Israël en guerre - Jour 494

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Après l’entrevue avec Trump, des élus affirment qu’Abbas n’est pas vraiment pour la paix

Des législateurs du Likud et de la formation HaBayit HaYeyudi ont critiqué le financement par l'AP du terrorisme tandis que les politiciens de gauche saluent l'opportunité offerte de nouveaux pourparlers

Tzipi Hotovely, le 8 mars 2012 à la Knesset (Crédit : Miriam Alster/Flash90)
Tzipi Hotovely, le 8 mars 2012 à la Knesset (Crédit : Miriam Alster/Flash90)

Suite à la rencontre du chef de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas avec le président américain Donald Trump à la Maison Blanche mercredi, un certain nombre de députés de droite ont accusé le dirigeant de l’AP de ne pas porter un intérêt sincère à la paix.

Dans une déclaration, la vice-ministre des Affaires étrangères du Likud, Tzipi Hotovely, a condamné l’assertion faite par Abbas que les Palestiniens « sont la seule population dans le monde à vivre sous occupation », qu’elle a qualifié « d’absurde ».

« Je rejette totalement les propos absurdes d’Abu Mazen sur le fait de mettre un terme à l’occupation parce que le peuple Juif n’est pas un occupant sur la terre qui est la sienne », a indiqué Hotovely en utilisant le nom de guerre d’Abbas.

« Nous avons un lien vieux de 3 000 ans qui nous relie à notre terre et nous continuerons à nous y établir et à y vivre. »

« Abu Mazen arrivé à Washington tout en continuant à donner de l’argent aux familles des terroristes. Il est clair pour tout esprit intelligent qu’Abu Mazen n’est pas intéressé par la paix. Les manuels et les paiements palestiniens aux terroristes le montrent », a-t-elle ajouté.

Le ministre de l’Agriculture Uri Ariel (HaBayit HaYehudi) a expliqué que la réponse israélienne au soutien apporté par l’AP aux « meurtriers et aux terroristes » devait être une révision à la hausse des constructions d’implantation en Cisjordanie.

« Tandis qu’Abbas se décrit [lui-même] comme reconnaissant Israël et qu’il réclame une reprise des négociations, l’AP dont il est le dirigeant finance des terroristes et des meurtriers et refuse de reconnaître l’état d’Israël en tant qu’état juif », a dit Ariel.

Le ministre de l'Agriculture, Uri Ariel, assistant à la 14e conférence annuelle de Jérusalem du groupe 'Besheva', le 12 février 2017 (Crédit : Yonatan Sindel / Flash90)
Le ministre de l’Agriculture, Uri Ariel, assistant à la 14e conférence annuelle de Jérusalem du groupe ‘Besheva’, le 12 février 2017 (Crédit : Yonatan Sindel / Flash90)

« Cela doit immédiatement cesser et, simultanément, nous devons accroître le rythme des constructions et de l’établissement en Judée et Samarie. »

Contrastant avec les réactions de Hotovely et Ariel, un certain nombre de législateurs de gauche ont vivement recommandé au Premier ministre Benjamin Netanyahu de profiter de cette volonté de parvenir à un accord chez Trump.

Dans une interview accordée à CNN, Tzipi Livni, parlementaire de l’Union sioniste et ancienne négociatrice dans les pourparlers de paix, a estimé que Trump avait une réelle opportunité de faire avancer le processus en n’imposant pas de conditions préalables aux deux parties.

« Sans obliger – mais en usant de son influence sur les deux parties et avec le soutien du monde arabe, cela peut être une formidable opportunité pour la région, et Israël devrait entamer les démarches nécessaires pour aller dans ce sens ».

Livni a également estimé qu’une majorité de députés à la Knesset sont favorables à un accord de paix, semblant faire écho aux propos tenus au début de la journée par Amir Peretz qui affirmait que l’Union sioniste soutiendrait des efforts de résolution du conflit.

Omer Barlev, lui aussi issu de l’Union sioniste, a également appelé à une reprise des négociations de paix, disant que l’appui donné par Trump à une reprise des pourparlers montre que « Netanyahu n’a plus d’excuses ».

« Je suggère que [Netanyahu] avance aux côtés d’Abu Mazen et qu’il déclare que l’état officiel d’Israël est prêt à rencontrer sans délai [Abbas] sous la supervision du président Trump », a-t-il écrit sur Facebook.

Parmi les réponses américaines, le groupe juif de gauche J Street a fait savoir qu’il était « encouragé par la détermination du président américain Donald Trump… à lancer une initiative sérieuse visant à négocier la fin du conflit israélo-palestinien ».

Dans un communiqué, J Street a noté que le groupe attendait encore « des détails cruciaux sur la manière dont il envisage la réalisation d’un tel processus de paix », tout en répétant son soutien à une solution à deux états et en appelant Trump à « s’engager lui-même dans ce principe sans davantage tarder s’il est sérieux dans sa volonté de paix ».

L’AJC a salué les efforts de Trump qui a tenté de pousser Abbas à revenir à des relations bilatérales directes avec Israël. « Nous accueillons avec satisfaction les efforts livrés par le président Trump pour aider à résoudre le conflit israélo-palestinien, avec sa rencontre avec le Premier ministre israélien Netanyahu au mois de février et aujourd’hui avec le président Abbas, », a déclaré le dirigeant de l’AJC David Harris.

« Tout suivi de cette initiative doit établir clairement que les Etats Unis adoptent une solution négociée – et durable – à deux états qui, comme l’a dit le président Trump, ne sera pas imposée par un tiers ».

Lors de la rencontre de mercredi à la Maison Blanche, Trump a indiqué qu’il était très optimiste sur l’aide qu’il pouvait apporter aux Israéliens et aux Palestiniens dans la résolution du conflit qui les oppose et qui aura duré des décennies. Il a précisé qu’il souhaitait jouer le rôle qui serait nécessaire, quel qu’il soit, pour atteindre l’accord convoité mais jusqu’à présent hors d’atteinte.

« On va le faire. Et on va travailler tellement dur pour le faire. Cela fait longtemps, mais on va travailler avec diligence et je pense qu’il existe une très, très bonne chance », a-t-il commenté.

Abbas a utilisé son discours pour énumérer les priorités des Palestiniens dans la réalisation d’un accord.

« Notre option stratégique est de faire la paix sur la vision de la [solution] à deux états, avec un état palestinien dont la capitale est Jérusalem-est et qui vit dans la paix et dans la stabilité aux côtés de l’état d’Israël sur la base des frontières de 1967 », a dit Abbas.

Abbas a également critiqué la présence continue d’Israël dans les zones situées au-delà des lignes de 1967. « Il est temps qu’Israël mette un terme à son occupation de notre population et de nos terres après cinquante années », a ajouté le chef palestinien.

« Nous sommes le seul peuple dans le monde à vivre encore sous l’occupation. Nous aspirons à notre liberté et nous voulons réaliser notre liberté, notre dignité, et notre droit à l’auto-détermination. Et nous voulons également qu’Israël reconnaisse l’état palestinien tout comme le peuple palestinien reconnaît l’état d’Israël ».

Le président américain Donald Trump rencontre le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas dans le Bureau ovale à la Maison Blanche le 3 mai 2017 à Washington (Crédit Mandel Ngan/AFP).
Le président américain Donald Trump rencontre le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas dans le Bureau ovale à la Maison Blanche le 3 mai 2017 à Washington (Crédit Mandel Ngan/AFP).

Dans son discours, Trump n’a pas évoqué un soutien spécifique à la solution à deux états mais a plutôt parlé de manière générale de son objectif de parvenir à un accord. Durant sa rencontre avec Netanyahu au mois de février, Trump avait pris du recul face à la politique de longue haleine mise en oeuvre par les Etats Unis qui insistait sur cette solution, disant : « Je recherche un état et deux états, et j’aimerais moi-même la solution qui sera favorisée par les deux parties ».

Mercredi, Trump a également parlé du problème du terrorisme et des incitations palestiniennes, un élément fréquemment évoqué durant sa campagne comme un obstacle à la paix.

« Il ne peut pas y avoir de paix durable à moins que les dirigeants palestiniens parlent d’une seule voix contre les incitations à violer, à la violence et à la haine », a-t-il expliqué durant son apparition avec Abbas. « Mais avec un peu de chance, il n’y aura plus une telle haine pendant très longtemps ».

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