Yaïr Netanyahu vit dans un luxueux complexe du sud de la Floride – média britannique
Le Daily Mail révèle que le fils du Premier ministre, loin de la guerre, flâne dans un superbe complexe de Hallandale Beach depuis mi-janvier, dont le loyer s'élèverait à 5 000 $
Alors qu’Israël mène une guerre à Gaza et repousse les attaques dans le nord du pays, le fils du Premier ministre Benjamin Netanyahu, Yaïr, vit désormais dans une tour de luxe près de Miami, selon un article publié mercredi.
Sur des photos et une vidéo publiées par DailyMail.com, on peut voir Yaïr sur le balcon d’un appartement cossu de Hallandale Beach, sirotant un thé en caleçon, au téléphone, et se détendant avec des amis, dont l’un porte un casque de réalité virtuelle.
Les appartements de la tour résidentielle, qui se trouve à côté d’un terrain de golf et à environ 15 minutes de marche de la plage, coûtent entre 4 200 et 17 000 dollars par mois. Selon le Daily Mail, l’appartement occupé par le fils du Premier ministre coûte 5 000 dollars par mois, mais il n’est pas précisé qui paie la note.
Le complexe dispose de courts de tennis, d’un spa, d’un salon de jeux, d’un cinéma privé, d’une cave à vin et d’un salon à cigares.
EXCLUSIVE: Benjamin Netanyahu's son Yair, 32, hunkers down in $5,000-a-month Florida high-rise https://t.co/XAH9SB3MpW pic.twitter.com/MB7Lb2Yj0I
— Daily Mail Online (@MailOnline) February 14, 2024
L’article est le dernier en date à décrire les Netanyahu comme des jets-setteurs qui vivent dans l’opulence tout en ponctionnant les contribuables pour tout et n’importe quoi – qu’il s’agisse de faire réparer la piscine ou tout simplement d’acheter des cornets de glace. Le Premier ministre amateur de cigares est jugé pour avoir, entre autres, reçu de la part de riches amis des cadeaux onéreux – comme du champagne et des bijoux pour son épouse Sara.
Yaïr, en particulier, a été accusé de mener une vie de « dauphin gâté » qui passe la plupart de son temps sur les réseaux sociaux à attaquer les détracteurs de son père, s’attirant à la fois des critiques et des poursuites judiciaires.
Selon l’article, Yaïr ne peut pas travailler aux États-Unis car il ne dispose que d’un visa de touriste.
Le jeune Netanyahu est connu pour ses opinions d’extrême-droite et sa présence combative sur les réseaux sociaux, qui l’ont conduit devant les tribunaux à maintes reprises. Sa notoriété publique s’est accrue à la suite d’informations largement répandues selon lesquelles il aurait influencé la politique de son père.
Il a été poursuivi en justice et a été condamné à verser des centaines de milliers de shekels de dommages et intérêts.
Peu après le massacre du 7 octobre, Yaïr a partagé des messages accusant les agences de sécurité de défaillances qui ont conduit à l’attaque, dont un affirmant que le chef d’état-major de l’armée israélienne, Herzi Halevi, était au courant de l’assaut à venir mais ne l’a pas dit au Premier ministre car il voulait mener un coup d’État militaire.
Yaïr a passé la majeure partie de l’année 2023 aux États-Unis et, avant le 7 octobre, il espérait obtenir une Green Card, selon les médias israéliens. Après l’attaque, il est resté aux États-Unis mais, sous le feu des critiques, il est finalement rentré par avion pour se porter volontaire auprès de l’organisation de secouristes United Hatzalah, où il aurait été chargé de répondre aux appels téléphoniques lors d’une collecte de fonds à la fin du mois de novembre.
À la mi-janvier, il était de retour aux États-Unis, séjournant apparemment dans l’appartement de Miami, selon le Daily Mail.
Un porte-parole de la famille Netanyahu a déclaré au quotidien britannique « qu’il est clair [que l’article] est un coup politique visant à ternir la réputation du Premier ministre israélien de droite en temps de guerre en s’attaquant à sa famille ».
Le porte-parole a vanté le travail bénévole et les efforts de collecte de fonds de Yaïr, ainsi que ses initiatives de sensibilisation du grand public.
« Yaïr passe sa vie à défendre Israël sur la scène internationale, notamment lors d’interviews, de discours et sur les réseaux sociaux », a affirmé le porte-parole.
Yair Netanyahu leaves Israel after volunteering with United Hatzalah https://t.co/aZHidmouIG
— Steve Sloss (@Asher1333) February 13, 2024
Yaïr a quitté Israël en mars 2023 à la suite d’informations selon lesquelles son père lui aurait interdit de publier des messages sur les réseaux sociaux après avoir attisé les tensions en Israël, exacerbant ainsi un fossé diplomatique avec les États-Unis.
Il s’est d’abord rendu à Porto Rico, puis aux États-Unis, où il s’est installé en Floride.
En septembre, Me Michael Wildes, avocat spécialisé dans l’immigration aux États-Unis, a indiqué sur X que Yaïr Netanyahu comptait désormais parmi les clients de son cabinet, et qu’il représenterait le fils du Premier ministre dans ses « affaires internationales ».
Me Wildes a décliné toute demande d’information supplémentaire de la part des médias. À l’époque, le quotidien Haaretz avait cité une source anonyme selon laquelle Yaïr aurait déclaré qu’il souhaitait s’installer aux États-Unis et y travailler légalement, mais qu’il craignait que ce projet ne soit torpillé parce que l’administration Biden n’est pas « la meilleure des amies ».
Our representation of Yair Netanyahu
Managing Partner Michael Wildes is proud to announce that the firm is representing Yair Netanyahu in connection with his International Matters. Yair is an internationally renowned political speaker and journalist in Israel and abroad. pic.twitter.com/v0d0WgUyOr— Michael Wildes (@Michael_Wildes) September 29, 2023
Yaïr aurait tenu ces propos lors d’un mariage à Londres, en juin, organisé par une famille mécène de son père. Il a depuis démenti cette information et ces propos.
En juin, lors d’une audience au tribunal visant à obtenir une ordonnance restrictive à l’encontre d’un manifestant anti-gouvernement, le représentant juridique de Yaïr a déclaré que son client « n’avait pas l’intention de revenir dans le pays dans un avenir proche », selon les médias israéliens.
En décembre, Haaretz a rapporté que la sécurité du séjour de plusieurs mois de Yaïr dans le sud de la Floride avait couté plus d’un million de shekels aux caisses de l’État.
Selon l’article, deux agents du Shin Bet accompagnent Yaïr à chaque déplacement. Les frais encourus jusqu’à présent couvrent l’hébergement et la nourriture des gardes du corps, une voiture et un chauffeur, ainsi que le paiement d’un vigil local supplémentaire.
Le montant cité n’inclut pas le coût supplémentaire des salaires du personnel du Shin Bet ni le coût des vols aller-retour en Israël, selon l’article non sourcé. Les gardes du corps sont remplacés toutes les deux ou trois semaines.
Selon l’article, le financement a été transféré du bureau du Premier ministre au ministère des Affaires étrangères et, de là, au consulat israélien de Miami, qui a pris en charge la plupart des dépenses.
Une source familière avec la question a déclaré que la sécurité de Yaïr Netanyahu coûtait plus cher lorsqu’il est à l’étranger. « Miami est une destination coûteuse », a déclaré cette source à Haaretz.
La commission ministérielle chargée des Affaires du Shin Bet avait décidé en mars de l’année dernière de transférer la responsabilité de la sécurité des membres de la famille Netanyahu du service de protection du bureau du Premier ministre au Shin Bet, même si ce dernier estimait que ce n’était pas nécessaire et que l’équipe du bureau du Premier ministre était en mesure d’assurer une sécurité adéquate, a rapporté Haaretz.
Toujours en décembre, Haaretz a rapporté qu’en janvier 2023, avant que Yaïr ne quitte le pays, le ministre des Affaires étrangères de l’époque, Eli Cohen, avait ordonné qu’on lui remette un passeport diplomatique. Selon la réglementation, les enfants d’un Premier ministre n’ont droit à un passeport diplomatique que lorsqu’ils sont encore mineurs.
Dans une lettre adressée au personnel, le directeur-général du ministère des Affaires étrangères, Ronen Levi, aurait expliqué que les agents de sécurité de Yaïr possédaient des passeports diplomatiques et qu’il était donc nécessaire de donner à leur « protégé » des papiers similaires pour éviter qu’ils ne soient séparés aux postes-frontières lors de ses déplacements à l’étranger.
À l’époque, le bureau du Premier ministre avait déclaré que les procédures de sécurité étaient établies en fonction des besoins et que les personnes protégées n’avaient aucune influence sur les décisions relatives à ces dispositions.