Un ministre qatari redit aux familles d’otages la détermination de Doha à conclure un accord
D'après un proche d'otage, le Qatar est le seul pays arabe à avoir accepté de rencontrer les familles d'otages du Hamas
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.
NEW YORK – Les proches de plusieurs otages américano-israéliens ont rencontré hier le ministre d’État qatari Mohammed Al-Khulaifi en marge de l’Assemblée générale de l’ONU pour parler avec lui de la médiation de Doha en vue de la libération de leurs proches.
« Les familles ont souligné le besoin urgent de parvenir à un accord pour faire libérer au plus vite leurs proches et les faire revenir chez eux, auprès de leur famille », indique un communiqué conjoint des familles, ajoutant qu’elles « ont exprimé leur gratitude envers la médiation du Qatar ».
Les pourparlers sont au point mort depuis plus d’un mois : les États-Unis en font le reproche au Hamas, qui a exécuté six otages et ensuite tenté de revenir sur le nombre – déjà arrêté – de prisonniers palestiniens susceptibles d’être libérés.
Washington et d’autres médiateurs ont par ailleurs critiqué la gestion des pourparlers par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, en particulier sa décision, en juillet dernier, d’ajouter une nouvelle condition, à savoir que Tsahal puisse rester dans le corridor de Philadelphie durant la première phase de l’accord.
Malgré l’impasse dans laquelle se trouvent les negociations, le ministre d’État qatari a déclaré jeudi aux familles d’otages que Doha était plus que jamais déterminé à obtenir la libération de leurs proches, a déclaré au Times of Israel Liz Hirsh Naftali, la grand-tante de l’otage américaine Abigail Mor Edan.
« Ce n’étaient pas des paroles en l’air. Ils font vraiment le maximum », a-t-elle affirmé.
Elle a par ailleurs indiqué que le Qatar était le seul pays arabe dont les représentants, à Washington, avaient accepté de recevoir les familles d’otages américains et ce, à plusieurs reprises.
Les demandes d’entretien adressées aux ambassades d’Égypte – elle aussi médiatrice dans les pourparlers concernant les otages –, de Turquie, Jordanie, Bahreïn, Maroc, Arabie saoudite et Émirats arabes unis sont toutes restées sans réponse, a ajouté Naftali.
Elle a par ailleurs indiqué que Netanyahu lui avait promis, ainsi qu’aux autres familles d’otages américains, lors de leur rencontre avec le président américain Joe Biden à la Maison Blanche en juillet dernier, qu’il ferait tout pour obtenir la libération rapide des otages et qu’il n’ajouterait plus de conditions à l’accord.
« Il n’a pas tenu sa promesse », regrette-t-elle en rappelant que les six otages – dont l’Américain Hersh Goldberg-Polin – ont été exécutés ces deux derniers mois.
Selon Naftali, un accord sur la question des otages ramènerait le calme et le soulagement dont a désespérément besoin cette région du monde au bord de la guerre.