Israël en guerre - Jour 64

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Yuval Steinitz invite le président libanais à des pourparlers en Europe

Jérusalem et Beyrouth ont amorcé des pourparlers afin de régler leur différend sur le statut d'une zone maritime contestée de 860 kilomètres carrés que le Liban juge erronée

Le ministre de l'Energie, Yuval Steinitz, lors d'une conférence à Tel Aviv, le 27 février 2019. (Flash90)
Le ministre de l'Energie, Yuval Steinitz, lors d'une conférence à Tel Aviv, le 27 février 2019. (Flash90)

Le ministre israélien de l’Energie a invité lundi le président libanais Michel Aoun à des pourparlers « face-à-face » en Europe afin de régler le différend sur la frontière en Méditerranée entre leurs deux pays, techniquement en état de guerre.

« Malgré l’état des relations entre nos deux pays, je suis convaincu que si nous pouvions nous rencontrer face-à-face dans un pays européen pour des négociations ouvertes ou secrètes, nous aurions de bonnes chances de résoudre le différend sur la frontière maritime une fois pour toutes », a écrit sur Twitter le ministre israélien Yuval Steinitz, à l’endroit du président Aoun.

Israël avait accusé vendredi le Liban d’avoir « changé » sa position sur la démarcation de leur frontière en Méditerranée, ce qui pourrait conduire leurs pourparlers à une « impasse » et ainsi freiner la prospection d’hydrocarbures offshore dans la région.

Les deux voisins ont amorcé cet automne des pourparlers, au siège de la Force des nations unies au Liban (Finul) et sous l’égide de l’ONU et des Etats-Unis, afin de régler leur différend sur le statut d’une zone maritime contestée de 860 kilomètres carrés, selon une carte enregistrée auprès de l’ONU en 2011 mais que le Liban juge aujourd’hui erronée.

Le président libanais Michel Aoun lors d’un discours à la nation au palais présidentiel, à Baabda, à l’est de Beyrouth, au Liban, le 21 novembre 2019. (Dalati Nohra via AP)

Ces discussions sont menées de chaque côté par de hauts fonctionnaires et non des membres des gouvernements des deux pays. Après trois rounds de pourparlers, qui n’ont pas permis pour l’instant de débloquer la situation, un quatrième round est prévu au début du mois de décembre.

Lundi, le ministre Steinitz a affirmé que le président Michel Aoun ne « connaissait pas tous les faits concernant les nombreux changements de position du Liban » dans cette dispute maritime, d’où l’idée de pourparlers de visu pour mettre, selon lui, à plat le différend et « contribuer ainsi à l’avenir économique et au bien-être des deux peuples ».

D’après l’analyste libanaise Laury Hayatan, le Liban a demandé une zone supplémentaire de 1 430 km2 plus au sud, s’étendant sur une partie du champ gazier de Karish qu’Israël a confié à la société grecque Energean.

Des déclarations récentes du président libanais sont venues, pour la première fois, confirmer publiquement que le Liban réclamait une zone plus large.

Au cœur de ce nouveau différend se trouvent de petites îles côtières israéliennes qui, selon l’Etat hébreu, devraient couper court aux ambitions du Liban sur cette zone supplémentaire.

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