Australie : Une course cycliste perturbée par des manifestants anti-Israël
La police a écarté des manifestants pro-palestiniens, qui avaient ciblé l'athlète australien Simon Clarke, membre de l'équipe israélienne Israel-Premier Tech
Des manifestants anti-Israël se sont précipités sur la ligne de départ d’une course cycliste en Australie en début de semaine pour protester contre la présence d’un athlète concourant pour l’équipe israélienne Israel – Premier Tech, dans le dernier cas de protestations anti-Israël visant le monde du sport.
Les protestations visaient Simon Clarke, un Australien qui représentait l’équipe lors des championnats nationaux d’Australie à Buninyong, près de Melbourne, dimanche.
Une dizaine de manifestants se sont précipités sur le parcours alors que quelque 120 cyclistes se rassemblaient sur la ligne de départ pour le début de la course, comme le montre une vidéo postée sur Instagram.
Les manifestants portaient une banderole sur laquelle on pouvait lire « Israel-Premier Tech not welcome » et ont entonné des chants anti-Israël tels que « Simon Clarke sert un régime d’apartheid » et « Free Palestine ».
Ils ont été écartés du parcours de course par des policiers et ont poursuivi leur protestation sur le bord de la route, a rapporté l’agence Associated Press.
L’équipe, initialement appelée « Israel Start-Up Nation », est une initiative privée destinée à renforcer l’image d’Israël dans le monde et à promouvoir le cyclisme dans l’État juif. La plupart de ses cyclistes ne sont pas Israéliens, et notamment Clarke, qui a rejoint l’équipe en 2022 et s’est distingué en remportant une étape du Tour de France cette année-là.
Israel-Premier Tech a déclaré à la Douzième chaîne que les protestations ne les dissuaderaient pas de continuer à porter le nom du pays.
« Nous sommes la seule équipe sportive professionnelle au monde qui inclut Israël dans son appellation, et nous continuerons à le faire et à représenter fièrement le pays », a affirmé l’équipe.
Clarke, qui a terminé septième de la course en Australie dimanche, était seul à représenter l’équipe lors de cet évènement, mais il devrait être rejoint par ses coéquipiers Nick Schultz, Derek Gee, Guillaume Boivin, Stevie Williams, Corbin Strong et George Bennett la semaine prochaine pour le Tour Down Under à Adélaïde, en Australie.
L’équipe a déclaré à la Douzième chaîne qu’elle « prenait des mesures pour minimiser les risques pour nos cyclistes et notre personnel » en raison de « l’atmosphère qui règne dans le monde entier depuis le début de la guerre ».
Depuis le début de la guerre d’Israël contre le groupe terroriste palestinien du Hamas, l’antisémitisme et les activités anti-Israël ont connu une recrudescence dans le monde entier, et notamment dans le monde du sport.
La semaine dernière, un match de basket d’un lycée new-yorkais a été interrompu après que des joueurs de l’équipe locale ont proféré des insultes antisémites à l’encontre de leurs adversaires d’une école privée juive. L’entraîneur de l’équipe locale a été licencié et l’un de ses joueurs a été exclu de l’équipe lundi.
Face à la montée de l’antisémitisme, la présidente du Comité olympique israélien, Yaël Arad, avait déclaré à Reuters fin novembre qu’il y aurait de nouveaux défis à relever en matière de sécurité pour les athlètes israéliens aux Jeux olympiques de Paris qui auront lieu cet été.
« Malheureusement, certains de nos athlètes se sont heurtés à des obstacles qui les ont empêchés de participer aux compétitions nécessaires pour satisfaire aux critères olympiques », a-t-elle indiqué.
Les organisateurs des Jeux ont répondu à Reuters que les préparatifs de sécurité étaient sans précédent cette année afin de garantir la sécurité dans toutes les zones de jeu, y compris le village des athlètes.
Lors des Jeux olympiques de Munich en 1972, le groupe terroriste palestinien « Septembre noir » avait pris en otage un groupe d’athlètes israéliens dans le village olympique, tuant par la suite 11 d’entre eux ainsi qu’un policier allemand lors d’une mission de sauvetage qui a échoué.