Gaza : Un soldat de Tsahal tué lors de combats et un autre grièvement blessé
Le sergent-chef Ron Epshtein, 19 ans, a été tué par des éclats d'obus d'artillerie ; une roquette tirée depuis Gaza a été interceptée par les défenses aériennes
Un soldat de Tsahal a été tué au cours de combats dans le nord de la bande de Gaza plus tôt ce jeudi, a annoncé l’armée, portant à 380 le bilan d’Israël pour l’incursion terrestre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas à Gaza et les opérations militaires le long de la frontière avec la bande.
Le soldat tué est le sergent-chef Ron Epshtein, 19 ans, du bataillon Tzabar de la brigade Givati, originaire de Nesher.
Selon une source militaire, Epshtein a été tué par des éclats d’obus d’artillerie tirés sur la zone de Jabalia lors d’une opération en cours dans cette zone. Deux autres soldats ont été légèrement blessés dans cet incident.
Dans un incident distinct, mercredi, un soldat du bataillon Rotem de la brigade Givati a été grièvement blessé dans le nord de la bande de Gaza, a indiqué Tsahal.
Le soldat a été transporté à l’hôpital pour y recevoir des soins médicaux, a ajouté l’armée.
Jeudi, une roquette lancée depuis le sud de la bande de Gaza sur la communauté frontalière israélienne de Keren Shalom a été interceptée par les défenses aériennes, toujours selon Tsahal.
Les sirènes ont retenti à Kerem Shalom lors de l’incident. Aucun blessé n’a été signalé.
À l’intérieur de la bande de Gaza, des dizaines de personnes ont été tuées ou portées disparues à la suite d’une série de frappes israéliennes, ont déclaré jeudi les autorités sanitaires, des responsables liés au Hamas et des témoins.
Une frappe près de l’hôpital Kamal Adwan, dans le nord du territoire, aurait causé la mort ou la disparition de « dizaines de personnes », a déclaré à l’AFP le directeur de l’établissement, Hossam Abu Safiya.
Israël a indiqué que l’hôpital du nord de la bande de Gaza était régulièrement utilisé par le Hamas.
Une autre frappe a également été rapportée dans un quartier de Gaza City, et le porte-parole de la défense civile Mahmud Bassal a fait état d’un bilan de 22 morts.
« Il y a un corps sans tête. Nous ne savons pas encore de qui il s’agit », a dit à l’AFP Moataz al-Arouqi, qui vit dans le quartier.
Tsahal n’a pas commenté l’incident.
Le COGAT, l’agence civile israélienne de coordination pour la Cisjordanie et la bande de Gaza, a annoncé mercredi qu’environ 7 tonnes (7 200 kg) d’aide humanitaire avaient été livrées à la bande de Gaza par huit hélicoptères de l’armée de l’air jordanienne, une première.
Dans un communiqué, Tsahal a précisé que ce transfert vaita été effectué dans le cadre des « efforts d’Israël pour augmenter le volume et les voies d’acheminement de l’aide entrant à Gaza ».
Il a déclaré que la livraison d’aide comprenait des fournitures d’hygiène et sanitaires, de la nourriture, du lait maternisé, du matériel médical et 30 médicaments différents.
L’armée jordanienne a précisé que l’aide avait été livrée à Al-Qarara, une zone proche de la ville de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, où elle serait ensuite remise au Programme alimentaire mondial pour être distribuée.
« La faim est aujourd’hui le terme dominant dans toute la bande de Gaza. Les pillards participent à la guerre de l’occupation contre les personnes déplacées », a expliqué Tamer, un habitant de Gaza City qui vit désormais avec les centaines de milliers de personnes qui se sont entassées à Deir Al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza.
Israël affirme tout faire pour minimiser le nombre de victimes civiles et souligne que le Hamas utilise les civils de Gaza comme boucliers humains, en combattant depuis des zones civiles, comme des habitations, des hôpitaux, des écoles et des mosquées.
Jeudi, la Cour pénale internationale (CPI) a balayé ces efforts et délivré des mandats d’arrêt à l’encontre du Premier ministre Benjamin Netanyahu et de l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, pour crimes contre l’humanité et de crimes de guerre commis pendant la guerre contre le Hamas à Gaza, selon le procureur général Karim Khan.
Les mandats ont été vivement dénoncés par Israël, Netanyahu qui les a qualifiés de « procès Dreyfus moderne ».
La guerre à Gaza a été déclenchée par le pogrom perpétré par les milliers de terroristes du Hamas dans le sud d’Israel le 7 octobre 2023, au cours duquel ils ont assassiné plus de 1 200 personnes et pris 251 otages.
En réponse, Israël a alors lancé une opération militaire dont l’objectif était d’éliminer le groupe terroriste et de secourir les otages.
Selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, plus de 42 000 personnes auraient été tuées ou sont présumées mortes dans les combats jusqu’à présent, mais ce bilan ne peut être vérifié et ne distingue pas entre civils et combattants. Israël affirme avoir tué environ 18 000 terroristes au mois de novembre et 1 000 autres terroristes à l’intérieur d’Israël le 7 octobre 2023.