A la Knesset, Netanyahu promet de continuer à construire à Jérusalem
Le Premier ministre déclare qu’Israël a le droit de construire dans la capitale au même titre que les Français à Paris
Stuart Winer est journaliste au Times of Israël
A l’ouverture de la session d’hiver de la Knesset lundi, le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, défend le droit d’Israël de construire à Jérusalem et critique les Palestiniens qui ont des exigences excessives pour la paix.
Alors que plusieurs députés des partis arabes et de gauche ont tenté d’interrompre son discours, Netanyahu est allé de l’avant, en affirmant qu’Israël avait le droit de construire à Jérusalem comme les autres nations le font dans leurs capitales.
« Il y a un consensus général au sein de la population, selon lequel Israël a pleinement le droit de construire dans les quartiers juifs de Jérusalem », a-t-il déclaré.
« Tous les gouvernements israéliens, ces 50 dernières années, l’ont fait et il est aussi clair pour les Palestiniens que ces lieux resteront sous le contrôle des Israéliens dans le cadre de n’importe quel accord mutuel ».
« Les Français construisent à Paris, les Anglais construisent à Londres, les Israéliens construisent à Jérusalem. Devons-nous demander aux Juifs de ne pas vivre à Jérusalem parce que cela empirerait les choses ? », interroge-t-il.
« Les Israéliens prient pour ‘la prochaine année dans une Jérusalem reconstruite’ », continue Netanyahu. « Et vous me dites de ne pas construire à Jérusalem ? Nous bâtissons, comme nous avons bâti depuis le commencement de l’Etat. A ce sujet-là, il n’y a pas besoin d’un accord clair ».
Le président de la Knesset, Yuli Edelstein, a mis en garde les députés chahuteurs. Il leur a demandé d’arrêter d’interrompre les débats alors que le Premier ministre affirmait que ce ne sont pas les constructions israéliennes qui provoquent les conflits.
« La violence contre nous n’est pas la conséquence des constructions à Jérusalem », a-t-il précisé.
« Le terrorisme vient du désir de nos ennemis que nous ne soyons pas là du tout, dans aucun endroit, aucune partie de Jérusalem. Pas à Tel Aviv ou Haïfa. Depuis la naissance du sionisme, la construction est quelque chose de naturel et la réponse à ceux qui nous harcèlent et veulent nous déraciner de nos terres. Ils veulent la mort et nous construisons la vie ».
Netanyahu a aussi critiqué les Palestiniens qui font des demandes sans rien proposer en retour.
« Les Palestiniens exigent de nous l’établissement d’un Etat palestinien sans la paix ou la sécurité. Ils demandent le retrait, l’accueil des réfugiés et la division de Jérusalem. Ils ne sont pas prêts à accepter les conditions les plus basiques pour la paix entre deux peuples, la reconnaissance mutuelle ».
« Israël n’acceptera pas un Etat palestinien sans un véritable accord de paix, un accord qui reconnaîtra Israël comme un Etat du peuple juif et qui inclura des mesures concrètes sur du long terme sur la sécurité sur le terrain qui permettront à Israël de se défendre, avec ses propres moyens, contre n’importe quelle menace ».
Netanyahu a commencé en louant les actions de l’armée israélienne pendant le conflit de cet été contre le Hamas et a déclaré qu’elle était l’armée la plus morale du monde.
Netanyahu a aussi réitéré ses appels lancés à la communauté internationale pour qu’elle maintienne les sanctions contre l’Iran pour l’empêcher de construire des armes nucléaires, une menace pour la région qui est selon Netanyahu plus grande que celle représentée par l’Etat islamique et les extrémistes musulmans.
« Il n’y a pas de plus grands dangers qu’un Iran sur le point de devenir un Etat nucléaire », a-t-il asséné. « Combattre l’Etat islamique mais laisser l’Iran au seuil de l’Etat nucléaire est comme gagner une bataille pour perdre la guerre ».