Abbas assumera la présidence d’un bloc de 134 nations à l’ONU
Le chef de l'Autorité palestinienne et le président égyptien évoquent actuellement la réconciliation entre le Fatah et le Hamas

Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a fait savoir qu’il se rendra à New York dans quelques jours pour prendre la tête du plus important bloc de pays en développement aux Nations unies.
Au mois de juillet, le bloc, connu sous le nom de « Groupe de 77 », a choisi le chef de « l’Etat de Palestine » comme prochain leader.
« Nous continuerons à aller de l’avant et à obtenir des résultats les uns après les autres », a dit Abbas à un groupe de journalistes et d’intellectuels égyptiens vendredi, selon le site d’information officiel de l’AP, Wafa. « Dans les prochains jours, je me rendrai à New York pour prendre la présidence du groupe des 77… C’est un élément qui renforcera le statut de l’Etat de Palestine sur la scène internationale ».
Abbas n’a pas dit quand exactement il s’envolera pour New York City mais la Palestine doit prendre la présidence du Groupe des 77 au mois de janvier. Elle succédera à ce poste à l’Egypte.
Le Groupe des 77 est un consortium de 134 pays en voie de développement qui travaillent souvent ensemble au sein de l’Assemblée générale de l’ONU.
Le groupe avait été, à l’origine, fondé en 1964 avec 77 pays, y compris l’Egypte, l’Arabie saoudite, le Brésil, la Thaïlande et l’Inde. Au cours des années, il n’a cessé de se développer, intégrant l’Afrique du sud, le Qatar, Cuba, la Bosnie, Singapour et l’Angola. Il représente actuellement environ 80% de la population mondiale.
Au mois d’octobre 2018, l’Assemblée générale a voté à une majorité écrasante l’octroi temporaire de droits et privilèges supplémentaires à l’AP, l’autorisant ainsi à prendre la tête du Groupe des 77.
A la barre de l’instance, l’Autorité palestinienne pourra parrainer des propositions et des amendements, faire des déclarations et lancer des motions de procédure.
Au mois d’octobre, Israël et les Etats-Unis avaient exprimé leur opposition forte à l’octroi de droits supplémentaires aux Palestiniens à l’ONU.
Samedi, Abbas et le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi se sont rencontrés au Caire où ils ont discuté de la réconciliation entre le groupe terroriste du Hamas, qui dirige la bande de Gaza, et la faction du Fatah d’Abbas, basée en Cisjordanie, a noté Wafa.

Aucun détail n’a filtré sur leur conversation.
Nabil Shaath, conseiller aux Affaires étrangères d’Abbas, a expliqué jeudi au Times of Israel que le président de l’AP avait l’intention de demander à son homologue égyptien « ce qui est, selon lui, nécessaire de faire en termes de réconciliation. Parce que les choses ne vont pas dans la bonne direction, en particulier après ce qu’a fait le Hamas il y a trois jours ».
Les responsables du Fatah ont accusé les autorités du Hamas dans la bande de Gaza d’avoir empêché des membres du Fatah d’allumer, lundi, une torche à Gaza City pour commémorer le 54e anniversaire de la fondation de leur formation politique.
S’exprimant mardi sur la chaîne officielle de télévision de l’AP, Palestine TV, Hussein al-Sheikh, membre du comité central du Fatah, a accusé le Hamas d’avoir empêché cette cérémonie d’allumage de torche et dit que le groupe terroriste avait commis un « péché » et s’était conduit d’une manière « anti-nationaliste ».
Alors que le ministère de l’Intérieur dirigé par le Hamas à Gaza n’a pas commenté l’allégation, Husam Badran, un haut dirigeant de l’organisation terroriste, a insinué que le Fatah n’avait pas demandé la permission aux forces de sécurité dirigeante du Hamas d’allumer une torche.
« Toutes les parties ont la capacité d’organiser un événement quel qu’il soit… A partir du moment où elles respectent les procédures légales en cours dans la bande de Gaza », a déclaré mardi Badran à Dunya al-Watan, un site d’information de la bande.
Le Hamas et le Fatah sont à couteaux tirés depuis 2007, année où le premier a évincé de Gaza l’Autorité palestinienne dominée par le Fatah. Bien que les parties rivales aient signé un certain nombre d’accords pour faire progresser la réconciliation, elles ne sont jamais parvenues à les appliquer.
Plus récemment, le Fatah et le Hamas ont signé un accord de réconciliation parrainé par l’Égypte en octobre 2017, mais n’ont pas réussi à l’exécuter sur le terrain.
Depuis qu’une bombe a explosé près du cortège du Premier ministre de l’AP Rami Hamdallah en mars 2018 à Gaza, les ministres basés à Ramallah ne se sont pas rendus dans l’enclave côtière.
Abbas a accusé le Hamas d’avoir perpétré l’attentat. L’organisation terroriste a rejeté avec véhémence l’accusation.
C’est l’Egypte qui tient le rôle d’intermédiaire entre le Hamas et le Fatah ces derniers temps.
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