Un mort dans une frappe du Hezbollah ; la zone frontalière du Liban restreinte
Tsahal a annoncé frapper la source des tirs et des sites du groupe terroriste après le lancement de trois missiles vers Shtula et vers des postes militaires
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.

Le groupe terroriste du Hezbollah a tiré trois missiles guidés antichar en direction d’une ville israélienne et de postes militaires situés sur la frontière avec le Liban, dimanche matin, tuant au moins un civil.
Ces attaques, qui ont été revendiquées par le groupe terroriste libanais du Hezbollah, sont les dernières d’une série d’affrontements sur la frontière nord, alors que l’inquiétude portant sur la possibilité de l’ouverture d’un nouveau front dans un contexte de guerre contre les organisations terroristes de Gaza est bien présente.
L’armée israélienne a annoncé qu’elle avait lancé des tirs d’artillerie en direction des sources de ces tirs de missile et qu’elle effectuait des frappes contre des sites appartenant au Hezbollah.
L’armée israélienne a également annoncé qu’elle avait restreint la zone dans un périmètre de quatre kilomètres autour de la frontière avec le Liban, ordonnant aux civils de ne pas y entrer.
Dans la première attaque, dimanche matin, un civil a été tué et trois autres ont été blessés lorsqu’un missile s’est abattu sur un chantier à Shtula, une ville du nord du pays.
Les services de secours du Magen David Adom ont indiqué qu’ils avaient prononcé la mort d’un quadragénaire sur les lieux et que trois autres hommes, à peu près du même âge, avaient été évacués, emmenés à l’hôpital Galilée de Nahariya. Deux sont dans un état modéré et le troisième est dans un état satisfaisant.

Un second missile a pris pour cible un poste militaire voisin, a indiqué l’armée israélienne.
Un peu plus tard, un troisième missile a été tiré en direction des soldats qui étaient stationnés sur la frontière avec le Liban, a dit l’armée israélienne.
Le groupe terroriste du Hezbollah a revendiqué la responsabilité de ces attaques qui, a-t-il fait savoir, sont venues en représailles à des frappes antérieures de Tsahal sur le territoire libanais. Des bombardements qui avaient eu lieu en guise de réponse à des attaques lancées par le Hezbollah et par les factions palestiniennes alliées.
La troisième attaque au missile, a noté le Hezbollah, a pris pour cible un char israélien.
Tsahal n’a pas donné de détail sur d’éventuelles victimes parmi les soldats.
Suite à cette dernière frappe au missile, l’armée a fait savoir qu’elle « isolait le secteur » dans un périmètre de quatre kilomètres autour de la frontière avec le Liban, donnant pour instruction aux civils de ne pas y pénétrer.
« L’armée souligne qu’entrer dans la zone est strictement interdit et demande au public de faire preuve de vigilance et de ne pas pénétrer dans ce périmètre », a annoncé Tsahal.

Pour leur part, les résidents qui vivent dans les communautés situées dans un périmètre de deux kilomètres de la frontière avec le Liban ont reçu l’ordre de rester à proximité des abris antiaériens, et ce jusqu’à nouvel ordre.
Les militaires ont aussi averti le public que les services GPS étaient brouillés le long des frontières nord et sud, ce qui peut affecter les applications de navigation.
Israël a procédé à des échanges de coups de feu avec le Hezbollah et avec les factions palestiniennes alliées à ce dernier au Liban à plusieurs reprises ces derniers jours, des attaques réciproques dont la portée est restée limitée.
Au moins quatre soldats israéliens, quatre terroristes du Hezbollah et cinq terroristes palestiniens ont été tués dans ces échanges.
Le Hezbollah a lancé plusieurs missiles antichar, des roquettes et des obus de mortier en direction de postes militaires, ces derniers jours, tandis que les groupes palestiniens, comme le Hamas et le Jihad islamique, ont tiré des roquettes et envoyé des hommes armés en Israël.

L’armée a renforcé ses forces dans le nord d’Israël, craignant que le groupe terroriste du Hezbollah, basé au Liban, n’ouvre un second front dans la guerre provoquée par l’assaut sans précédent du Hamas qui a fait jusqu’à présent 1 300 morts, en majorité des civils.
Vendredi, l’armée a déclaré certains secteurs de la ville de Metula, dans le nord du pays, zone militaire fermée. Metula avait recommandé, ces derniers jours, à ses habitants de partir dans ce contexte de tensions.
Avec ces niveaux d’alerte élevés, le Hezbollah a indiqué qu’il serait « totalement prêt » à rejoindre son allié palestinien, le Hamas, dans la guerre contre Israël, le moment venu.
L’Iran a aussi émis des menaces, laissant entendre que la république islamique pourrait prendre part à des confrontations plus larges.
Les États-Unis ont envoyé un second porte-avion, l’USS Dwight D. Eisenhower, dans l’Est de la mer Méditerranée où, selon le secrétaire d’État à la Défense Lloyd Austin, il rejoindra le Gerald R. Ford « dans le cadre de nos efforts visant à dissuader que soient prises des actions hostiles à Israël et à décourager à toute initiative visant à élargir cette guerre qui a suivi l’attaque commise par le Hamas contre Israël. »