Une statue d’Apollon découverte à Gaza
Le Hamas voit dans la découverte de cette statue un bon prétexte pour entretenir des relations diplomatiques avec d'autres gouvernements
Le gouvernement du Hamas, au pouvoir à Gaza, veut obtenir le concours de spécialistes internationaux d’archéologie, notamment français, à la suite de la découverte d’une statue antique du dieu grec Apollon, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.
Des responsables du ministère des Antiquités du gouvernement du Hamas ont indiqué qu’il s’agissait d’une statue en bronze d’Apollon, pesant environ 450 kg et dont la valeur pourrait atteindre les 250 millions d’euros.
« Nous menons des investigations pour connaître tous les détails concernant cette statue et son origine », a déclaré le vice-Premier ministre du gouvernement du Hamas, Ziad al Zaza, précisant que la découverte aurait été faite en mer par des pêcheurs en août.
« Au terme des investigations, la statue sera remise au ministère du Tourisme et des Antiquités qui entamera des contacts via le gouvernement avec les parties internationales intéressées, en particulier la France, qui est l’une des plus attachées aux antiquités », a-t-il indiqué.
Le vice-ministre du ministère du Tourisme et des Antiquités Mohammad Khalla a affirmé que « la statue serait peut-être prêtée à un célèbre musée français ou britannique, ce qui pourrait amener à des contacts entre le gouvernement de Gaza et les gouvernements étrangers ».
Les pays de l’Union européenne (UE), dont la France, s’abstiennent de tout contact officiel avec le Hamas, considéré par l’UE et les Etats-Unis comme une « organisation terroriste ».
La statue « est actuellement auprès du ministère de l’Intérieur pour la durée de l’enquête », a souligné M. Zaza.
« Les vérifications s’orientent dans toutes les directions s’agissant de l’origine, c’est-à-dire si elle a été découverte en mer ou déplacée d’un autre endroit », a-t-il expliqué, ajoutant : « Nous voulons connaître la vérité avant de communiquer avec les autorités compétentes ici et sur le plan international ».
Le porte-parole de la police, Ayoub Abou Chaar, a déclaré que « le sujet de la statue est très sensible et les investigations sont en cours pour connaître tous les détails, qui seront ensuite annoncés au public ».