Israël en guerre - Jour 364

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Yesh Atid souhaiterait remplacer les élus radicaux pour garantir le retour des otages

Le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, affirme que sa proposition de palier au "depart forcé" de ministres comme Smotrich ou Ben Gvir a été rejetée par le Premier ministre Netanyahu

Lazar Berman est le correspondant diplomatique du Times of Israël

Yaïr Lapid s'exprimant lors de la conférence de l'INSS, à Tel Aviv, le 7 mars 2024. (Crédit : Lazar Berman/Times of Israel)
Yaïr Lapid s'exprimant lors de la conférence de l'INSS, à Tel Aviv, le 7 mars 2024. (Crédit : Lazar Berman/Times of Israel)

Le chef de l’opposition Yaïr Lapid a déclaré jeudi qu’il était toujours prêt à rejoindre le gouvernement si le Premier ministre Benjamin Netanyahu expulsait le flanc d’extrême-droite de sa coalition.

« Chassez les extrémistes. Pour faire sortir les otages, je viendrai et je vous fournirai un filet de sécurité », a-t-il déclaré lors de la conférence de l’INSS à Tel Aviv. Lapid a ajouté que Netanyahu avait reçu son offre, mais qu’elle avait été rejetée par le chef du Likud, qui, selon lui, ne se préoccupe que de maintenir la coalition intacte.

Lapid a critiqué la gestion de la guerre par Netanyahu et la manière dont l’effort d’aide humanitaire à Gaza est géré, notant que le cabinet de guerre et le cabinet de sécurité plus large travaillent à contre-courant.

Le cabinet de guerre, dirigé par des élus plus modérés, collabore avec les États-Unis pour acheminer l’aide, mais le cabinet de sécurité, qui comprend des partisans de la ligne dure d’extrême-droite tels que Bezalel Smotrich et Itamar Ben Gvir, exhorte les civils à bloquer les convois d’aide à Gaza, a-t-il déclaré.

Le groupe terroriste palestinien du Hamas a lui aussi intérêt à ce que les habitants de Gaza restent affamés, a-t-il analysé.

Le chef du parti Yesh Atid a également balayé du revers de la main un projet gouvernemental visant à utiliser des Palestiniens locaux pour maintenir le contrôle civil à Gaza, affirmant que cela « n’arrivera pas et que c’est une invitation au chaos ». Il a appelé à ce que Gaza soit dirigée par « une coalition régionale ».

Tout en semblant partager le scepticisme de Netanyahu quant à l’administration de la bande de Gaza par l’Autorité palestinienne (AP), Lapid a envisagé la possibilité qu’elle s’acquitte de cette tâche sous une forme ou une autre, bien qu’il ait déclaré qu’elle avait besoin d’une « direction différente ».

« Nous savons qu’ils ne sont pas du Hamas et qu’ils savent comment nettoyer les rues », a-t-il déclaré, tout en ajoutant que l’AP « doit nous prouver, et non l’inverse, qu’elle ne fait pas partie de la menace ».

Lapid a évité l’expression « solution à deux États », appelant plutôt Israël à « se séparer des Palestiniens […] en position de force ».

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