Israël en guerre - Jour 474

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Un policier blessé en affrontant un terroriste poursuit la police pour son renvoi

Daniel Mutza, qui souffre de blessures physiques persistantes et de troubles psychologiques après une attaque au couteau en 2008, a été policier jusqu'en 2015 avant d'être limogé

Capture d'écran d'une vidéo montrant l'ancien officier de police Daniel Mutza, blessé en arrêtant un terroriste palestinien armé d'un couteau qui s'apprêtait à commettre un attentat. (Capture d'écran : Kan)
Capture d'écran d'une vidéo montrant l'ancien officier de police Daniel Mutza, blessé en arrêtant un terroriste palestinien armé d'un couteau qui s'apprêtait à commettre un attentat. (Capture d'écran : Kan)

Un agent de police qui avait été blessé en affrontant un terroriste en 2008 et qui a été limogé il y a plusieurs années s’est tourné vers les magistrats dans le but d’obtenir sa réintégration.

Daniel Mutza avait été salué par ses supérieurs pour ses agissements en 2008, quand il avait fait face à un terroriste palestinien qui lui avait donné cinq coups de couteau à l’entrée d’une école du quartier de Gilo, à Jérusalem.

En résultat de ses blessures, il avait été reconnu handicapé à 20 % et il était retourné travailler à un poste administratif dans la police jusqu’en 2015, année où il a été licencié. Mutza a continué de travailler en tant qu’employé civil dans les forces de l’ordre, gagnant un salaire minimum représentant un tiers de sa rémunération antérieure, a rapporté la chaîne Kan, lundi.

Après sept années de vaines tentatives visant à reporter l’uniforme, Mutza a présenté son cas à la cour de district de Tel Aviv, la semaine dernière, demandant aux magistrats d’exiger sa réintégration au sein des forces de police.

« La police israélienne m’a traîné dans la boue, c’est tout. Elle m’a considéré comme une serpillère, elle m’a méprisé », a-t-il déclaré devant les caméras de Kan. « De quel droit m’ont-ils pris mon uniforme ? Mon seul péché est d’avoir protégé les enfants d’une école et d’avoir empêché qu’un attentat beaucoup plus important ne soit commis. »

L’attaque au couteau avait eu lieu le 23 octobre 2008, dans un contexte d’attaques en série perpétrées par des Palestiniens. Mutza et une autre policière avaient arrêté un homme à proximité de l’établissement scolaire et ils lui avaient demandé ses papiers – l’individu avait obtempéré – qui avaient montré qu’il résidait en Cisjordanie. L’homme avait sorti un couteau et il avait commencé à poignarder Mutza qui, bien que grièvement touché, était parvenu à sortir son arme et à ouvrir le feu. Alors que Mutza luttait pour pouvoir respirer en raison de ses blessures, l’homme armé avait fui et il avait mortellement poignardé Abraham Ozeri, 86 ans, avant d’être finalement arrêté dans sa course par un passant.

« Je me demande en permanence ce qui serait arrivé aux enfants si je n’avais pas été là », a déclaré Mutza.

La scène d’un attentat terroriste meurtrier au couteau dans le quartier de Gilo de Jérusalem, le 23 octobre 2008. (Crédit : Uri Lenz / Flash 90)

Dans les années qui avaient suivi, Mutza avait subi plusieurs interventions chirurgicales pour ses blessures. Il continue aujourd’hui à avoir un handicap physique et il souffre d’un syndrome de stress post-traumatique.

« Mon fonctionnement physique et, d’une certaine manière, psychologique se sont dégradés », a-t-il dit.

Il a été renvoyé en 2015.

« Tout à coup, mes commandants n’ont plus aimé que je me fasse opérer de manière répétée et ils m’ont envoyé devant une commission médicale pour déterminer ce qui se passait », s’est-il souvenu.

La commission médicale avait conseillé de trouver à Mutza une fonction adaptée dans les forces de police mais, a-t-il déclaré devant les caméras de Kan, les commandants avaient insisté pour que son cas soit réexaminé par le médecin en chef de la police israélienne, qui lui avait dit qu’aucun emploi n’était disponible pour lui dans les forces de l’ordre et que s’il ne présentait pas de lui-même sa démission, alors il serait renvoyé.

« J’étais en état de choc », a noté Mutza.

Il a continué à travailler en tant que civil après son limogeage.

De son côté, la police israélienne a fait savoir, en réponse au reportage, que le cas de Mutza avait été réexaminé dans le passé par les responsables de la police et qu’elle s’expliquerait lors de l’appel, devant la Cour, par le biais de ses représentants juridiques.

« C’est mon rêve. C’est toute ma fierté de porter l’uniforme », a dit Mutza. « De me mettre sur les rangs et de montrer à mes enfants combien leur père est fier ».

« Je ne parle pas de salaire ici, je parle d’honneur », a-t-il ajouté. « J’ai gagné toutes ces cicatrices honnêtement. »

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