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Une femme transgenre peut allaiter, selon une étude américaine

Une recherche de Tamar Reisman et Zil Goldstein évoque une femme trentenaire, née homme, qui a allaité son enfant pendant six semaines

Illustration de l'allaitement (Crédit : CC BY-ND hugabub.com, Flickr)
Illustration de l'allaitement (Crédit : CC BY-ND hugabub.com, Flickr)

MIAMI, Floride — Une étude scientifique américaine publiée en janvier – la première sur ce sujet – a décrit comment une femme transgenre américaine a pu allaiter son enfant adopté, grâce à la prise d’hormones provoquant des montées de lait.

Mais les experts affirment que d’autres recherches doivent être conduites afin de déterminer si le lait est nourrissant et sûr pour les bébés.

L’étude, réalisée par Tamar Reisman et Zil Goldstein de l’hôpital Mount Sinaï de New York et publiée dans la publication Transgender Health, a exposé le cas d’une femme transgenre de 30 ans, assignée homme à la naissance, qui prend des hormones féminines depuis six ans. Elle n’a pas subi d’opérations chirurgicales de la poitrine ou de l’appareil génital.

Elle avait sollicité une équipe médicale car sa compagne enceinte ne voulait pas allaiter, « et elle espérait pouvoir endosser le rôle nourricier principal de son enfant », indique le rapport de l’étude, menée par une équipe de l’école de médecine Icahn de l’hôpital Mount Sinai de New York.

La patiente a suivi un régime qui avait précédemment déclenché la lactation chez les femmes, et qui comprend une augmentation de l’estradiol et de la progestérone, hormones féminines. Il lui a également été demandé d’utiliser un tire-lait, pendant cinq minutes sur chaque sein, trois fois par jour.

Son traitement a aussi inclus la prise d’un médicament anti-nausée, le dompéridone, qu’elle a dû se procurer au Canada, le médicament n’étant pas autorisé aux Etats-Unis. Cette molécule est utilisée en seconde intention pour renforcer la lactation.

La jeune femme a suivi ce régime pendant trois mois et demi et au bout de ce terme, le bébé est né, ont raconté les scientifiques.

« La patiente a pu allaiter en exclusivité pendant six semaines », puis a commencé à compléter avec du lait maternisé, en raison d' »inquiétudes sur une insuffisance de son volume de lait ».

La croissance du nourrisson, ainsi que ses habitudes alimentaires sont restés dans la normale, d’après la publication.

Les experts estiment que les nouveaux-nés doivent être nourris au sein exclusivement durant la première année de vie et plus longtemps si possible, en raison des bénéfices apportés par le lait maternel.

Mais il est trop tôt pour dire si cette approche transgenre est sûre et suffisamment nutritive pour les nourrissons, estime Madeline Deutsch, directrice clinique à l’université de Californie, du centre d’excellence pour la santé transgenre de San Francisc.

« Je ne le ferais pas », dit Deutsch, qui est elle-même une femme transgenre et parente d’un bébé de six mois qui a été allaité par l’épouse de Deutsch, qui a également porté l’enfant.

L’inquiétude numéro un pour moi serait la qualité nutritionnelle », explique-t-elle à l’AFP.

Les hormones impliquées dans l’induction de la lactation peuvent également entraîner des sautes d’humeur et une prise de poids, ce qui peut être dissuasif pour certains, ajoute-t-elle.

Davantage de recherches pourraient facilement mettre en lumière les qualités nutritutionelles de ce lait et la sûreté des hormones nécessaires pour le produire.

De plus, poursuit Deutsch, les efforts visant à amener les femmes transgenres à nourrir leurs enfants au sein semblent continus depuis un certain temps dans la communauté transgenre.

« Je dois être honnête avec vous, cela fait au moins 10 à 15 ans que cela dure », explique-t-elle.

« C’est seulement la première fois qu’on l’écrit ».

A la question de savoir si les hommes pourraient décider un jour de produire du lait pour leurs enfants, Deutsch que cette perspective reste fantaisiste.

« Je pense que cela serait très improbable qu’il y ait trop d’hommes désireux de produire une lactation », dit-elle. « Parce que les hormones impliquées féminiseraient le corps de manière significative ».

L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.

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