Washington condamne le meurtre d’un jeune Palestinien à Jérusalem
"Il n'y a pas de mots pour transmettre avec suffisamment de force nos condoléances au peuple palestinien", a déclaré le secrétaire d'Etat américain John Kerry
Les Etats-Unis ont condamné mercredi le meurtre d’un adolescent palestinien tué à Jérusalem, apparemment en représailles à celui de trois jeunes Israéliens, mettant en garde contre des actes de vengeance qui risquent d’aggraver une situation déjà explosive.
« Il n’y a pas de mots pour transmettre avec suffisamment de force nos condoléances au peuple palestinien », a déclaré le secrétaire d’Etat américain John Kerry dans un communiqué.
La conseillère à la sécurité nationale du président Barack Obama, Susan Rice, a de son côté indiqué sur Twitter que le meurtre mercredi du jeune Mohammad Abou Khdeir, 16 ans, était « odieux » et a appelé Israéliens et Palestiniens à ne pas entrer dans un cycle dangereux de représailles.
L’adolescent a été enlevé dans le quartier de Shuafat, à Jérusalem-Est. Quelques heures plus tard, son corps « portant des marques de violences » a été découvert dans la partie ouest de la ville, une attaque dont le président palestinien Mahmoud Abbas a sommé Israël de « punir » les auteurs.
Dans son communiqué, John Kerry condamne le meurtre du jeune Palestinien « dans les termes les plus forts », soulignant qu’il était atroce de penser qu’un jeune garçon puisse être « enlevé dans la rue et voir sa vie ainsi arrachée à sa famille ».
Le chef de la diplomatie américaine a relevé que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait condamné ce meurtre et pressé toutes les parties « de ne pas chercher à rendre elles-mêmes justice ».
« Ceux qui se lancent dans des actes de vengeance ne font que déstabiliser davantage une situation déjà explosive et sensible », a insisté M. Kerry.
« Nous comptons à la fois sur le gouvernement israélien et l’Autorité palestinienne pour qu’ils prennent toutes les mesures nécessaires pour empêcher des actes de violence et porter devant la justice les auteurs » de ces crimes.
Et d’ajouter: « En cette période tendue et dangereuse, toutes les parties doivent faire tout ce qui est en leur pouvoir pour protéger les innocents et agir avec sagesse et retenue, et non (dans un esprit de) récrimination et de représailles ».