Un Polonais restitue un étui à cigarettes qui avait sauvé un juif des nazis
Chaim Klieger avait conçu un étui en argent pour soudoyer un geôlier de la prison du ghetto de Lodz afin de faire libérer son ami

Un étui à cigarettes qui avait été utilisé comme pot-de-vin pour garantir la libération d’un juif de la prison du ghetto de Lodz, a été récemment découvert au domicile d’un Polonais qui dit avoir trouvé l’artefact dans des décombres de l’ère nazie.
Le Polonais a remis l’artefact à l’institut Shem Olam après l’avoir conservé chez lui pendant 10 ans. Shem Olam, une organisation éducative sur la Shoah, a déclaré que l’étui à cigarettes sera envoyé en Israël où il sera exposé.
L’étui avait été fabriqué par l’artiste juif Chaim Klieger, qui l’avait utilisé pour soudoyer le geôlier de la prison du ghetto de Lodez, Salomon Hercberg, pour garantir la libération de l’un de ses amis qui y était détenu.
L’étui en argent porte l’inscription « Lodz » accompagné d’une étoile de David d’un côté, et du nom d’Hercberg de l’autre.

Selon Shem Olamn, l’étui de Klieger avait une valeur inestimable durant la guerre, où les produits de luxe étaient extrêmement rares.
L’institut a expliqué que le pot-de-vin de Klieger a sauvé son ami d’une mort certaine entre les mains des nazis, parce que les prisonniers étaient les premiers juifs à être déportés vers les camps de travail ou les camps de la mort.
« C’est un objet très spécial, qui n’était pas disponible à l’époque, et encore moins durant la Seconde Guerre mondiale », a déclaré le directeur de Shem Olam, le rabbin Avraham Krieger dans un communiqué.
« Krieger a décidé d’utiliser cet objet pour soudoyer alors qu’il s’avait que c’était une oeuvre d’art exceptionnelle, pour sauver la vie de son ami », a-t-il dit.
« Le fait que l’étui soit encore en bon état en dit long sur le travail d’artisan qui a été investi dans cet objet », a-t-il dit.
« A chaque fois que nous trouvons ce genre d’objets, nous en sommes retournés ».

« Etant donné qu’il s’agit d’un objet réalisé par un artiste juif, dont les travaux ont été détruits pendant la guerre, cette découverte est d’une grande valeur en termes de patrimoine juif et de mémoire », a déclaré Krieger.
Klieger a survécu à la Shoah et a émigré au Brésil, où il est mort en 1956.