Kippour: La ministre de l’Environnement prône la charité pour le rituel des Kapparot
Tamar Zandberg rappelle que le rituel consistant à faire tourner un poulet vivant au-dessus de la tête pour expier les fautes entraîne de fortes souffrances pour l'animal
Sue Surkes est la journaliste spécialisée dans l'environnement du Times of Israel.
Le ministère de la Protection environnementale a émis, lundi, un nouvel appel en direction des Juifs religieux qui pratiquent le rituel des « Kapparot », leur demandant de donner plutôt de l’argent en amont de Yom Kippour, qui commence demain soir.
Dans cette coutume, le fidèle récite des prières tout en faisant tourner un poulet vivant autour de sa tête à trois reprises, avec la croyance que les fautes seront ainsi transférées à l’animal avant Yom Kippour, journée du grand pardon et jour le plus saint du calendrier juif.
Le poulet est ensuite tué et offert aux pauvres. Traditionnellement, un don d’argent peut remplacer l’animal dans ce rite et de nombreux groupes juifs encouragent cette méthode.
Selon le ministère, les volailles sont gardées dans des cages bondées et dans de mauvaises conditions avant la fête – ce qui, selon lui, ajoute encore à la violence du rituel.
« Il est possible de respecter les coutumes et de maintenir en vie la tradition, mais en le faisant en offrant de l’argent par charité à ceux qui en ont besoin », a déclaré la ministre de la Protection environnementale Tamar Zandberg, qui se bat depuis longtemps en faveur des droits des animaux.
En ne causant aucune souffrance, un don ne fait qu’augmenter la valeur de la bonne action, a-t-elle ajouté.
Yossi Havilio, adjoint au maire de Jérusalem, a également appelé à remplacer les poulets vivants par un don en monnaie sonnante et trébuchante.
« Je souhaite que nous puissions éviter la vision difficile, chaque année, des poulets des kapparot qui restent pendant de longues heures dans des conditions dures, sans ombre, sans eau et sans alimentation avant d’être tués. Il n’y a aucun honneur, aucune dignité dans une coutume impliquant des actes de cruauté à l’égard des animaux, et il est douteux qu’il puisse y avoir une quelconque expiation là-dedans », a-t-il écrit sur sa page Facebook.