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Antisémitisme: Jeremy Corbyn réintégré au sein des travaillistes britanniques

La suspension de l'ex-chef controversé a été renversée par le Comité national exécutif du Labour, l'instance dirigeante du parti, selon plusieurs médias

Alors leader du parti travailliste, Jeremy Corbyn quitte son domicile à Islington, au nord de Londres, le 16 décembre 2019. (Crédit : Isabel Infantes/PA via AP)
Alors leader du parti travailliste, Jeremy Corbyn quitte son domicile à Islington, au nord de Londres, le 16 décembre 2019. (Crédit : Isabel Infantes/PA via AP)

L’instance dirigeante du Parti travailliste britannique (Labour) a décidé mardi de réintégrer son ancien chef controversé Jeremy Corbyn au sein de la formation d’opposition, dont il avait été suspendu à la suite d’un rapport explosif sur l’antisémitisme dans ses rangs, selon les médias britanniques.

Secoué depuis des années par des incidents à répétition et une foule de démissions, le Labour a fait l’objet d’une enquête menée par un organisme indépendant, qui a conclu fin octobre à des défaillances « inexcusables » résultant d’un « manque de volonté de s’attaquer à l’antisémitisme ».

Le très à gauche Jeremy Corbyn, 71 ans, avait été suspendu pour avoir mis en doute certaines de ces conclusions, reprochant notamment aux critiques internes et aux médias d’exagérer l’antisémitisme existant sous sa direction (de 2015 à 2020).

Cette décision a été renversée par le Comité national exécutif (NEC) du Labour, l’instance dirigeante du parti, selon plusieurs médias. Le parti n’a pu être joint par l’AFP dans l’immédiat.

Avant que le comité des différends du NEC se réunisse, Jeremy Corbyn avait publié un communiqué pour clarifier ses propos, assurant que « les inquiétudes au sujet de l’antisémitisme ne sont pas ‘exagérées' ».

« Ce que je voulais dire, c’est que la grande majorité des membres du Labour étaient et restent des anti-racistes engagés, profondément opposés à l’antisémitisme », a-t-il ajouté, disant regretter « le mal qu’a causé ce problème à la communauté juive ».

Le secrétaire d’État pour la sortie de l’UE du Labour, Keir Starmer, parle du Brexit lors d’un événement du Parti travailliste à Harlow, au nord de Londres, le 5 novembre 2019. (Crédit : Daniel LEAL-OLIVAS / AFP)

Le nouveau patron des travaillistes, Keir Starmer, selon qui le rapport constituait un « jour de honte » pour le Labour, avait réfuté vouloir « purger » la formation d’opposition et la menacer d’une « guerre civile », alors que Jeremy Corbyn, resté député, dispose d’une forte popularité dans la base militante.

« Je ne veux pas de scission au sein du Labour. Je me suis présenté à sa tête en partant du principe que j’allais unir ce parti, mais aussi m’attaquer à l’antisémitisme », avait prévenu le leader de 58 ans, plus centriste que son prédécesseur.

L’enquête menée par le Comité pour l’égalité et les droits humains (EHRC) a reproché à l’équipe de Corbyn d’avoir minimisé ou ignoré les plaintes de travaillistes juifs après un déluge de propos antisémites en ligne ou dans des réunions du parti, voire d’avoir parfois interféré activement en faveur d’alliés stratégiques.

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