Yisrael Beytenu accuse un élu ultra-orthodoxe de racisme
Yinon Azoulay du parti haredi du Shas a traité Avigdor Liberman, chef de la formation, "d'ignare de Moldavie" lors d'un débat sur les normes en matière d'éducation
Le parti Yisrael Beytenu a accusé, mercredi, le député du Shas, Yinon Azoulay, de racisme après des propos sur le leader de la formation Avigdor Liberman, des propos tenus lors d’une discussion animée à la Knesset.
Prenant la parole lors de la séance plénière à la Knesset, Liberman a indiqué que le Gaon de Vilna — un respectable rabbin du 18e siècle – avait étudié les mathématiques et l’astronomie pendant son temps libre, réprimandant les écoles ultra-orthodoxes qui se refusent à enseigner les matières du tronc commun obligatoires.
Ripostant à ces paroles, Azoulay a qualifié Liberman « d’ignare de Moldavie » – le pays où est né et où a grandi Liberman.
« Vous n’avez pas le droit de parler du Gaon de Vilna, » s’est emporté Azoulay.
Suite à cet échange, Oded Forer, député Yisrael Beytenu, a exhorté Amir Ohana, le président du Parlement, à destituer Azoulay de son poste de président de la Commission d’éthique.
« Ce sont des propos hautement racistes », a estimé Forer. « Cette Commission a été créée pour sanctionner les paroles telles que celles-ci et pour les condamner ».
Liberman, défenseur des droits des laïcs, demande depuis longtemps que les matières du tronc commun soient enseignées dans les écoles ultra-orthodoxes pour permettre aux membres de la communauté de rejoindre le marché du travail.
La semaine dernière, la Knesset a adopté le budget national 2023-2024.
1,2 milliard de shekels ont été alloués aux institutions d’éducation haredim qui, pour un grand nombre d’entre elles, n’apprennent pas des matières déterminantes, comme les maths et l’anglais, à leurs élèves. Des fonds supplémentaires seront versés au système d’éducation ultra-orthodoxe, pour construire des bâtiments à vocation religieuse et pour soutenir la culture et l’identité haredim.
Les critiques ont accusé le Premier ministre Benjamin Netanyahu d’aller trop loin pour apaiser les ultra-orthodoxes ou les partis haredim au détriment du public en général – alors que le pays combat actuellement l’inflation et un coût de la vie élevés.