Une frappe israélienne en Syrie aurait visé un haut responsable de contrebande d’armes du Hezbollah
Les médias d'État syriens font état de 7 morts à Damas après qu'un bâtiment a été frappé près de l'ambassade d'Iran ; on ignore si la tentative d’élimination a été réussie
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.

Selon un article de presse saoudien, une frappe aérienne israélienne sur Damas aurait visé mardi un haut responsable du Hezbollah qui fait partie d’une unité chargée de livrer des armes de l’Iran et de ses mandataires au groupe terroriste chiite libanais au Liban.
L’agence de presse syrienne SANA a affirmé que sept civils auraient été tués et onze autres blessés lors de la frappe, qui a touché un immeuble résidentiel et commercial dans le quartier de Mezzeh de la capitale, à quelques centaines de mètres de l’ambassade d’Iran.
Selon plusieurs articles, le bâtiment visé est lié au Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI), le bras armé de l’Iran.
SANA a cité une source militaire qui a déclaré que la frappe avait également causé « d’importants dégâts matériels ». Elle a ajouté que les forces de secours s’efforçaient toujours d’extraire des personnes des décombres.
Les médias d’État avaient précédemment affirmé que les défenses aériennes syriennes avaient intercepté des cibles « hostiles » dans les environs de Damas.
Le média saoudien Al-Hadath a indiqué que la cible de la frappe de Damas était un élément de l’unité 4 400 du Hezbollah, mais n’a pas précisé si la tentative avait été couronnée de succès. L’armée israélienne a supervisé les efforts déployés ces dernières semaines pour mettre un terme à la contrebande d’armes entre cette unité et le groupe terroriste chiite libanais.

La semaine dernière, le commandant de l’unité 4 400 du Hezbollah, Muhammad Jaafar Qassir, a été éliminé lors d’une frappe à Beyrouth, tandis que son frère aurait été tué quelques jours plus tard lors d’une frappe imputée à Israël à Damas.
Vendredi, Tsahal a indiqué que des avions de combat avaient frappé un tunnel de plus de 3 km de long qui traversait le Liban et la Syrie et qui, selon l’armée, était utilisé par l’unité 4 400 pour faire passer des armes en contrebande.
Le mois dernier, les forces spéciales israéliennes ont effectué un raid de grande envergure sur une installation d’armement iranienne dans la région de Masyaf en Syrie, faisant au moins 14 morts, 43 blessés et déclenchant des incendies.
Depuis le début de la guerre civile syrienne en 2011, Israël – qui commente rarement les frappes individuelles en Syrie – aurait effectué des centaines de frappes, ciblant principalement des positions de l’armée et des terroristes soutenus par l’Iran, y compris le Hezbollah.
Depuis le pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre, qui a fait plus de 1 200 morts en Israël et au cours duquel 251 personnes ont été enlevées et emmenées de force à Gaza, Israël a intensifié ses frappes sur des cibles terroristes soutenues par l’Iran en Syrie et a également frappé les défenses aériennes de l’armée syrienne et certaines forces syriennes.
Depuis le 8 octobre, le Hezbollah attaque quotidiennement les communautés israéliennes et les postes militaires le long de la frontière avec des roquettes, des drones, des missiles antichars et d’autres moyens, affirmant le faire pour soutenir Gaza dans le cadre de la guerre contre le Hamas qui s’y déroule.