Aliments et alcool frelatés : 50 réseaux démantelés dans le monde
Les autorités soudanaises ont notamment découvert une société enregistrée en Syrie qui produisait illégalement au Soudan pesticides, additifs alimentaires et cosmétiques
Farines infestées, produits avariés, crevettes pleines de pesticides: une opération coordonnée par Interpol et Europol a permis de démanteler près de 50 réseaux responsables de trafics d’aliments et alcools frelatés dans le monde, ont annoncé mercredi les deux organisations.
Plus de 3 600 tonnes d’aliments dangereux et 9,7 millions de litres d’alcool frelaté, d’une valeur de marché estimée à 55 millions d’euros, ont été saisis au cours de cette 7e opération Opson qui s’est déroulée du 1er décembre 2017 au 31 mars 2018, précisent les organisations de coopération policière dans des communiqués.
C’est une fois de plus l’alcool de contrebande qui a constitué la plus grande part des saisies, relèvent les organisations.
En Indonésie, la police a ainsi saisi d’importantes quantités d’alcool frelaté après la mort de 60 personnes qui en avaient bu.
En Russie, près de 50 usines clandestines produisant plus de 1,6 million de litres d’alcool illégal ont été mises au jour. Plus de 280 personnes sont poursuivies.
En Jordanie, ce sont 90 tonnes de farine infestée par des charançons qui ont été saisies et en Bulgarie de la viande de porc contaminée par un parasite. Douze personnes ont été testées positives à la trichinose, une maladie provoquée par le parasite, après en avoir consommé.
Les autorités soudanaises ont quant à elles saisi 5,5 tonnes de produits frelatés dont des yaourts, de la sauce tomate ou de l’huile. Elles ont également découvert une société enregistrée en Syrie qui produisait illégalement au Soudan pesticides, additifs alimentaires et cosmétiques.
Le démantèlement de ces réseaux criminels « constitue une étape majeure pour endiguer le flot de produits potentiellement mortels » qui menacent les consommateurs, s’est félicité Daoming Zhang, responsable de la lutte contre les marchés illicites à Interpol, cité dans le communiqué.
Ce type de trafic implique souvent les mêmes réseaux que la contrefaçon de médicaments qui constitue aussi un risque pour la santé publique, relève le communiqué.