À Tel Aviv, la police affronte des manifestants opposés à la violence à Huwara
Des militants ont bloqué une bretelle de sortie d'autoroute à Tel Aviv. La police a procédé à trois arrestations

Une petite manifestation lundi soir – pour protester contre les émeutes des résidents d’implantations dans la ville de Huwara en Cisjordanie un jour plus tôt – a bloqué une bretelle de sortie d’autoroute à Tel Aviv. La police a procédé à trois arrestations.
Un porte-parole du mouvement de justice sociale Standing Together a déclaré que plus de 1 000 personnes avaient manifesté lundi soir à Tel Aviv, Jérusalem, Haïfa et Beer Sheva à une « manifestation d’urgence » contre « le gouvernement des colons qui met le pays à feu et à sang ».
La manifestation a eu lieu moins de 24 heures après que des centaines de résidents d’implantations ont pénétré dans la ville palestinienne de Huwara pour se venger d’une fusillade terroriste survenue plus tôt dans la journée de lundi, dans laquelle deux frères israéliens de l’implantation de Har Bracha ont été tués. La foule s’était déchaînée dans la ville pendant des heures durant, incendiant des maisons, des magasins et des voitures.
Le ministère de la Santé de l’Autorité palestinienne (AP) a déclaré qu’un homme a été tué par des tirs israéliens au cours des émeutes dans la ville de Zatara, au sud de Huwara et près de l’implantation de Kfar Tapuah. Une source militaire a déclaré que les troupes israéliennes n’étaient pas impliquées dans la fusillade qui a tué Sameh Aqtash, 37 ans. Les responsables de la police des frontières n’ont pas encore fait de commentaire sur l’incident, et il n’a pas été possible de savoir s’il avait été tué par les résidents d’implantations.
Lundi, à Tel Aviv et ailleurs, les manifestants ont brandi des drapeaux palestiniens et des pancartes avec des messages « anti-occupation », notamment « le gouvernement des colons est mauvais pour nous tous » et « il n’y a pas de démocratie sans liberté », ainsi que des messages de solidarité avec Huwara.
La police a affronté les manifestants à Tel Aviv alors qu’ils tentaient de dégager la bretelle de sortie de l’autoroute Ayalon. Une vidéo de la scène a montré des officiers de police transportant de force certains manifestants, tandis que d’autres criaient « honte ». La police a demandé aux conducteurs d’emprunter des itinéraires alternatifs, car elle a été contrainte de bloquer plusieurs rues principales en raison de la manifestation.
למעלה מאלף פעילות ופעילים בהפגנת חירום נגד ממשלת הפוגרמים עכשיו בתל אביב-יפו, עם מסר ברור: עם שכובש עם אחר לעולם לא יהיה חופשי. ניאבק יחד מול טרור המתנחלים והכיבוש – ערבים ויהודים, פלסטינים וישראלים, ואנחנו ננצח.#חווארה #حوارة #כיבוש pic.twitter.com/4o0MOOiVDk
— עומדים ביחד نقف معًا Standing Together???? (@omdimbeyachad) February 27, 2023
La manifestation de Tel Aviv a débuté sur la place Habima avant que les militants ne défilent le long de la rue Kaplan et ne bloquent une bretelle de sortie de l’autoroute Ayalon.
La police a déclaré avoir arrêté un résident de Yehud âgé de 19 ans pour avoir pulvérisé du gaz lacrymogène en direction des manifestants sur la place Habima. Deux manifestants ont également été arrêtés pour trouble à l’ordre public, selon la police.
Avant la manifestation, Standing Together avait appelé les militants à se présenter « et à s’élever contre les colonies, contre le terrorisme et contre l’occupation ».
« Nous sommes tous venus avec un message clair : une nation qui occupe une autre nation ne sera jamais libre, nous lutterons contre la terreur des colons et l’occupation, Arabes et Juifs, Palestiniens et Israéliens, et nous gagnerons », a déclaré Standing Together dans un communiqué.
פינוי אלים של צומת קפלן בהפגנה נגד הפוגרום בחווארה אמש pic.twitter.com/fn6tvSYbWH
— Matan Golan (@MatanGolanPhoto) February 27, 2023
Samedi soir, des centaines de milliers d’Israéliens ont participé à des manifestations dans tout le pays pour s’opposer aux projets du gouvernement de remanier radicalement le système judiciaire.
Lors de la plus grande manifestation de ce type à Tel Aviv, des centaines de personnes ont bloqué l’autoroute Ayalon dans les deux sens pendant plusieurs heures, mettant le feu à des pneus et faisant des graffitis sur la route. Si 21 manifestants ont été arrêtés, ils ont tous été relâchés le lendemain, à l’exception d’un militant.
Le tribunal de première instance de Tel Aviv a ordonné le maintien en détention de Yossef Haïm Mamia pendant trois jours supplémentaires, le soupçonnant d’avoir mis en danger des vies humaines sur la voie publique. Il est également soupçonné de conduite imprudente, d’obstruction à un agent de police avec circonstances aggravantes et d’agression sur un policier dans l’exercice de ses fonctions.