5 blessés signalés après une frappe israélienne à Majdal Selem, au sud-Liban
Tsahal n'a pas encore réagi ; en outre, Beyrouth fait état de 24 morts lors d'une frappe mardi visant des véhicules du Hezbollah transportant des armes, en violation de la trêve

Le ministère libanais de la Santé a fait mercredi état de cinq blessés lors d’une attaque de drone israélien dans la ville de Majdal Selem, dans le sud du Liban, sans faire de distinction entre civils et terroristes.
L’armée israélienne n’a pas encore fait de commentaire à ce sujet.
Dans une autre frappe de l’armée de l’air israélienne, mardi soir, Tsahal a indiqué avoir ciblé des véhicules appartenant au Hezbollah qui étaient utilisés pour transférer des armes près de Nabatieh, dans le sud du Liban, ce qui constituerait une violation du cessez-le-feu de la part du groupe terroriste chiite libanais.
Le ministère libanais de la Santé a fait état de 24 blessés lors de cette frappe, qui s’inscrit dans le cadre des mises en garde de l’armée israélienne contre le retour des civils dans les villages du sud du Liban, où Israël restera jusqu’au 18 février, suite au prolongement du cessez-le-feu.
Israël devait se retirer le 26 janvier, mais a déclaré qu’il ne pouvait pas le faire car l’armée libanaise ne s’était pas encore déployée dans ces zones. Les États-Unis et le Liban ont annoncé dimanche que la date limite avait été repoussée.
Après la frappe de mardi, Mohammad Raad, haut responsable du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah, a déclaré que le peuple libanais avait le « droit sacré et légitime » de résister aux attaques israéliennes, et que ce droit devait être exercé au moment et à l’endroit jugés nécessaires pour protéger la sécurité du pays.

En vertu du cessez-le-feu conclu en novembre sous l’égide des États-Unis, le Hezbollah doit se retirer au nord du fleuve Litani, à une trentaine de kilomètres d’Israël, tandis qu’Israël a le droit de frapper les menaces qu’il juge imminentes et de transmettre les menaces moins imminentes à un comité de surveillance composé de représentants du Liban, d’Israël, de la France, des États-Unis et de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL).
Sans avoir été provoqué, le Hezbollah a commencé à tirer sur le nord le 8 octobre 2023, le lendemain du jour où quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le groupe terroriste palestinien du Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël, tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges, déclenchant ainsi la guerre dans la bande de Gaza.
Les attaques quasi-quotidiennes du Hezbollah contre les villes frontalières israéliennes ont entraîné l’évacuation de quelque 60 000 Israéliens du nord.
En septembre, Israël a intensifié sa campagne contre le Hezbollah en lançant une série de frappes dévastatrices contre la direction du groupe terroriste chiite libanais et en éliminant son chef de longue date, Hassan Nasrallah, avant de lancer une opération terrestre dans le sud du Liban visant à réduire les capacités du Hezbollah. Environ 1,3 million de Libanais avaient alors été déplacés.