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Violences à Huwara : La Cour réduit la détention administrative de deux Israéliens

Les suspects, un adulte et un mineur, resteront respectivement derrière les barreaux pendant trois mois et moins de deux mois

Des résidents d'implantations regardant des voitures et des maisons qu'ils ont incendiées dans la ville de Huwara, en Cisjordanie, le 26 février 2023. (Crédit : Twitter)
Des résidents d'implantations regardant des voitures et des maisons qu'ils ont incendiées dans la ville de Huwara, en Cisjordanie, le 26 février 2023. (Crédit : Twitter)

La Cour du district central a réduit la durée de détention administrative de deux individus soupçonnés d’être impliqués dans un déchaînement de violences de partisans extrémistes du mouvement pro-implantation en Cisjordanie, il y a une semaine.

La détention d’un jeune mineur de 17 ans a été réduite, lundi, en passant de quatre mois à moins de deux mois, a fait savoir l’organisation Honenu, un groupe d’aide juridique de droite.

Une décision prise vingt-quatre heures après la réduction, par le même tribunal, de la durée d’emprisonnement d’un second suspect, David Chai Chasdai, âgé de 29 ans, qui est passée de quatre mois à trois.

Les deux suspects sont accusés d’avoir figuré parmi les partisans du mouvement pro-implantation qui ont déclenché des émeutes à Huwara, le 26 février, en représailles d’un attentat terroriste qui avait coûté la vie à deux Israéliens dans la même journée. Ces extrémistes ont incendié des voitures, des habitations et des vitrines et ils s’en sont pris aux Palestiniens, faisant de nombreux blessés et un mort dans des circonstances encore indéterminée. Les Palestiniens affirment qu’il a été tué par balle.

Selon Honenu, cette réduction significative de l’ordonnance de maintien en détention administrative pourra faire jurisprudence. De son côté, le ministère de la Défense conserve en théorie le pouvoir de prolonger à nouveau l’emprisonnement des deux individus à l’expiration de leur période réduite de placement en détention.

Adi Keidar, avocat de Honenu qui représentait les suspects, a indiqué qu’il réfléchissait à se tourner vers la Cour suprême pour obtenir la libération de ses clients.

Il a estimé que les détentions étaient utilisées comme une forme de sanction et « qu’en conséquent, elles ne sont ni légales, ni justifiables ».

Daniel Shimshilashvili, un autre avocat de Honenu qui représentait le mineur, a estimé qu’il « n’y a pas le commencement d’une preuve justifiant les accusations absurdes » lancées contre son client pour expliquer la mise en place de l’ordonnance de détention.

Les deux suspects sont des résidents d’implantations du nord de la Cisjordanie.

Jeudi dernier, le ministre de la Défense, Yoav Gallant, avait signé une ordonnance permettant de conserver les deux extrémistes juifs derrière les barreaux après qu’un tribunal a donné pour instruction aux autorités de les libérer, en plus de cinq autres, dans le sillage du déchaînement de violences à Huwara.

La pratique controversée de la détention administrative permet à des individus d’être emprisonnés sans mise en examen pour une durée indéterminée, et aux éléments de preuve obtenus à leur sujet d’être retenus. Il n’y a qu’une dizaine de prisonniers israéliens sous le coup d’une détention administrative contre 967 Palestiniens.

Le ministre de la Défense Yoav Gallant, au centre, parle au ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir après un vote de la Knesset à Jérusalem, le 15 février 2023. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Vendredi, le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a téléphoné à Gallant pour lui demander pourquoi les deux suspects étaient encore placés en détention mais le ministre de la Défense a refusé l’appel, obligeant Ben Gvir à se tourner vers le Premier ministre Benjamin Netanyahu, a fait savoir la chaîne Kan.

Ben Gvir, politicien ultra-nationaliste qui est lié idéologiquement à certains des résidents d’implantations les plus radicaux de Cisjordanie, est également avocat et avant d’entrer en politique, il défendait les extrémistes du mouvement pro-implantation devant les tribunaux.

Selon Honenu, la Cour des magistrats de Jérusalem a ordonné à la police de libérer les sept suspects qui avaient été arrêtés mercredi dernier dans le cadre des violences commises à Huwara en raison du manque d’éléments de preuve attestant de leur implication dans les émeutes.

La décision prise par Gallant de placer les deux suspects en détention administrative avait suivi les recommandations émises par l’agence de sécurité du Shin Bet.

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