Une Arabe israélienne soupçonnée d’avoir rejoint l’Etat islamique
La résidente de Shfaram se serait envolée pour la Turquie afin de rejoindre le groupe djihadiste en Syrie

Une femme arabe israélienne, dans la quarantaine, originaire de la Galilée, a disparu et ses parents la soupçonnent d’avoir rejoint l’Etat islamique en Syrie.
Selon un rapport samedi dans le journal de langue arabe israélien Al-Arab, la femme s’est envolée jeudi pour la Turquie, d’où elle aurait pu traverser la frontière vers la Syrie, une voie souvent suivie par des combattants potentiels du groupe djihadiste.
Un ami de la famille a déclaré au journal que tout le monde ignorait son intention de rejoindre le groupe djihadiste.
Ses parents ont appelé le ministère des Affaires étrangères samedi à les aider à la retrouver, selon la Deuxième chaîne.
Un officier de police du district Nord a déclaré que son époux est arrivé au poste de police vendredi avec son avocat pour signaler la disparition de sa femme, mais est plus tard revenu sur sa déposition.
« Tout ce qui a été publié sur cette affaire est exact », a déclaré le responsable de la police. « Nous allons bientôt connaître tous les détails de ce qui est arrivé à la femme. »
Selon Walla, cependant, la police et l’agence de sécurité Shin Bet ont affirmé que la famille ne les avait pas contactés concernant la disparition de la femme. Le site a indiqué que la famille a apparemment pris connaissance de son projet après avoir lu l’article d’Al-Arab.
Selon une source citée dans l’article, la femme a diffusé de la propagande islamiste, mais n’est pas considérée comme extrémiste.
Si la femme – dont le nom n’a pas encore été divulgué – a effectivement rejoint l’Etat islamique, ce serait la première fois qu’une femme arabe israélienne prend cette initiative.
En revanche, il ne s’agirait pas du premier cas de citoyens israéliens qui rejoignent le groupe islamiste radical. Plus tôt cette année, les responsables de la sécurité ont estimé qu’au moins 35 Arabes israéliens ont quitté le pays pour rejoindre l’EI ou d’autres groupes rebelles en Syrie.
En juillet, Hamza Magamzeh, un Arabe israélien de Galilée, a été condamné à trois ans de prison pour son intention d’adhérer à l’Etat islamique. La peine fut la plus lourde peine infligée jusqu’à ce jour pour ce crime.
Séparément, le résident de Ramle Hamis Salameh a été inculpé pour avoir tenté de rejoindre le groupe.
Plus tôt ce mois-ci, un homme de Jérusalem-Est résidant aux États-Unis a tenté de rejoindre le groupe terroriste, mais a été arrêté par les autorités turques car son passeport avait expiré.
En mars, l’État islamique a mis en ligne une vidéo de l’exécution d’une personne soupçonnée d’être un « espion israélien ». L’homme, un résident de Jérusalem-Est, est parti l’an dernier rejoindre les combats en Syrie.
Un compte Twitter affilié à l’État islamique a déclaré que l’homme était un agent du Mossad. Sa famille à Jérusalem-Est a nié l’accusation, disant qu’il a agi de son plein gré.