Une femme enceinte et trois autres Palestiniens blessés par des jets de pierres
Selon l’AP, une femme enceinte de 9 mois a été gravement blessée par des jets de pierres sur le véhicule dans lequel elle voyageait près de la ville de Tursmusaya en Cisjordanie
Une femme enceinte et trois autres Palestiniens ont été blessés après que des habitants d’implantations israéliennes ont lancé des pierres sur la voiture dans laquelle ils voyageaient, a annoncé vendredi l’agence de presse officielle de l’Autorité palestinienne, Wafa.
La femme, enceinte de 9 mois, a été grièvement blessée selon Wafa, qui a déclaré que l’incident s’était produit mercredi soir près de la ville de Turmus Ayya en Cisjordanie.
Elle et les trois autres passagers du véhicule ont été emmenés dans un hôpital de Ramallah pour y être soignés. Tous les quatre sont des résidents de Kafr Malik, à proximité de Ramallah.
Des témoins ont déclaré au groupe de défense des droits de l’homme Yesh Din que l’attaque avait eu lieu sur une autoroute, entre les villages palestiniens d’A-Sawiya et de Tursmus Ayya. Ils ont affirmé qu’un groupe d’une soixantaine de résidents israéliens rassemblés sur la route 60, une autoroute qui traverse la Cisjordanie, se sont mis à lancer des pierres sur les voitures palestiniennes qui circulaient dans la zone.
Alors que la famille tentait de s’enfuir, les attaquants ont continué à leur lancer des pierres, selon Yesh Din.
Au moins deux autres véhicules ont été endommagés lors de l’attaque, selon le groupe de défense des droits de l’homme.
La femme enceinte a été hospitalisée, blessée par une pierre qui l’a atteinte à la tête. Le reste des occupants du véhicule, son mari, sa belle-mère et son beau-père, souffrent de blessures sur diverses parties du corps, selon Yesh Din.
La police n’a fait aucun commentaire.
Ce jet de pierre rappelle un incident similaire en 2018, dans lequel une mère palestinienne de huit enfants avait été tuée par un Israélien de 16 ans qui aurait lancé une pierre massive sur la voiture avec laquelle elle circulait.
Cet incident s’inscrit également dans une série de crimes de haine présumés contre les Palestiniens.
Selon le groupe de défense des droits de l’homme Yesh Din, il y a eu récemment une recrudescence d’attaques racistes contre les Palestiniens et leurs biens, supposément par des Israéliens d’extrême droite.
Alors que la plupart des attaques d’extrême droite ont visé des maisons, des entreprises, des exploitations agricoles et des voitures, il y a également eu des attaques contre des mosquées dans des villes palestiniennes et des communautés arabes israéliennes. À la fin du mois de juillet, des incendiaires auraient mis le feu à une mosquée à al-Bireh, près de Ramallah, et tagué des slogans en hébreu sur les lieux.
Malgré des dizaines de crimes de haine visant les Palestiniens et leurs biens au cours de l’année passée, il reste extrêmement rare que des suspects soient arrêtés.