Washington déconseille à ses ressortissants de se rendre en Israël et en Cisjordanie
Le Département d'État déclare que des terroristes et des acteurs isolés pourraient perpétrer des attentats sans avertissement, dans le cadre de l'assaut terroriste du Hamas
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.
Le Département d’État américain a annoncé mercredi qu’il avait relevé au niveau 3 ses conseils aux voyageurs pour Israël et la Cisjordanie, ce qui signifie que les Américains sont invités à reconsidérer leur voyage dans cette région, dans le contexte de la guerre de Gaza en cours.
Avant la guerre, Israël et la Cisjordanie faisaient partie des pays dont l’avis aux voyageurs était de niveau 1, ce qui signifiait que les citoyens américains étaient invités à prendre les précautions d’usage lorsqu’ils se rendaient dans ces pays.
L’avis aux voyageurs pour la bande de Gaza reste de « niveau 4 – Ne pas voyager ».
« Des groupes terroristes, des terroristes isolés et d’autres extrémistes violents continuent de préparer de possibles attentats en Israël, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza », a déclaré le Département d’État, expliquant sa décision de lever l’avertissement aux voyageurs pour Israël et la Cisjordanie.
« Les terroristes et les extrémistes violents peuvent attaquer avec peu ou pas d’avertissement, cibler les lieux touristiques, les centres de transport, les marchés/centres commerciaux et les installations gouvernementales locales. La violence peut survenir en Israël, en Cisjordanie et à Gaza sans avertissement. Il y a eu une nette augmentation des événements dans tout Israël, certaines avec peu ou pas d’avertissement », a ajouté le communiqué.
L’alerte a été lancée alors qu’Israël se préparer à des mois de guerre, à la suite d’un assaut meurtrier orchestré par le groupe terroriste palestinien du Hamas samedi matin.
Des terroristes palestiniens se sont déchaînés dans le sud d’Israël et ont tué plus de 1 300 personnes, dont une grande majorité de civils, et au moins 100 personnes ont été capturés et sont otages à Gaza. Quelque 3 000 personnes ont été blessées.
Le ministère de la Santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, a déclaré que 1 200 personnes avaient été tuées dans l’enclave palestinienne lors des frappes de représailles israéliennes. Israël a déclaré qu’il visait les infrastructures terroristes et toutes les zones où le Hamas opère ou se cache, et que les forces israéliennes avaient tué quelque 1 500 terroristes du Hamas qui s’étaient infiltrés sur son territoire depuis samedi.
Plusieurs affrontements meurtriers ont également eu lieu à la frontière nord ces derniers jours, certains étant revendiqués par des groupes terroristes palestiniens opérant depuis le sud du Liban contrôlé par le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah, et d’autres par le Hezbollah lui-même.
À Washington, le président américain Joe Biden s’est engagé à envoyer davantage de munitions et de matériel militaire américains et a exprimé son dégoût face au « mal absolu » que représente le massacre de civils.
L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.