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Ahed Tamimi arrêtée après un appel à « abattre » les résidents d’implantations

L'activiste palestinienne a écrit que "vous vous direz que ce que vous a fait Hitler était une plaisanterie, nous boirons votre sang et nous vous mangerons le crâne"

L'activiste palestinienne Ahed Tamimi attend de rencontrer le président tunisien à Tunis, le 2 octobre 2018. (Crédit : FETHI BELAID / AFP)
L'activiste palestinienne Ahed Tamimi attend de rencontrer le président tunisien à Tunis, le 2 octobre 2018. (Crédit : FETHI BELAID / AFP)

Ahed Tamimi, une activiste palestinienne de premier plan, a été arrêtée lundi après avoir écrit sur les réseaux sociaux que les Palestiniens allaient « abattre » les résidents d’implantation et qu’ils « boiraient [leur] sang ».

« Le message que nous avons à transmettre aux hordes de résidents d’implantation, c’est celui que nous vous attendons dans toutes les villes de Cisjordanie, de Hébron à Jénine », a écrit Tamimi dans une publication, la semaine dernière.

« Nous allons vous abattre et vous vous direz que ce que vous a fait Hitler, c’était une plaisanterie ; nous boirons votre sang et nous vous mangerons le crâne. Venez, on vous attend », a-t-elle ajouté.

L’arrestation de Tamimi a été saluée par le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir.

« Félicitations à l’armée et aux autres forces de sécurité qui ont arrêté la terroriste et ‘activiste des droits de l’Homme’ Ahed Tamimi de Nabi Saleh, qui avait été condamnée, dans le passé, pour avoir attaqué des soldats de Tsahal et qui, depuis le début de la guerre, a exprimé sa sympathie et son soutien aux nazis, aux animaux sous forme humaine sur les réseaux sociaux », a écrit le ministre d’extrême-droite sur X. Lui-même avait été condamné pour incitation à la haine en 2007.

Tamimi était devenue une icône de la cause palestinienne après avoir été emprisonnée pour avoir giflé un soldat. Elle était adolescente à l’époque. Elle avait assuré que les militaires avaient tiré une balle en caoutchouc dans la tête de son cousin, une heure avant les faits – qui avaient été filmés.

Tamimi, qui avait 16 ans à l’époque, avait reconnu dans le cadre d’une négociation de peine être coupable des chefs d’accusation d’agression aggravée d’un soldat, d’incitation à la violence et d’avoir perturbé le service des soldats à deux autres occasions.

Elle avait purgé une peine de huit mois dans une prison israélienne et, à sa libération, elle avait pris part à une tournée triomphale à travers l’Europe et le Moyen-Orient.

Arrestations à Jérusalem-Est East

Parallèlement à la mise en détention de Tamimi, la police a annoncé, lundi, que les forces de sécurité avaient arrêté 23 Palestiniens à Jérusalem-Est. Ils sont soupçonnés de violences lors de manifestations et d’avoir écrit des posts faisant l’apologie de la violence et du terrorisme sur les réseaux sociaux.

Les forces de l’ordre ont déclaré que certains ont été appréhendés en raison de leur implication présumée dans des émeutes, ajoutant que les agents ont saisi des armes, des munitions, un gilet pare-balle et de l’argent pendant leurs opérations sur le terrain.

D’autre auraient écrits des publication constituant des incitations à la violence et au terrorisme, et apportant un soutien au Hamas.

Dans les jours qui ont suivi l’assaut barbare commis par le Hamas sur le sol israélien en date du 7 octobre, qui a entraîné le massacre d’environ 1 400 Israéliens, en particulier des civils, le Bureau du procureur de l’État a permis à la police de lancer des investigations sur les incidents d’incitation ou d’apologie du terrorisme de la part des citoyens israéliens et des résidents de Jérusalem-Est.

La police est donc autorisée à ouvrir une enquête sur la base d’un seul incident dans la mesure où ce dernier peut être considéré comme une violation grave et clairement établie de l’interdiction des incitations au terrorisme ou de l’apologie d’actes terroristes. Les incidents concernés doivent par ailleurs être liés aux atrocités du 7 octobre et à la guerre actuelle.

Le Bureau du procureur de l’État a ainsi mis en examen des dizaines de citoyens arabes pour incitation au terrorisme, ce mois-ci, sur la base de posts incendiaires publiés sur les réseaux sociaux presque exclusivement.

En revanche, le Bureau du procureur de l’État n’a procédé à aucune mise en examen dans les cas d’incitation à la violence ou au racisme anti-Arabe et contre les activistes de gauche – les « gauchistes » – depuis les atrocités qui ont été commises par le Hamas, le 7 octobre, et ce malgré la rhétorique incendiaire qui s’est emparée depuis un mois des réseaux sociaux.

En réponse à une demande du Times of Israel, le département du porte-parole du ministère de la Justice a déclaré que « le Bureau du procureur de l’État a autorisé la police israélienne à ouvrir un certain nombre d’enquêtes pour des crimes d’incitation à l’encontre de suspects juifs, mais elles n’ont pas encore été soumises, pour décision, au Bureau du procureur de l’État ».

Le ministère de la Justice a ajouté qu’une fois que les dossiers seraient présentés au Bureau – et s’il y avait des preuves d’incitation réelle à la violence ou au racisme – le Bureau du procureur de l’État procèderait à des mises en examen, « indépendamment de l’identité et de l’origine de l’accusé. »

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