Un « super-ordinateur » pour modéliser les effets du changement climatique en Israël
Plusieurs ministères et l'Autorité de l'eau financeront ce projet de modélisation de 20 millions de shekels placé sous la responsabilité du Service israélien de la météorologie
Le gouvernement a approuvé dimanche une enveloppe de 20 millions de shekels pour les cinq prochaines années qui permettra de financer un « super-ordinateur » capable de concevoir des modèles sophistiqués et d’anticiper les effets du changement climatique.
Les données seront mises à la disposition de la région toute entière, a noté un communiqué conjoint qui a été émis par plusieurs ministères et par l’Autorité de l’eau, et les différents pays concernés en partageront les coûts.
Le Moyen-Orient et l’Afrique du nord sont connus pour être au cœur de la crise climatique, les températures y augmentant plus rapidement que la moyenne dans le monde.
Des prévisions exactes sont déterminantes pour parvenir à atténuer les effets des événements climatiques extrêmes, comme les vagues de chaleur, car elles permettent aux décisionnaires politiques de planifier leur réaction.
Le Service israélien de la météorologie souffre depuis longtemps de l’insuffisance de ses installations informatiques.
Le nouvel équipement – qui formera le cœur du Centre national de Calcul pour le climat – sera exploité au sein du Service de météorologie israélien, qui dépend du ministère des Transports.

Il sera supervisé par une commission de pilotage comprenant les scientifiques en chef des ministères concernés et le président de la commission du climat au sein de l’Académie israélienne des Sciences et des Sciences humaines, un fauteuil actuellement occupé par le professeur Dan Yakir, de l’Institut Weizmann des Sciences.
« Les ministères du gouvernement cartographient actuellement les risques en matière de climat et ils établissent des plans de préparation sectoriels, sous la direction de l’administration nationale chargée de l’état de préparation du pays face aux événements climatiques au sein du ministère de la Protection environnementale, a fait savoir un communiqué. « Mais ils devront obligatoirement baser leurs actions et leurs décisions – qu’il s’agisse de prévention ou d’adaptation – sur les recherches en profondeur et sur les connaissances scientifiques ».
Pour cela, continue le communiqué, l’acquisition d’un « super-ordinateur » est indispensable – un matériel « équipé de milliers de processeurs et de ressources de stockage à grande échelle »
Israël – un pays qui fait à peu-près la taille du New Jersey aux États-Unis ou du pays de Galles au Royaume-Uni – possède une grande variété de topographies, d’altitudes et des microclimats.
Ce qui souligne, selon le communiqué, la nécessité de simulations susceptibles de décrire de manière précise les processus météorologiques locaux et du changement climatique le long des côtes ou dans les montagnes, depuis la Vallée du Jourdain jusqu’au désert d’Arava, dans le sud du pays.