25 ans après, Israël et la Jordanie ignorent l’anniversaire du traité de paix
La coopération sécuritaire est bonne, mais le commerce est en déclin, les relations diplomatiques sont glaciales et "l'île de la paix" symbolise des liens de plus en plus tendus
Il y a vingt-cinq ans, le 26 octobre 1994, Israël et la Jordanie ont mis fin à des décennies d’hostilité et de guerres sanglantes en signant un « traité de paix » dans la vallée de la Arava, du côté israélien de la frontière.
Le lendemain, avant que le roi Hussein ne regagne Amman, son avion royal jordanien, escorté par des jets F-15 israéliens, a survolé Jérusalem à plusieurs reprises. Le roi et son épouse auraient été très émus lorsqu’ils ont contemplé la Vieille Ville depuis le ciel.
Près de cinq ans plus tard, en janvier 1999, le roi se rendit de nouveau en Israël et, à son départ, le Premier ministre Benjamin Netanyahu décida d’honorer le monarque en faisant escorter son avion par deux avions de chasse de l’armée de l’air israélienne dans ce que le ministère des Affaires étrangères appelait alors « un vol spécial de salut ».
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Les visites royales ont cessé depuis longtemps, de même que les grands gestes célébrant la relation bilatérale.
Netanyahu est toujours Premier ministre, mais un quart de siècle après la signature de l’accord de paix historique entre l’Etat juif et le Royaume hachémite, aucun des deux pays ne fait quoi que ce soit d’important pour célébrer ce jalon historique.
Dans l’opinion publique jordanienne, le traité de paix israélo-jordanienles, connu sous le nom des accords de Wadi Araba a toujours été largement considéré avec ressentiment et suspicion. « C’est une paix froide et notre relation se refroidit », a reconnu le fils et héritier du roi Hussein, le roi Abdallah II, lors d’une interview il y a 10 ans.
Mais même Israël, où l’accord est largement apprécié et où le gouvernement cite souvent sa paix avec le Royaume hachémite comme modèle pour de futurs accords fondés sur les intérêts d’autres États arabes, n’a organisé aucune manifestation pour marquer cet anniversaire.
Il existe quelques conférences académiques israéliennes, mais ni la résidence du président, ni le cabinet du Premier ministre, ni le ministère des Affaires étrangères n’ont prévu d’événement formel pour souligner le quart de siècle de paix avec le voisin à l’est avec lequel Israël partage sa plus longue frontière.
Décrire les liens comme une « paix froide » a longtemps été un cliché. Mais les relations entre Amman et Jérusalem depuis ces chaleureuses poignées de main dans le désert n’ont jamais été aussi froides, avertissent les analystes. La coopération en matière de sécurité et de renseignement demeure forte, mais même le commerce bilatéral est en déclin. Et si les critiques venant de Jordanie sont particulièrement sévères, elles trouvent également un écho du côté israélien.
« Vingt-cinq ans après la signature des accords de Wadi Araba, la paix n’a jamais semblé aussi lointaine – et cela est dû en grande partie à la politique actuelle et aux politiques du gouvernement israélien », explique Taylor Luck, analyste et journaliste basé à Amman. « S’il est vrai qu’Israël et la Jordanie n’ont jamais complètement dégelé leur inimitié d’une paix froide à une normalisation de peuple à peuple, ces trois dernières années ont vu les relations entre les deux gouvernements se détériorer à leurs pires niveaux depuis avant même le traité de paix ».
Le préambule du traité de 1994 parlait de la volonté mutuelle de « développer des relations amicales et de coopération » mais reconnaissait aussi la nécessité de surmonter les « barrières psychologiques ». Malgré les efforts de Hussein et, dans une moindre mesure, de son successeur, de nombreux Jordaniens n’ont jamais accepté la légitimité d’Israël. Et 25 ans plus tard, même certains de ceux qui étaient en faveur de la paix sont déçus et ont commencé à se retourner contre Israël.
« Nous sommes maintenant à un point où non seulement une majorité de Jordaniens au niveau de la population croit que le traité de paix avec Israël est une liste de promesses non tenues et une cause perdue, mais un grand nombre de décideurs, d’intellectuels et même de membres de la famille royale le pensent aussi », a ajouté Luck.
La principale raison invoquée par les commentateurs jordaniens est l’incapacité manifeste de Jérusalem à répondre correctement aux sensibilités jordaniennes concernant la garde et l’accès à la mosquée Al-Aqsa sur le Mont du Temple.
Dans le traité de paix de 1994, Israël a promis de respecter le « rôle spécial du Royaume hachémite de Jordanie dans les sanctuaires musulmans de Jérusalem » et s’est engagé à « accorder une haute priorité au rôle historique jordanien dans ces sanctuaires » dans les futurs pourparlers de paix avec les Palestiniens.
« La goutte d’eau qui a fait déborder le vase est l’agression israélienne répétée contre la mosquée Al-Aqsa et le ciblage israélien de la garde hachémite des lieux saints islamiques à Jérusalem », a déclaré Oraib Rantawi, analyste jordanien et directeur du Centre Al-Quds d’études politiques. « Cette question est quelque chose que la Jordanie considère comme une menace directe pour elle, son statut et son rôle. Cette question suscite beaucoup de mécontentement au sein de la famille royale et de la population jordanienne. »
Mais les analystes jordaniens ne sont pas les seuls à blâmer Israël pour les liens froids qui existent entre les deux pays.
« Le gouvernement israélien sortant n’a pas suffisamment investi dans la promotion des relations avec la Jordanie », a déclaré Nimrod Goren, qui dirige Mitvim – l’Institut israélien de politique étrangère régionale, qui a récemment tenu un symposium sur la question à Amman.
« Si le Premier ministre et ses ministres ont beaucoup parlé de l’évolution des relations avec le Golfe, leurs politiques ont entraîné des tensions répétées avec notre voisin de l’Est », a ajouté Goren.
Yitzhak Gal, chercheur à Mitvim et économiste spécialisé dans les marchés arabes, a déclaré qu’Israël ne comprend pas l’importance stratégique de la paix avec la Jordanie.
« En conséquence, le sentiment d’insulte est profondément ancré dans la conscience jordanienne. Israël est considéré comme peu fiable, les problèmes ne sont pas réglés, des dizaines de projets ne progressent pas et, à part l’aspect sécuritaire, il n’y a pratiquement pas de voies de communication entre les pays. »
« Une provocation majeure »
Un autre point d’achoppement majeur dans les relations bilatérales, selon plusieurs analystes, a été l’accueil en héros que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a réservé à un garde israélien après avoir tué deux Jordaniens par balle en 2017 dans une attaque au couteau contre lui dans une résidence de l’ambassade israélienne à Amman.
« Je suis heureux de vous voir ici et que les choses se soient terminées ainsi. Vous avez bien agi, calmement, et nous avions aussi l’obligation de vous évacuer », avait dit Netanyahu à Ziv Moyal à l’époque, au lendemain de son retour précipité à Jérusalem avec l’ambassadrice d’Israël à Amman, Einat Schlein.
« Ce fut une provocation majeure », a dit Rantawi.
L’ambassade d’Israël à Amman, fermée à la suite de l’incident du 23 juillet 2017, n’a rouvert que six mois plus tard et l’ambassadrice Schlein a été remplacée par un autre diplomate de carrière, Amir Weissbrod.
Israël a versé quelque 5 millions de dollars d’indemnisation aux victimes jordaniennes, bien que Moyal n’ait pas été jugé par un tribunal israélien, comme Amman l’avait demandé.
Aujourd’hui, l’ambassade d’Israël auprès du royaume hachémite est « pleinement opérationnelle », a déclaré cette semaine un porte-parole du ministère des Affaires étrangères à Jérusalem. Il a refusé de discuter en détail du fonctionnement de l’ambassade, invoquant des problèmes de sécurité.
L’ambassadeur de Jordanie à Tel Aviv, Ghassan Majali, a refusé d’être interviewé pour cet article. Il a soigneusement évité toute publicité depuis son arrivée en novembre 2018.
La Jordanie « espère pouvoir assister au cours de l’année à venir à une percée dans le processus de paix qui permettra à toutes les parties de jouir d’une paix globale, juste et durable », a-t-il déclaré au président Reuven Rivlin au moment où il lui a remis sa lettre de créance lors d’une cérémonie à Jérusalem.
Le roi Abdallah II « considère la concrétisation de la paix entre les Palestiniens et les Israéliens comme la pierre angulaire de la paix et de la stabilité dans notre région et dans le monde entier », a ajouté Majali, soulignant que le roi considérait la paix israélo-palestinienne comme une priorité absolue.
Lors de la cérémonie, Rivlin a reconnu les « différences d’opinion entre nous » et a souligné la nécessité de « mettre fin à la tragédie entre nous et les Palestiniens ». Il a également salué les projets bilatéraux concernant la gestion de l’eau et le tourisme, appelant à une coopération accrue dans divers domaines.
Il a qualifié les relations entre les pays de « très fortes ».
Il y a, bien sûr, plusieurs autres raisons qui expliquent le climat glacial qui règne actuellement dans les relations entre Jérusalem et Amman, comme la décision des Etats-Unis de déplacer leur ambassade à Jérusalem et la campagne menée par Israël pour que d’autres pays emboîtent le pas, et, plus récemment, le vœu de Netanyahu d’annexer la vallée du Jourdain et autres implantations en Cisjordanie.
Les dirigeants israéliens parlent d’étendre la souveraineté à la Cisjordanie, ce qui raviverait les craintes des Jordaniens que leur pays ne soit à nouveau considéré comme une « patrie alternative » pour les Palestiniens, selon plusieurs analystes.
Fait révélateur, un site Web créé par la Cour royale hachémite en l’honneur de feu le roi Hussein note que le traité de paix avec Israël « a défini clairement et définitivement les frontières occidentales de la Jordanie pour la première fois, mettant fin à la dangereuse et fausse affirmation sioniste que ‘la Jordanie est la Palestine' ».
Certes, le site Web souligne également que l’accord de paix comprend également une série de protocoles établissant un cadre de relations mutuellement bénéfiques dans des domaines tels que le commerce, les transports, le tourisme, les communications, l’énergie, la culture, la science, la navigation, l’environnement, la santé et l’agriculture, ainsi que des accords de coopération dans la vallée du Jourdain et la région Aqaba-Eilat ».
La coopération bilatérale en matière de sécurité s’améliore
Aussi sombres que puissent être les relations politico-diplomatiques – le roi Abdallah aurait refusé de rencontrer Netanyahu plus tôt cet été ; leur dernière réunion publique a eu lieu en 2014 – la coopération entre Amman et Jérusalem en matière de sécurité et de renseignement est solide.
Oded Eran, qui était l’ambassadeur d’Israël en Jordanie en 1997-2000, a qualifié les liens en matière de sécurité d’“excellents”.
« Ce sont les liens les plus forts entre la Jordanie et Israël. La principale raison en est qu’ils sont confrontés à des menaces communes comme l’extrémisme islamique et le terrorisme », a déclaré M. Eran lors d’une interview téléphonique, ajoutant que les relations sécuritaires entre les deux pays ont été « moins affectées par des considérations politiques ».
Baruch Spiegel, un général à la retraite de Tsahal, qui supervisait les relations de l’armée avec les autres armées, a reconnu que la coopération avec la Jordanie en matière de sécurité était en très bonne forme.
« Il existe un lien quotidien étroit sur les questions de sécurité entre Israël et la Jordanie, ce qui a contribué de manière significative à la stabilité régionale », a-t-il déclaré jeudi au Times of Israël.
« Cette bonne coordination en matière de sécurité a fait de la frontière entre Israël et la Jordanie sa frontière la plus calme, ce qui a permis l’existence de nombreuses autres formes de coopération dans les domaines de l’agriculture, de l’écologie et de l’environnement ».
M. Spiegel a ajouté que le mécanisme de coordination de la sécurité entre la Jordanie et Israël leur permet « de traiter et de résoudre rapidement les problèmes de sécurité ».
« La frontière était autrefois dangereuse, mais les deux parties l’ont transformée en une frontière de paix et de stabilité », a-t-il ajouté.
La frontière d’Israël avec la Jordanie est sa seule frontière qui n’est pas partiellement surveillée par les soldats de la paix des Nations Unies.
Le commerce bilatéral, cependant, après une croissance initialement positive, a récemment commencé à décliner. En 2018, la Jordanie n’a exporté vers Israël que 108 millions de dollars de produits nationaux, contre 14,1 millions de dollars pour Israël.
« C’est bien en deçà de ce qui est significatif pour les deux parties, et certainement bien en deçà du potentiel de ces deux voisins géographiques vitaux qui ont des alliances étrangères similaires, une vision des affaires mondiales et des niveaux de main-d’œuvre qualifiée », a dit M. Luck.
Alors que le commerce est à la traîne, un certain nombre d’orateurs lors d’une récente conférence à l’Institute for National Security Studies sur les liens israélo-jordaniens ont indiqué que le nombre croissant de Jordaniens travaillant dans des hôtels à Eilat constituait une tendance positive.
Selon le ministère des Affaires étrangères, quelque 2 000 employés jordaniens travaillent dans des hôtels de la région d’Eilat.
Fin de « l’île de la Paix »
Le symbole le plus significatif d’une relation en difficulté est sans doute la lutte diplomatique sur ce qu’on appelle l' »île de la paix », une zone frontalière qui comprend des terres agricoles et la première centrale électrique d’Israël.
La Jordanie a annoncé en octobre 2018 qu’elle ne renouvellerait pas l’annexe du traité de paix qui permet aux Israéliens de visiter et aux agriculteurs israéliens d’utiliser deux parcelles de terre le long de la frontière.
Annonçant la décision, Abdallah a déclaré : « [Naharayim] et [Tzofar] sont des terres jordaniennes et elles le resteront. Nous exerçons notre pleine souveraineté sur nos terres ».
Le traité de paix accordait à Israël l’accès à Naharayim et Tzofar pendant 25 ans avec la possibilité d’un renouvellement. Les deux zones s’étendent sur 1 000 dounam (100 hectares).
Le gouvernement israélien s’est engagé à convaincre Amman de reconsidérer sa position. Mais le temps est sur le point de s’écouler et rien ne semble indiquer que la Jordanie le fera.
« C’est l’un des rares cas en Jordanie où le peuple, le gouvernement, le roi et le Parlement sont tous d’accord sur cette question », a déclaré Daoud Kuttab, un analyste basé à Amman qui écrit pour Al-Monitor et dirige une radio locale, dans une interview accordée plus tôt cette année. « C’est pourquoi il est beaucoup plus difficile pour la Jordanie de revenir sur cette déclaration. »
La Jordanie a déclaré qu’elle récupérera officiellement Naharayim et Tzofar en novembre.
Naharayim est devenue l’Île de la Paix à la suite d’une attaque meurtrière en mars 1997, au cours de laquelle un groupe d’écolières de Beit Shemesh a été la cible de tirs pendant une sortie dans la région. Les filles et leurs enseignants non armés se tenaient sur une colline au-dessus d’un lac abandonné dans l’enclave quand un soldat jordanien a ouvert le feu et tué sept des écolières.
Que faut-il faire pour améliorer les relations israélo-jordaniennes ?
Les tensions entre Jérusalem et Amman sont presque aussi anciennes que l’accord de paix lui-même. La première crise majeure s’est produite en 1997, après que Netanyahu eut remplacé Yitzhak Rabin comme Premier ministre, lorsque l’agence d’espionnage du Mossad en Israël a essayé (et échoué) d’assassiner Khaled Mashaal, un haut responsable du Hamas en plein jour dans les rues d’Amman.
« Il n’y a pas de complicité entre le roi et Netanyahu », dit Rantawi, l’analyste jordanien. « Je crois que la partie jordanienne attend le moment où Netanyahu sortira de l’arène politique. Il est vrai que les positions de Benny Gantz ne sont pas complètement différentes de celles de Netanyahu, mais ce dernier fait son travail d’une manière provocante et laide. »
Aussi en colère qu’Amman puisse être au sujet des politiques israéliennes sur le Mont du Temple et la vallée du Jourdain, le traité de paix n’est pas en danger immédiat, a souligné Rantawi.
« À moyen et à long terme, cependant, je crois qu’il est en danger. La Jordanie et Israël pourraient arriver à un point où l’accord n’a plus de valeur. »
L’Israël qui a fait la paix avec la Jordanie n’existe plus, a affirmé Rantawi. « La droite nationaliste et religieuse la gouverne. L’Israël de Shimon Peres, Yitzhak Rabin et le Parti travailliste a disparu. Il y a un Israël différent aujourd’hui, qui ne respecte pas les intérêts des autres. Cela est devenu un fardeau pour la stabilité de la Jordanie. »
Par conséquent, si un référendum populaire était organisé aujourd’hui sur le traité, la plupart des Jordaniens voteraient contre, a-t-il estimé.
« Cela dit, la Jordanie a des intérêts liés à la sécurité, à l’économie et à ses relations avec les États-Unis », a-t-il ajouté. « Elle ne mettra pas en jeu l’accord pour l’instant. Mais si la tendance d’extrême droite et de droite nationaliste se poursuit, elle pourrait décider d’agir plus tard. »
En attendant, les relations, aussi froides soient-elles, continuent de fonctionner. Un quart de siècle après la signature de l’accord de paix, El Al, le transporteur national israélien, ne propose plus de vols vers Amman. Mais Royal Jordanian continue d’exploiter la ligne Tel Aviv-Amman jusqu’à trois fois par jour. Sans escorte de l’armée de l’air israélienne.
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