Yair Netanyahu like un post accusant Halevi de « coup d’État militaire » le 7 octobre
La publication sur X allègue que le chef d'état-major de l'armée aurait été prévenu à l'avance de l'assaut et n'aurait pas informé le Premier ministre
Yair, le fils du Premier ministre Benjamin Netanyahu, a liké mercredi une publication sur les réseaux sociaux accusant le chef d’état-major de Tsahal, Herzi Halevi, d’un coup d’État militaire de facto, alléguant que le chef militaire avait été informé de l’attaque dévastatrice du Hamas le 7 octobre avant qu’elle ne soit lancée, et qu’il n’en avait pas informé le Premier ministre.
« Le 7 octobre, nous étions en plein coup d’État militaire dirigé par Herzi Halevi, qui n’a pas informé le Premier ministre de l’attaque qui allait avoir lieu le matin de Simhat Torah », peut-on lire dans la publication.
« Le coup d’État n’est ni terminé ni achevé. Le chef militaire et le ministre de la Défense empêchent le ministre de la Sécurité intérieure d’accéder aux bases militaires. Il s’agit d’un véritable coup d’État », écrit l’auteur de la publication.
La publication, rédigée par un utilisateur inconnu des réseaux sociaux, faisait référence aux propos du ministre de la Sécurité nationale d’extrême droite, Itamar Ben Gvir, qui a accusé Halevi et le ministre de la Défense, Yoav Gallant, d’avoir annulé sa visite dans une base. Tsahal et le bureau du ministre de la Défense ont expliqué que la visite avait été reportée en raison de contraintes de temps, et qu’il avait été demandé à Ben Gvir de l’organiser à une autre date, selon le site d’information Ynet.
Le fait que Yair Netanyahu ait liké la publication sur les réseaux sociaux a d’abord été rapporté au journal télévisé de la Douzième chaîne.
En novembre, le fils du Premier ministre a publié sur son compte Telegram des messages de reproches à l’encontre de l’armée israélienne, du Shin Bet et de la Cour suprême pour les échecs ayant abouti à l’assaut ravageur du Hamas, le 7 octobre dernier, au cours duquel 3 000 terroristes du Hamas ont franchi la frontière depuis Gaza, tuant près de 1 200 personnes et en kidnappant 240 autres, pour la plupart des civils.
Yair, qui s’est installé à Miami plus tôt cette année et y est resté malgré la guerre en Israël, a publié une vidéo sur « la façon dont la Cour Suprême avait modifié les conditions sécuritaires et règles d’ouverture de feu dans la zone limitrophe de la bande de Gaza ».
On y voyait un avocat du Kohelet Policy Forum, think tank conservateur dont les idées sont à la base du projet de refonte judiciaire du gouvernement, pour le moins controversé qui a secoué le pays au début de l’année.
Il a également publié la capture d’écran d’un article non sourcé de la chaîne publique Kan daté du 2 octobre dans lequel il est indiqué que « le message envoyé par le Shin Bet et l’armée israélienne à l’échelon politique : pour préserver la paix dans la bande de Gaza, les opérations économiques pour Gaza doivent se poursuivre. »
Les sondages publiés dans les semaines qui ont suivi le 7 octobre montrent que la grande majorité des Israéliens estiment que le Premier ministre devrait assumer publiquement la responsabilité des échecs qui ont conduit à l’assaut dévastateur du Hamas.
Halevi, ainsi que le chef du Shin Bet, Ronen Bar, Gallant et le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, ont déjà reconnu leur part de responsabilité.
Le fils du Premier ministre serait parti s’installer en Floride à la demande de Netanyahu et de son épouse de s’abstenir de s’exprimer sur les réseaux sociaux et de ne plus parler aux députés ou ministres, afin de faire taire les voix disant qu’il ne faisait qu’attiser les tensions en Israël et creuser le fossé diplomatique avec les États-Unis.
Il a fait l’objet de poursuites judiciaires en raison de ses publications en ligne, et a été accusé de déployer des théories du complot antisémites.
Yair Netanyahu a également été critiqué pour être resté aux États-Unis malgré le déclenchement de la guerre, alors que des dizaines de milliers d’Israéliens sont, eux, rentrés pour gonfler les rangs des plus de 300 000 réservistes qui ont été rappelés.