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Yaalon: l’aide américaine de 38 milliards de dollars n’est “pas suffisante”

Pour Amos Yadlin, ex-responsable militaire, Israël “paie pour” le discours de Netanyahu au Congrès en 2015 avec une aide inférieure de 100m$ au dernier accord

Moshe Yaalon, ancien ministre de la Défense, pendant un discours donné à l'Institut Washington pour les études proche-orientales, le 15 septembre 2016. (Crédit : capture d'écran)
Moshe Yaalon, ancien ministre de la Défense, pendant un discours donné à l'Institut Washington pour les études proche-orientales, le 15 septembre 2016. (Crédit : capture d'écran)

L’ancien ministre de la Défense Moshe Yaalon s’est joint jeudi aux critiques de l’ancien Premier ministre Ehud Barak en critiquant le Premier ministre Benjamin Netanyahu pour l’accord d’aide militaire signé mercredi avec les Etats-Unis, déclarant qu’Israël aurait dû obtenir un montant plus important.

L’ancien ministre de la Défense, qui a été évincé de son poste cette année pendant une crise politique qui a vu Avigdor Liberman prendre sa place, a suggéré qu’en octobre 2015, quand il dirigeait encore le ministère, il avait négocié un meilleur accord avec Ashton Carter, secrétaire à la Défense des Etats-Unis, qui comprenait une liste de capacités qui auraient été disponibles pour Israël.

« En d’autres termes, je ne pense pas que 38 milliards de dollars fournissent toutes les capacités [nécessaires] ou répondent à nos besoins [militaires] », a déclaré Yaalon pendant un discours à l’Institut Washington pour la politique proche-orientale, qu’il a rejoint en juillet en tant que chercheur invité.

Israël « devra à présent passer par un processus de hiérarchisation [des besoins] en Israël pour voir ce que nous pouvons obtenir et ce que nous préférons laisser [de côté] », a-t-il ajouté.

Amos Yadlin, former director of military intelligence, Jan 2012. (photo credit: Gideon Markowicz/FLASH90)
Amos Yadlin, ancien dirigeant des Renseignements militaires de l’armée israélienne, en 2012. (Crédit : Gideon Markowicz/Flash90)

Vendredi, l’ancien dirigeant des renseignements militaires d’Israël, le général (retraité) Amos Yadlin, a lui aussi critiqué l’accord militaire, affirmant que Netanyahu aurait pu faire pression pour des financements supplémentaires s’il n’avait pas irrité la Maison Blanche avec son discours de mars 2015 devant le Congrès contre l’accord nucléaire iranien.

Yadlin, qui a également été attaché militaire à Washington, est dirige actuellement l’Institut de recherche en sécurité nationale (INSS), a déclaré à la radio militaire que la ventilation des 38 milliards de dollars de l’accord, vanté par Washington comme le plus important de l’histoire, suggère qu’il est en fait inférieur de 100 millions de dollars au précédent accord.

« Barak a raison, l’aide militaire que nous avons reçu est légèrement inférieure à ce que nous recevions dans le cadre de l’accord précédent, c’est une baisse de 100 millions de dollars, a déclaré Yadlin, faisant référence aux critiques d’Ehud Barak.

« Nous aurions pu recevoir un meilleur accord d’aide, [mais] le Premier ministre a donné un discours inutile devant le Congrès, et nous payons pour ça », a déclaré Yadlin.

Yadlin a également affirmé que l’administration Obama avait « piqué » Netanyahu, ainsi que le Congrès et le lobby pro-Israël, avec sa clause interdisant à Jérusalem de demander des financements supplémentaires au Congrès américain.

« Il a été interdit au Premier ministre de demander une hausse de budget au Congrès. Dans l’accord, l’administration Obama a piqué le Premier ministre, le Congrès, et l’AIPAC, d’une pierre trois coups », a déclaré Yadlin.

Après un éditorial publié mercredi dans le Washington Post, Barak a redoublé ses critiques sur les dommages stratégiques causés par Netanyahu et son gouvernement à Israël en accordant plusieurs entretiens à des médias israéliens.

L'ancien Premier ministre Ehud Barak lors d'une conférence de l'organisation Darkeinu à Rishon Lezion, le 17 août 2016 (Crédit : Neri Zilber)
L’ancien Premier ministre Ehud Barak lors d’une conférence de l’organisation Darkeinu à Rishon Lezion, le 17 août 2016 (Crédit : Neri Zilber)

Depuis Boston, Barak a déclaré jeudi à la Dixième chaîne que même s’il ne se présentait pas aux prochaines élections, il « agirait pour assurer un changement politique. »

L’ancien Premier ministre a déclaré que l’ingérence de Netanyahu dans les affaires américaines avait « coûté à Israël sept milliards de dollars [supplémentaires]. »

Sur la Deuxième chaîne, il a déclaré jeudi soir qu’Israël avait perdu plus que de l’argent.

« Je sais très bien ce qui est important pour Israël et Washington, et je sais que nous aurions pu avoir 4,5 milliards de dollars [annuels], et des relations plus profondes avec les renseignements américains sur l’Iran, un dialogue sérieux avec le président sur de possibles sanctions et même des [options] militaires. Tout cela était sur la table », a-t-il déclaré.

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