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Barkat : Israël veut la paix à Gaza, mais doute du financement de sa reconstruction

Selon le ministre de l'Économie, Jérusalem serait "certainement disposée" à laisser Abou Dhabi et Ryad, entre autres ”reconstruire un territoire qui ne menacera pas Israël"

Le ministre de l'Économie, Nir Barkat, assistant à une réunion de la commission des Affaires économiques, à la Knesset, à Jérusalem, le 3 janvier 2024. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)
Le ministre de l'Économie, Nir Barkat, assistant à une réunion de la commission des Affaires économiques, à la Knesset, à Jérusalem, le 3 janvier 2024. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

DAVOS, Suisse – Le ministre de l’Économie Nir Barkat a déclaré mercredi qu’Israël souhaitait que la bande de Gaza soit pacifiée, mais qu’il n’avait pas encore décidé s’il fallait aider à financer sa reconstruction et qu’il n’autoriserait pas le rétablissement du pouvoir du groupe terroriste palestinien du Hamas. Selon lui, cela pourrait en effet conduire à une nouvelle attaque terroriste transfrontalière.

Un accord de libération d’otages et de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas est entré en vigueur dimanche. L’attention s’est portée en partie sur les moyens d’instaurer une paix permanente après quinze mois de guerre, déclenchée par le pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien le 7 octobre 2023 sur le sud d’Israël. Cette guerre a démoli la bande de Gaza et enflammé le Moyen-Orient.

Barkat a déclaré à Reuters, lors d’une interview accordée à l’occasion de la réunion annuelle du Forum économique mondial (WEF) à Davos, en Suisse, que la reconstruction de la bande de Gaza n’était pas possible tant que le Hamas ne se prononcerait pas en faveur d’une paix durable avec Israël.

« La véritable question est de savoir s’ils veulent construire un Dubaï ou reconstruire Gaza telle qu’elle était », a fait valoir Barkat, faisant référence à la ville des Émirats arabes unis, plaque tournante du commerce mondial, et à Gaza, sous le joug des terroristes islamistes palestiniens depuis 2007.

« Dubaï a reconnu l’État d’Israël et se concentre sur les échanges économiques… Nous aimerions voir Dubaï dans notre région, pas Gaza », a poursuivi Barkat, ancien maire de Jérusalem.

La guerre à Gaza a éclaté lorsque quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre 2023, tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges, et commis de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, plus de 46 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début du conflit. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables et ne font pas de distinction entre civils et terroristes. Une grande partie de l’enclave fortement urbanisée a été rasée et la plupart de ses 2,3 millions d’habitants ont été déplacés à de multiples reprises, selon les agences humanitaires.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s’était engagé à ne pas arrêter la guerre tant que le Hamas ne serait pas éradiqué, car, avait-il dit, il n’y aurait pas de paix et de sécurité durables pour Israël.

Les principaux donateurs potentiels pour Gaza, notamment les Émirats arabes unis et la nouvelle administration du président américain Donald Trump, ont souligné que le Hamas, qui a juré la destruction d’Israël et est désigné comme un groupe terroriste par de nombreux pays occidentaux, ne saurait rester au pouvoir dans la bande de Gaza après la guerre.

Cependant, depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, l’administration de Gaza dirigée par le Hamas a refait surface et a agi rapidement pour rétablir la sécurité et commencer à restaurer les services de base, soulignant qu’elle restait en charge des affaires publiques.

Barkat a déclaré qu’Israël n’avait pas encore décidé de contribuer financièrement à la reconstruction sur place, mais qu’il serait « certainement disposé à permettre aux Émirats, aux Saoudiens et à d’autres de reconstruire quelque chose qui ne menace pas Israël ».

Trump « à contre-courant »

Le retour de Trump à la Maison Blanche, en remplacement du président démocrate Joe Biden (dont les relations avec Netanyahu étaient tendues), a changé la dynamique en faveur d’Israël, pour le meilleur, a-t-il estimé.

« Nous sommes passés d’une administration qui nous soutenait et nous restreignait à une administration qui nous soutient et nous donne les moyens de gagner la guerre », a-t-il déclaré.

Ce nouvel élan se ferait également sentir au Moyen-Orient, a-t-il ajouté, augmentant les chances d’établir des relations bilatérales entre Israël et d’autres nations arabes, un processus connu sous le nom des Accords d’Abraham.

Ce pacte, qui a été négocié par la première administration de Trump (2017-21), a conduit les Émirats arabes unis et Bahreïn à normaliser leurs relations avec Israël, motivés par des préoccupations communes concernant l’Iran. Il fait partie d’un réalignement régional plus large des alliances au Moyen-Orient. Le Maroc a rétabli ses liens avec Israël au cours du premier mandat de Trump, mais a insisté sur le fait que l’accord négocié par les États-Unis était distinct des Accords d’Abraham, que le Soudan a également acceptés mais n’a jamais donné suite en normalisant ses relations, et qui a depuis été ravagé par une guerre civile.

Barkat a déclaré qu’il était convaincu que le retour au pouvoir de Trump « augmenterait les chances d’étendre les Accords d’Abraham aux Saoudiens et à d’autres ».

Interrogé sur les discussions avec la Turquie concernant le rétablissement des relations commerciales qu’Ankara a rompues l’année dernière en raison de la guerre à Gaza, Barkat a répondu qu’il n’y avait eu « aucun progrès ». La Turquie, dont le président Recep Tayyip Erdogan est un fervent soutien du Hamas et un critique virulent d’Israël, a déclaré mardi qu’elle pourrait reprendre les échanges si le nouveau calme à Gaza s’avérait permanent.

Barkat a également indiqué qu’il s’était opposé, depuis l’accord de cessez-le-feu, au budget d’austérité 2025 d’Israël, qui prévoit des hausses d’impôts et des réductions de dépenses destinées à réduire le déficit budgétaire et la charge de la dette, lesquels ont augmenté de 25 milliards de dollars supplémentaires en 2024. Ces sommes sont consacrées aux dépenses de guerre.

Le budget doit encore être approuvé par la Knesset, mais Barkat souhaite un programme de dépenses plus généreux, axé sur une « croissance économique audacieuse », malgré l’augmentation de la dette.

« Si nous avons une bonne croissance, la dette reviendra très vite à un niveau satisfaisant. »

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