Virus: nombre de cas en hausse dans l’armée ; des permissions annulées
Cette décision ne concerne pas les unités n'ayant aucun cas confirmé, ni les unités dont au moins 85 % des membres ont reçu la deuxième dose de leur vaccin

L’armée israélienne a annoncé mardi annuler certaines permissions avec effet immédiat. C’est la première fois que cette mesure a été utilisée sous l’actuel troisième confinement – les cas ayant proliféré dans les bases militaires.
Le chef d’état-major Aviv Kohavi, a fait cette déclaration un jour après que l’armée a rapporté que 2 406 soldats et employés militaires étaient atteints de la COVID-19, tous dans un état bénin, le taux d’infection ayant doublé en dix jours. Parmi les patients se trouvent deux généraux de division.
En outre, 12 549 militaires étaient en quarantaine en date de dimanche.
Ce changement n’affectera pas les soldats servant sur les bases dites ouvertes, qui rentrent chez eux la plupart des nuits, mais ne s’appliquera qu’à ceux des « bases fermées », qui vivent dans leurs unités pendant de longues périodes.
Elle n’affecterait pas non plus les unités n’ayant aucun cas confirmé, ni les unités dont au moins 85 % des membres ont reçu la deuxième dose du vaccin il y a au moins une semaine. Selon les essais cliniques, les vaccins ne sont pleinement efficaces que plusieurs jours après l’injection de la deuxième dose.
« Les dérogations ne seront approuvées que par le commandant de la direction des opérations », a déclaré l’armée.
Les soldats sur les bases ouvertes continueraient à opérer selon un système de « capsules » – des équipes de soldats sans contact entre eux – pour s’assurer que si un militaire était infecté par le virus, il ne contaminera pas de nombreux soldats.
La décision est entrée en vigueur immédiatement mardi, et l’armée n’a pas précisé quand elle prendrait fin.
L’armée, qui a annulé les permissions à deux reprises depuis le début de la pandémie, a été critiquée pour ne pas avoir imposé cette mesure jusqu’à présent lors de la troisième vague d’infections en Israël, jugée bien pire que les deux précédentes, à cause de nouvelles souches plus contagieuses du coronavirus.

L’armée avait espéré qu’une politique « différentielle » visant spécifiquement les épicentres du virus permettrait de freiner l’épidémie parmi les soldats, mais les soldats ayant vu leurs familles fréquemment, on a assisté à une migration des infections à la fois vers les bases militaires et hors de celles-ci.
L’ampleur de l’épidémie et les quarantaines parmi les soldats ont nui à certaines opérations de l’armée, tant dans les unités de combat que dans les autres. Des bases de quarantaine spécialement désignées se sont remplies et de nombreux soldats ont été renvoyés chez eux, faisant peser la charge sur leurs familles.
Lundi, la Treizième chaîne a rapporté qu’au moins 110 nouvelles recrues de la brigade des parachutistes ont été testées positives sur une base de l’armée dans le sud, la pire vague de contamination dans l’armée depuis le début de la pandémie.
L’armée a reconnu ne pas avoir identifié l’épidémie assez rapidement, ayant cru que les plaintes concernant les différents symptômes étaient dues aux effets secondaires du vaccin. Quelque 30 % des tests COVID-19 effectués sur la base sont revenus positifs, ce qui a alarmé les responsables qui s’efforçaient d’effectuer des tests plus généralisés dans toute la base et de mettre en quarantaine tous les porteurs du virus. Le rapport n’a pas précisé l’étendue du programme de vaccination sur la base.
Bien que le pays ait été confiné pendant près d’un mois, les infections dans la population générale restent très élevées. Les ministres ont voté lundi matin la prolongation du confinement national jusqu’à vendredi matin à 7 heures, et le maintien de la fermeture de l’aéroport Ben Gurion jusqu’à dimanche.
Les ministres doivent se réunir mercredi à 14 heures pour discuter des conditions de ce confinement.
Judah Ari Gross a contribué à cet article.