Abbas : Rawhi Fattouh sera le chef intérimaire de l’AP en cas de vacance exécutive
L'ancien président du Conseil législatif palestinien, et chef intérimaire de l'AP après la mort de Yasser Arafat, assurera l'intérim pendant une période maximale de 90 jours
Le président de l’Autorité palestinienne (AP) a annoncé mercredi qu’en cas de vacance de la fonction exécutive, il serait temporairement remplacé par Rawhi Fattouh. Ancien président du Conseil législatif palestinien, Fattouh a également été chef intérimaire de l’AP après la mort de Yasser Arafat.
Selon un communiqué publié sur le site d’information officiel de l’AP, Wafa, Fattouh assurera l’intérim pendant une période maximale de 90 jours, au cours de laquelle des élections seront organisées, si une vacance de la fonction exécutive se produit.
Toutefois, si des élections ne peuvent pas être organisées, le Conseil central palestinien peut accorder une prolongation unique du mandat du dirigeant intérimaire.
Âgé de 89 ans, Abbas est président de l’Autorité palestinienne depuis 2005. Largement impopulaire parmi les Palestiniens, Abbas est depuis longtemps critiqué pour la corruption de son administration et son refus d’organiser des élections.
Né en 1950 à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, Fattouh a passé sa vie d’adulte à faire partie du mouvement nationaliste palestinien.
Après la guerre des Six Jours de 1967, Fattouh s’est rendu en Jordanie pour rejoindre « al-Asifah », la branche armée du Fatah, le principal parti politique du mouvement national palestinien à l’époque, et a ensuite reçu une formation militaire en Irak, selon un portrait dressé par le Conseil européen des relations étrangères.
Depuis 1983, il est membre du Conseil national palestinien, l’organe législatif de l’Autorité palestinienne, et a été élu président du Conseil en 2020. Il a été nommé ministre de l’Agriculture de l’Autorité palestinienne en 2003.
En 2008, il a été arrêté alors qu’il tentait d’introduire clandestinement 3 000 téléphones portables en Israël depuis la Jordanie à l’aide de son laissez-passer VIP délivré par Israël.
En janvier 2023, le ministre de la Défense de l’époque, Yoav Gallant, a révoqué son permis d’entrée ainsi que ceux de deux autres fonctionnaires de l’Autorité palestinienne parce qu’ils avaient rendu visite à un ancien prisonnier palestinien qui avait été libéré après avoir purgé une peine de 40 ans pour le meurtre d’un soldat israélien.