Israël en guerre - Jour 63

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Un sénateur polonais réclame-t-il l’expulsion de l’ambassadrice israélienne ?

Jan Zaryn déclare qu'il faut "peut-être demander à cette dame de partir" après les affirmations d'Anna Azari sur la montée de l'antisémitisme dans le pays

S.E. Anna Azari, ambassadrice d'Israël en Pologne. (Capture d'écran : tvn24)
S.E. Anna Azari, ambassadrice d'Israël en Pologne. (Capture d'écran : tvn24)

Un sénateur polonais du parti au pouvoir a déclaré qu’il ne serrerait pas la main de l’ambassadrice d’Israël et qu’il était favorable à son expulsion de Pologne pour avoir déclaré que l’antisémitisme était en hausse dans ce pays.

Jan Zaryn l’a déclaré lors d’une interview publiée vendredi par le site d’information wPolsce.

« Si quelqu’un pense aujourd’hui à assimiler de quelque manière que ce soit l’État de droit et de justice à la persécution des juifs menée par l’appareil du parti communiste en 1968, ou par les militaires, je ne serrerais certainement pas la main d’une telle personne. Si c’est l’ambassadrice d’un État étranger qui fait cela, nous devrions peut-être demander à cette dame de quitter le pays », a-t-il dit.

Ses propos sur Anna Azari s’inscrivent dans une crise diplomatique entre Israël et la Pologne au sujet de l’antisémitisme et de l’Holocauste.

La crise a commencé avec l’adoption, en janvier, d’une loi qui criminalise le fait de blâmer la Pologne pour les crimes nazis. Plusieurs organisations juives ont déclaré que la loi interdit le débat public et risque de censurer la recherche. Certains opposants à la loi disent que cela efface ce qu’ils appellent la complicité des Polonais pendant la Shoah.

A LIRE : Texte intégral de la loi polonaise controversée sur la Shoah

Ces allégations ont déclenché une vague de discours de haine antisémite sur Internet et plusieurs incidents antisémites concrets que Mme Azari a condamnés le mois dernier. Selon l’organisme de surveillance de l’antisémitisme Never Again, le nombre de discours de haine antisémite en Pologne depuis janvier dépasse celui observé au cours de la décennie précédente.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a qualifié le mois dernier d’ « inacceptables » les propos de son homologue polonais, Mateusz Morawiecki, qui a déclaré dans une interview que l’Holocauste avait non seulement des responsables allemands, ukrainiens et polonais, mais aussi des juifs.

Les États-Unis ont également condamné publiquement la loi polonaise relative au discours sur l’Holocauste et, selon un reportage, ils se sont engagés à ne pas accueillir les hauts dirigeants polonais tant que la crise n’aura pas été résolue.

Azari est revenue sur cette question lors d’une allocution prononcée la semaine dernière lors d’un événement à Varsovie commémorant les événements de mars 1968.

Cette année-là, un soulèvement d’étudiants qui a commencé après l’expulsion de deux Juifs dénonçant le communisme de l’Université de Varsovie a déclenché une campagne d’incitation antisémite dirigée par le gouvernement, qui s’est terminée par l’émigration de près de 12 000 Juifs. Ils ont laissé leurs biens en Pologne et se sont vus retirer leur nationalité polonaise.

Depuis janvier, « il est très facile d’observer et de se rappeler tous les démons antisémites en Pologne », a déclaré Azari dans son discours.

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