Une employée de la Banque Hapoalim suspendue après de graves tweets haineux
La femme a traité les militants de gauche de "traîtres", de "progéniture du diable", a traité Naftali Bennett de "terroriste" et a souhaité la mort de sa famille
L’une des principales banques israéliennes a suspendu une de ses employées après qu’un reportage télévisé a révélé que cette dernière avait utilisé plusieurs pseudonymes sur Twitter pour publier des milliers de messages incendiaires et haineux contre les Israéliens de gauche et le gouvernement précédent.
Selon la Douzième chaîne, l’employée a notamment accusé à plusieurs reprises les militants de gauche d’être des « traîtres », des « nazis », des « ennemis » et des « suppôts du diable ».
De nombreuses déclarations faisaient l’éloge du dictateur nazi Adolf Hitler qui « avait raison », « a été le premier à identifier ces ordures » et était « un roi » pour avoir empêché qu’il y ait « six millions de plus » de ceux qu’elle considérait comme des adversaires – alors qu’elle semblait associer positions de gauche et Juifs d’origine ashkénaze.
La femme s’en est également prise à l’ancien Premier ministre Naftali Bennett, qu’elle a qualifié de « terroriste », « meurtrier » et « escroc réformé et catholique ». Dans un tweet, elle a exprimé le souhait qu’il soit touché par un missile. Dans d’autres, elle a dit espérer que son fils soit « assassiné dans la rue » ou que « Dieu brûle [ses] enfants ».
Selon la Douzième chaîne, l’employée de banque utilisait plusieurs comptes et alias Twitter, avait des milliers de followers et tweetait parfois des dizaines de fois par jour.
Ses messages sur Twitter exprimaient souvent de l’adulation pour le leader du Likud Benjamin Netanyahu, plus connu sous le nom de Bibi, qui a retrouvé son poste de Premier ministre la semaine dernière. L’un d’eux disait « Le plus grand de la nation, BB, nous t’aimons ». Une autre disait « BB tout est possible ». Elle a également utilisé des photos de Netanyahu dans ses photos de profil et ses bannières.
La chaîne a envoyé une équipe de caméra cachée dans une agence de la banque Hapoalim où la femme travaille et l’a confrontée à ses messages. Bien qu’elle ait d’abord nié les avoir écrits et ait même prétendu qu’elle avait peut-être été victime d’un piratage, l’employée a fini par avouer qu’elle était à l’origine de ces messages et a réaffirmé ses positions.
La banque Hapoalim a déclaré dimanche que l’employée avait été suspendue pendant l’examen de son dossier.
« La banque considère sévèrement les faits présentés dans le rapport », indique un communiqué.