Israël en guerre - Jour 585

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Une mère d’otage autorisée à retourner à la Knesset – mais sans « enfreindre les règles »

Le président de la Knesset, Amir Ohana, a rencontré Einav Zangauker, lui disant qu'elle pourra entrer au Parlement pour assister aux réunions de commissions ; elle jure de ne rien changer à son militantisme

Einav Zangauker, la mère de l'otage Matan Zangauker, devant la Knesset, après avoir été interdite d'accès au bâtiment, le 6 janvier 2025. (Crédit : Chaïm Goldberg/Flash90)
Einav Zangauker, la mère de l'otage Matan Zangauker, devant la Knesset, après avoir été interdite d'accès au bâtiment, le 6 janvier 2025. (Crédit : Chaïm Goldberg/Flash90)

L’interdiction d’entrer à la Knesset qui avait été imposée à Einav Zangauker, mère de l’otage Matan Zangauker et personnalité de premier plan dans le combat pour les otages détenus dans la bande de Gaza, a été levée dans la journée de mardi. Zangauker se bat avec virulence en faveur de la signature d’un accord de cessez-le-feu au sein de l’enclave côtière – accord qui ouvrirait la porte au rapatriement des captifs.

Le président de la Knesset, Amir Ohana, a annoncé, à l’issue de leur entretien, que Zangauker, qui avait été déclarée persona non-grata depuis plus d’une semaine, pourrait à nouveau accéder au Parlement. Il a toutefois prévenu qu’en cas de « violation des règles », elle pourrait être à nouveau interdite d’entrée.

Zangauker a toutefois indiqué qu’elle ne changerait rien à son militantisme, déclarant, à l’issue de sa rencontre avec Ohana, qu’elle « continuerait à se faire l’écho des cris de Matan et des autres otages partout, y-compris au sein de cette institution, et ce jusqu’à ce qu’ils soient tous de retour ».

Critique fervente et ouverte du gouvernement en raison de l’incapacité de ce dernier à obtenir la libération de son fils après quinze mois de captivité à Gaza, Zangauker avait été interdite d’entrée à la Knesset en raison des « perturbations » dont elle était à l’origine lorsqu’elle prenait part à des débats, avait noté le bureau chargé de la sécurité du Parlement.

La veille de son entretien avec Ohana, elle avait à nouveau tenté – en vain – d’entrer dans le bâtiment pour assister aux séances de commission, où les familles des captifs appellent souvent à la conclusion d’un accord.

Ohana a indiqué qu’il avait eu « une bonne discussion » avec la mère éplorée, soulignant qu’elle n’avait pas été visée en raison de son activisme anti-gouvernemental.

Le président de la Knesset, Amir Ohana, arrivant à une réunion du Likud, à la Knesset, à Jérusalem, le 20 mai 2024. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Dans un communiqué, Amir Ohana a déclaré que la Knesset avait fait preuve d’une grande souplesse à l’égard des proches des otages et qu’elle avait évité de leur imposer des sanctions malgré des comportements qui « mériteraient, dans une période normale, une longue interdiction d’entrée à la Knesset ».

Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a pas de lignes rouges et elles ont parfois été franchies », a-t-il ajouté. « Ce n’est qu’après plusieurs avertissements que les contrevenants ont été sanctionnés. »

« On ne peut pas juger une personne tant que nous ne sommes pas à sa place – et ce n’est pas le cas », a-t-il continué.

Cette interdiction d’accéder au Parlement, a-t-il poursuivi, « vise à garantir le respect des règles de la Knesset en matière de procédure… afin que la Knesset puisse continuer à remplir son rôle en tant que branche législative et en tant qu’outil de contrôle du gouvernement. Si Zangauker veut continuer à partager ses idées, elle peut le faire ici à la Knesset, comme elle l’a fait depuis le début de la guerre, sans pour autant enfreindre les règles ».

Dans une déclaration faite après son entretien avec Ohana, Zangauker a fait savoir : « Je vais continuer à exiger des décisionnaires qu’ils ramènent mon fils Matan et tous les otages à la maison. »

« Mon fils Matan est vivant et s’ils ne le ramènent pas maintenant, il mourra », a-t-elle affirmé.

Zangkauker a expliqué qu’elle avait dit à Ohana que « s’il est possible de parvenir à un accord partiel, il est possible de parvenir à un accord global » pour garantir que les captifs seront relâchés.

Une référence aux négociations actuelles sur le cessez-le-feu – des négociations qui ont largement tourné autour d’une proposition d’accord en trois phases. Il prévoit que les cas « humanitaires », y-compris les femmes, les enfants et les infirmes, seront libérés en premier. Suivront ensuite les hommes israéliens en âge de servir dans l’armée. A l’issue de cette deuxième phase, le Hamas restituera les corps sans vie de ceux qui ont été tués lors du pogrom du 7 octobre ou qui sont morts en captivité.

Selon ces paramètres, Matan Zangauker ne serait pas libéré au cours de la première phase de l’accord.

L’otage Matan Zangauker s’exprimant dans une vidéo de propagande du Hamas publiée le 7 décembre 2024. (Crédit : Capture d’écran/Telegram)

Le mois dernier, le Hamas a diffusé une vidéo de propagande apportant le premier signe de vie de Matan Zangauker, quatorze mois après son enlèvement, chez lui, au kibboutz Nir Oz alors qu’il se trouvait avec sa petite amie, Ilana Gritzewsky. Cette dernière a été libérée à la fin du mois de novembre 2023 dans le cadre d’un accord de trêve d’une semaine.

Dans cette vidéo de propagande vraisemblablement forcée, Matan déclarait que lui et ses compagnons de captivité « meurent mille fois par jour », ajoutant qu’il avait vu à quel point sa mère s’était employée à le ramener à elle.

Les otages ont été kidnappés en Israël le 7 octobre 2023, lorsque le groupe terroriste palestinien du Hamas a commis un pogrom dans le sud d’Israël – les hommes armés ont massacré 1 200 personnes, des civils en majorité. Sur les 251 otages qui ont été emmenés de force à Gaza ce jour-là, 96 sont toujours en captivité, et beaucoup ne sont plus en vie.

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