À Sciences Po Paris, des slogans pro-terroristes en soutien à Gaza et au Liban
Sciences Po Paris connaît régulièrement de tels troubles depuis les attaques du 7 octobre 2023 en Israël

À Sciences Po Paris, « des groupes d’étudiants se sont rassemblés pour scander des slogans pro-terroristes ‘en soutien à la Palestine et au Liban’ », a alerté ce jeudi sur Instagram la page Stand With Us en français.
« Viva, viva l’intifada » et « Israël assassin » ont notamment été criés au sein même de l’établissement, suite aux opérations militaires, éliminations, bombardements et tirs de roquettes de ces derniers jours entre Israël et le Hezbollah.
Deux Intifada en Israël ont fait des centaines de morts en Israël dans des attentats terroristes palestiniens. La première de 1987 – année de naissance du Hamas – à 1993, qui correspond aux accords d’Oslo. La Seconde intifada a débuté en 2000 avec la visite d’Ariel Sharon sur le mont du Temple et s’est terminée en 2005 avec le désengagement de la bande de Gaza.
« Ce n’est là qu’une des nombreuses manifestations qui ont eu lieu cette semaine dans le hall de l’Institut d’études politiques, où ils ont demandé à l’université de cesser ses partenariats avec des institutions qui défendent des ‘idéologies sionistes’ », écrit Stand With Us. « Cette escalade du sentiment anti-Israël, qui se répercute sur les campus en France, en Europe et dans une grande partie du monde, souligne la nécessité urgente pour celles et ceux qui s’opposent à ces comportements méprisables de s’unir et d’agir. »
Ce n’est pas la première fois que Sciences Po Paris connaît de tels troubles controversés.
En mars dernier, l’occupation d’un amphithéâtre par 300 activistes anti-Israël avait attisé les controverses. Ces évènements avaient donné lieu à des accusations d’antisémitisme alors qu’une étudiante juive avait été refoulée de l’amphithéâtre.
Plusieurs mobilisations d’étudiants anti-Israël suivies d’interventions de la police s’étaient ensuite déroulées au printemps sur les campus de Sciences Po Paris, enflammant le débat politique.
En mai, une professeure a quitté Sciences Po Nancy, dénonçant « l’antisémitisme rampant ».
Le campus de Sciences Po Menton – qui propose une formation axée sur les dynamiques politiques, économiques et sociales de la région Méditerranéenne et du Moyen-Orient – a lui aussi été touché par de nombreux actes présumés antisémites. Plusieurs étudiants ont ainsi témoigné d’un climat insupportable depuis le 7 octobre, sur ce campus qui regroupe chaque jour près de 400 étudiants, dont plus de la moitié vient de l’étranger, regroupant ainsi 61 nationalités.
Début septembre, Sciences Po Paris a annoncé la mise en place de cours sur la liberté d’expression et d’un renforcement de la lutte contre les discriminations, l’antisémitisme et le racisme.
En avril dernier, de nombreux étudiants s’étaient peints les mains en rouge. Les mains ensanglantées sont un symbole très controversé en Israël. Il fait entre autres référence aux Palestiniens qui ont fièrement lynché Yosef Avrahami et Vadim Norzhich, deux réservistes israéliens qui s’étaient égarés le 12 octobre 2000 à Ramallah. Les assassins les avaient massacrés de leurs propres mains avant de danser sur leurs corps mutilés, pendus et brûlés devant une foule de Palestiniens qui les encourageaient. Une photo d’un de ces Palestiniens avec les mains ensanglantées est restée depuis dans les mémoires. L’un des deux assassins a été tué ce jeudi dans une frappe à Gaza.
Sciences Po n’est pas la seule université touchée : l’attaque barbare sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre et la réponse israélienne à Gaza ont en effet provoqué d’importantes tensions et des manifestations d’antisémitisme sur les campus universitaires à travers le monde.