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Visite surprise de Kerry à Tunis

A la veille de sa rencontre à Paris avec Mahmoud Abbas, Kerry voulait afficher son soutien au progrès politique tunisien

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry (g) et le nouveau Premier ministre tunisien Mehdi Jomaa à Tunis le 18 février 2014 (Crédit : Pool/AFP Evan Vucci)
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry (g) et le nouveau Premier ministre tunisien Mehdi Jomaa à Tunis le 18 février 2014 (Crédit : Pool/AFP Evan Vucci)

Le secrétaire d’Etat américain John Kerry a effectué une courte visite surprise en Tunisie mardi pour assurer le pays précurseur des « Printemps arabes » du soutien des Etats-Unis dans sa « transition vers la démocratie », trois ans après la révolution.

M. Kerry a rencontré pendant les quelques heures qu’il a passées à Tunis le président de la République Moncef Marzouki et le nouveau Premier ministre Mehdi Jomaâ.

« Je sais que c’est une visite rapide et j’aurais aimé qu’elle soit plus longue. Mais j’ai pensé qu’il était important (…) de venir ici pour qu’il soit clair pour le peuple de Tunisie qu’il y a beaucoup, beaucoup de pays et beaucoup de gens dans le monde qui admirent ce que les gens ont entrepris ici », a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse à l’ambassade des Etats-Unis.

« Le président Obama et les Etats-Unis vont continuer de se tenir aux côtés de la Tunisie pendant sa transition démocratique », a-t-il ajouté. Les Etats-Unis ont fourni une assistance de près de 400 millions de dollars à la Tunisie depuis 2011.

« Nous sommes très impressionnés par les pas que vous avez faits, par l’approche rationnelle, réfléchie de la transition », avait-il auparavant dit au président tunisien.

La Tunisie émerge tout juste d’une année tourmentée, marquée par l’assassinat de deux opposants de gauche et la mort dans des attaques attribuées à des jihadistes d’une vingtaine de soldats et de gendarmes. Le week-end passé, quatre personnes dont deux gendarmes ont encore été tués dans une embuscade.

L’adoption le 26 janvier d’une nouvelle Constitution et la formation d’un gouvernement apolitique devant mener le pays vers des élections générales ont signé le début d’une sortie de crise.

Le parti islamiste Ennahda, arrivé en tête des premières élections après la chute du président Zine el-Abidine Ben Ali, a en effet remis le pouvoir à l’indépendant Mehdi Jomaâ aux termes d’un accord âprement négocié et des mois de pourparlers pénibles.

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry (g) s'entretient avec le président tunisien Moncef Marzouki à Tunis le 18 février 2014 (Crédit : Pool/AFP Evan Vucci)
Le secrétaire d’Etat américain John Kerry (g) s’entretient avec le président tunisien Moncef Marzouki à Tunis le 18 février 2014 (Crédit : Pool/AFP Evan Vucci)

‘Servir de modèle’ –« Arriver à ce moment n’a pas été facile. Il y a eu d’innombrables débats, discussions et désaccords. Mais ces choses sont exactement ce qui est central dans la démocratie », a affirmé M. Kerry.

M. Kerry a félicité la Tunisie pour l’adoption de sa nouvelle Constitution, « qui peut servir de modèle à d’autres dans la région et à travers le monde ».

Le responsable américain a également affirmé que le dialogue stratégique tuniso-américain, qui doit instaurer des discussions régulières pour renforcer les relations bilatérales, serait officiellement inauguré lors de la visite du Premier ministre tunisien à Washington. La date de cette visite n’a pas encore été fixée.

Le nouveau gouvernement tunisien doit faire face à une contestation sociale due aux difficultés économiques ainsi qu’à l’essor de groupes jihadistes, mais M. Kerry s’est dit confiant dans la capacité du gouvernement à affronter ces menaces.

« Le gouvernement peut-il gérer cela? Je crois que oui, absolument », a-t-il déclaré, en évoquant des arrestations et des opérations antiterroristes menées ces dernières semaines et qu’il a qualifiées de « bien menées, bien planifiées et exécutées ».

« Je pense que cela montre qu’avec davantage de moyens, ils ont une grande capacité à faire ce qui est nécessaire », a-t-il ajouté.

Des responsables du Département d’Etat ont également indiqué que Washington voulait collaborer avec les autorités tunisiennes pour traduire en justice les auteurs d’une attaque en 2012 contre l’ambassade et l’école américaines à Tunis.

« Il y a eu certains pas faits dans cette affaire, mais à notre avis davantage de choses pourraient être faites en termes d’arrestations et de poursuites », a dit un responsable du Département d’Etat qui n’a pas souhaité être identifié.

Washington avait ainsi vivement critiqué le fait que les assaillants présumés de l’ambassade n’ont été condamnés qu’à des peines de prison avec sursis. La vingtaine de suspects doivent être rejugés en appel à partir du 25 mars.

Après Tunis, M. Kerry est attendu à Paris pour une rencontre mercredi avec le président palestinien Mahmoud Abbas. Les Etats-Unis ont présenté un projet d' »accord-cadre » traçant les grandes lignes d’un règlement définitif entre Israéliens et Palestiniens.

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