’un Japon qui voulait les oublier.

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