Israël en guerre - Jour 366

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Une frappe à proximité pourrait avoir causé des débris sur le bureau de l’AFP à Gaza

Les 8 employés de l'agence de presse française avaient déjà évacué vers le sud ; le projectile explosif s'est écrasé, se déplaçant apparemment horizontalement d'est en ouest

Une frappe sur l'immeuble Hajji, qui abrite plusieurs bureaux dont ceux de l'Agence France Presse (AFP) dans la ville de Gaza, dans le cadre des combats entre Israël et le groupe palestinien Hamas, le 3 novembre 2023. (Crédit : Bashar Taleb/AFP)
Une frappe sur l'immeuble Hajji, qui abrite plusieurs bureaux dont ceux de l'Agence France Presse (AFP) dans la ville de Gaza, dans le cadre des combats entre Israël et le groupe palestinien Hamas, le 3 novembre 2023. (Crédit : Bashar Taleb/AFP)

Le bureau de l’Agence France-Presse (AFP) à Gaza a été considérablement endommagé par une frappe sur le bâtiment, selon un membre du personnel qui s’est rendu sur place, alors que l’armée israélienne continue de frapper des cibles terroristes dans le territoire. Tsahal a déclaré que le bâtiment n’avait pas été visé mais qu’une frappe à proximité avait pu causer des débris.

L’AFP est la seule des trois grandes agences de presse internationales à disposer d’un flux vidéo en direct de la ville de Gaza, qui n’a pas été interrompu malgré les dégâts.

La caméra sans pilote de l’AFP diffusant en direct 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 a capturé le moment de la frappe, quelques minutes avant midi (10H00 GMT) jeudi.

Un employé de l’AFP qui s’est rendu sur place a déclaré qu’un projectile explosif semblait avoir pénétré horizontalement d’est en ouest dans le bureau du technicien.

Aucun des huit employés de l’AFP habituellement basés à Gaza ne se trouvait dans le bureau au moment de la frappe. L’équipe avait été évacuée vers le sud de la bande de Gaza le 13 octobre, à la suite d’un ordre militaire israélien visant les habitants du nord du territoire contrôlé par le groupe terroriste palestinien du Hamas.

Interrogé lors de la conférence de presse du secrétaire d’État Blinken, Léon Bruneau, de l’AFP, a décrit l’incident comme étant « apparemment un tir de missile ».

Blinken a déclaré que les journalistes présents à Gaza devaient être protégés lorsqu’ils rendent compte de la guerre.

Il a ajouté que les journalistes « font un travail extraordinaire dans les conditions les plus dangereuses pour raconter l’histoire au monde ».

La frappe a détruit le mur en face de la fenêtre et a causé des dommages importants à la pièce adjacente et à d’autres portes. Elle a également perforé des réservoirs d’eau sur le toit.

Un porte-parole de l’armée israélienne a d’abord déclaré que les forces armées avaient « vérifié [l’information] à plusieurs reprises ».

« Il n’y a pas eu de frappe de Tsahal sur le bâtiment » à Gaza, a-t-il dit à l’AFP.

Suite à de nouvelles interrogations de l’AFP, l’armée israélienne a indiqué avoir mené une frappe près du bâtiment. « Selon les informations actuelles que nous détenons, il semble qu’il y ait eu une frappe de Tsahal près du bâtiment pour éliminer une menace immédiate », a déclaré un porte-parole dans un communiqué.

« Le bâtiment n’était en aucun cas visé par Tsahal et (…) nous n’avons aucune trace d’une cible manquée lors de cette frappe », a précisé le communiqué. « Il y avait une frappe de Tsahal à proximité qui pourrait avoir causé des débris. »

Israël affirme que de nombreuses roquettes tirées depuis la bande de Gaza ont raté leur cible et se sont écrasées sur le territoire palestinien, notamment celle qui avait touché un hôpital en octobre et que le Hamas avait imputée à Israël. Le Hamas a affirmé que des centaines de personnes avaient été tuées avant qu’Israël n’apporte la preuve que l’explosion avait été provoquée par une roquette du groupe terroriste du Jihad islamique palestinien.

Les images publiées par l’AFP vendredi montrent un trou béant dans le mur de l’immeuble de 11 étages situé dans le quartier chic de Rimal, à l’ouest de Gaza, près du port.

« L’AFP condamne avec la plus grande fermeté cette attaque contre son bureau de Gaza », a déclaré Fabrice Fries, PDG de l’AFP.

L’emplacement de ce bureau est connu de tous et a été indiqué à plusieurs reprises ces derniers jours, précisément pour prévenir d’une telle attaque et nous permettre de continuer à fournir des images sur le terrain », a déclaré Fries.

« Les conséquences d’une telle attaque auraient été dévastatrices si l’équipe de l’AFP sur le terrain n’avait pas évacué la ville », a souligné Fries.

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