Avant la libération de prisonniers palestiniens, Katz annonce celle des pro-implantations en détention administrative
Cette décision se place dans le cadre de l'accord conclu avec le Hamas et les craintes de défection au sein du gouvernement israélien

Le ministre de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi sa décision de libérer les résidents d’implantations de Cisjordanie placés en rétention administrative, avant la libération dimanche ou lundi des prisonniers palestiniens de sécurité dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu signé avec le Hamas à Doha.
« Compte tenu de la prochaine libération de terroristes de Judée-Samarie dans le cadre de l’accord de libération d’otages, j’ai décidé de libérer les résidents d’implantations détenus dans la cadre de la détention administrative afin de faire passer le message de soutien et d’encouragement aux militants des implantations [de Cisjordanie], qui sont à l’avant-garde de la lutte contre le terrorisme palestinien et font face à des problème de sécurité toujours plus prégnants », a-t-il déclaré par voie de communiqué.
« Je préfère que les familles des résidents d’implantations juifs soient heureuses, et non celles des terroristes qui seront libérés. »
Dans un communiqué, le Shin Bet a accusé Katz de ne pas avoir procédé à des consultations de sécurité avant d’annoncer sa décision de relâcher les habitants d’implantations de Cisjordanie placés en détention administrative.
Le Shin Bet a déclaré que Katz avait pris cette décision sans en évaluer les implications en termes de sécurité avec l’agence.
En novembre dernier, Katz avait annoncé la fin de l’utilisation de la détention administrative envers les résidents d’implantations de Cisjordanie : désormais, Israël n’utilise plus cette détention sans inculpation, très controversée, qu’à l’encontre des palestiniens suspects de terrorisme.
À l’époque, plusieurs suspects juifs israéliens étaient encore en détention administrative et devaient être libérés à l’expiration de leurs ordres de détention. La décision annoncée aujourd’hui leur permettra cependant de bénéficier d’une libération anticipée.
Au total, 16 décisions de détention administrative avaient été prises à l’encontre d’Israéliens juifs du temps de l’ex-ministre de la Défense, Yoav Gallant, et sept d’entre eux étaient toujours détenus à l’époque.
Le gouvernement israélien pourrait, selon certaines sources, prendre d’autres mesures pour lutter contre le terrorisme en Cisjordanie afin de convaincre le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, très opposé à l’accord avec Gaza, de ne pas quitter la coalition.