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Otages : Netanyahu convoque ses principaux ministres pour une réunion de sécurité

Itamar Ben Gvir et Bezalel Smotrich devraient participer à la réunion ; selon des médias israéliens et saoudiens, un accord pourrait être conclu avant l’investiture de Donald Trump

Des membres de la famille de Liri Albag, otage du Hamas, manifestant après que le groupe terroriste a publié une vidéo montrant des signes de vie de Liri Albag, à Tel Aviv, le 4 janvier 2025. (Crédit : Jack Guez/AFP)
Des membres de la famille de Liri Albag, otage du Hamas, manifestant après que le groupe terroriste a publié une vidéo montrant des signes de vie de Liri Albag, à Tel Aviv, le 4 janvier 2025. (Crédit : Jack Guez/AFP)

Alors que les médias font état de progrès dans les pourparlers sur un accord de « trêve contre libération d’otages » à Doha, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a convoqué un groupe restreint de ministres à son bureau à Jérusalem pour une réunion de sécurité à 17 heures ce dimanche, a déclaré un assistant de l’un des parlementaires au Times of Israel.

L’assistant n’a pas voulu dire si le sujet de la réunion, qui a été fixée au milieu d’un nouvel effort visant à parvenir à un accord entre Israël et le groupe terroriste palestinien du Hamas avant l’investiture du président américain-élu Donald Trump, le 20 janvier, était la question des otages.

Une source palestinienne a déclaré, sous couvert d’anonymat, au média qatari Al-Araby Al-Jadeed que dimanche serait un « jour décisif » pour les négociations sur les otages à Doha.

La source a déclaré que les parties avaient réussi à combler les failles restantes et qu’elles attendaient une décision d’Israël après la réunion de sécurité que tiendra Netanyahu, dimanche soir.

Cependant, trois sources israéliennes ont contredit l’article qatari, déclarant dimanche à la chaîne publique Kann qu’il n’y avait pas eu de percée, bien que des progrès aient été réalisés au cours du week-end.

Ynet a rapporté que, signe d’un réel progrès, le chef de l’agence de renseignement du Mossad, David Barnea, devait s’envoler pour le Qatar lundi afin de prendre part aux négociations.

Des manifestants tenant des bougies et des portraits découpés d’otages détenus à Gaza lors d’une manifestation, à Tel Aviv, le 4 janvier 2025. (Crédit : Jack Guez/AFP)

Une équipe israélienne de niveau intermédiaire chargée des négociations sur les otages s’est entretenue vendredi avec des médiateurs qataris, qui accueillaient également des représentants du Hamas à Doha pour des discussions parallèles. L’administration du président américain Joe Biden, qui participe aux pourparlers, a exhorté vendredi le groupe terroriste à accepter un accord.

La radio de l’armée a rapporté que Bezalel Smotrich et Itamar Ben Gvir, des ministres d’extrême-droite qui ont déclaré qu’ils s’opposeraient aux propositions avancées, devaient participer à la réunion de sécurité de dimanche avec Netanyahu.

La discussion a été programmée après que le Hamas a publié samedi une vidéo de propagande montrant des signes de vie de l’otage Liri Albag, 19 ans, la dernière d’une série de séquences diffusées sur des captifs israéliens qui avaient été capturés lors du pogrom perpétré le 7 octobre 2023 dans le sud d’Israël. Ces clips, tout comme l’intensification des frappes aériennes israéliennes à Gaza, ont été considérées comme des tentatives visant à exercer des pressions lors des pourparlers.

Liri, tatzpitanit – ou soldate de surveillance – , faisait partie des 251 personnes, pour la plupart des civils, qui avaient été enlevées lorsque quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le Hamas avaient pris d’assaut le sud d’Israël depuis Gaza, le 7 octobre 2023. Les hommes armés avaient massacré 1 200 personnes à l’occasion d’un déchaînement de violences sans précédent qui avait pris pour cible les communautés et les bases militaires.

L’otage Liri Albag, sur une séquence tirée d’une vidéo publiée par le Hamas le 4 janvier 2025. (Crédit : Forum des familles des otages et disparus)

Netanyahu a déclaré en réponse à la vidéo qu’Israël continuait à travailler sans relâche pour ramener les otages en Israël.

« Quiconque ose faire du mal à nos otages portera l’entière responsabilité de ses actes », a-t-il déclaré.

Le ministre de la Défense, Israel Katz, a confirmé que les négociations indirectes avec le Hamas en vue de la libération des otages avaient repris au Qatar. Son bureau a indiqué à la famille Albag que « des efforts sont en cours pour libérer les otages, avec notamment la délégation israélienne qui est partie [vendredi] pour des négociations au Qatar ».

Katz a ajouté que Netanyahu avait donné « des instructions détaillées pour la poursuite des négociations ».

Après la diffusion de la vidéo de propagande du Hamas, que la famille Albag avait demandé aux médias israéliens de ne pas diffuser, les proches des otages détenus à Gaza ont exhorté le peuple à descendre en masse dans la rue lors des manifestations hebdomadaires du samedi soir. Des milliers de personnes se sont rassemblées à Tel Aviv et à Jérusalem pour réclamer un accord pour les otages, alors que les spéculations allaient bon train sur la possibilité d’un accord.

La chaîne N12 a rapporté samedi que bien que les pourparlers à Doha aient progressé lentement au cours du week-end, il n’y avait pas eu de percée.

L’un des principaux points d’achoppement serait le refus du Hamas de remettre une liste d’otages qu’il libérerait dans le cadre de la première phase de l’accord. Cette étape est censée permettre la libération des femmes, des hommes de plus de 50 ans et des hommes de moins de 50 ans souffrant de graves problèmes de santé.

Citant des sources israéliennes anonymes, la chaîne a rapporté que Jérusalem exigeait la libération d’une trentaine d’otages vivants au cours de la première phase. La liste comprend nécessairement des jeunes hommes, tous considérés comme des soldats par le Hamas du fait qu’ils sont en âge de combattre.

Un portrait du terroriste palestinien condamné à la prison à vie Marwan Barghouti, détenu dans une prison israélienne peinte sur une section de la barrière de sécurité israélienne dans la ville de Bethléem, en Cisjordanie, le 24 décembre 2024. (Crédit : Ahmad Gharabli/AFP)

L’obstacle aux négociations de Doha sur les otages entre Israël et le Hamas reste le nombre et les noms des otages à libérer lors du premier tour, a déclaré un responsable israélien au Times of Israel.

Israël ne croit pas pouvoir parvenir à une seconde phase, selon le fonctionnaire, et s’efforce donc de maximiser le nombre d’otages libérés lors de la première phase.

« Nous espérons que cela donnera de l’élan à un autre accord », a déclaré le fonctionnaire, ajoutant que le Hamas « ne va pas libérer tout le monde. Il n’a pas intérêt à le faire. À moins qu’Israël ne dise que c’est la fin de la guerre, et Israël ne dira pas une telle chose ».

Le Hamas n’a toujours pas publié de liste des otages vivants.

La réunion de sécurité organisée dimanche soir devait avoir lieu lundi, mais elle a été avancée, a précisé le responsable. L’accent est mis sur le Liban, mais les négociations sur les otages à Doha seront abordées.

La chaîne N12 a également indiqué que le Hamas exigeait la libération de prisonniers de haute sécurité palestiniens en échange de ces otages.

De précédents articles ont affirmé que le Hamas avait demandé la libération de Marwan Barghouti, haut responsable du Fatah, bien que le bureau de Netanyahu ait déclaré en décembre que « le terroriste Marwan Barghouti ne sera pas libéré si et quand un accord sera conclu pour libérer les otages ».

Barghouti, 64 ans, purge cinq peines à vie dans une prison israélienne pour avoir participé à la planification de trois attentats terroristes qui ont tué cinq Israéliens pendant la Seconde Intifada.

Un reportage diffusé samedi par la chaîne saoudienne al-Arabiya s’est fait l’écho des médias israéliens, des sources anonymes ayant déclaré que les deux parties pourraient conclure un accord sur toutes les questions en suspens dès cette semaine.

Le reportage, qui a également été repris par la chaîne saoudienne al-Hadath, a affirmé que le Hamas a fait preuve de souplesse à l’égard des demandes israéliennes concernant les otages détenus dans la bande de Gaza depuis près de quinze mois.

Vendredi, un haut fonctionnaire israélien a déclaré à Axios que les parties étaient toujours dans l’impasse sur presque tous les sujets négociés, notamment concernant le maintien de la présence militaire israélienne dans les corridors de Netzarim et de Philadelphi, la demande israélienne d’expulser certains prisonniers de sécurité palestiniens qui seront libérés dans le cadre de l’accord, la fréquence à laquelle les otages seront libérés et la date de début des négociations sur la deuxième phase de l’accord.

Le responsable israélien a déclaré que les négociations avançaient très lentement, mais il a également exprimé un « optimisme prudent » quant à la possibilité de parvenir à un accord dans les semaines à venir, notamment en raison de la pression accrue exercée sur le Hamas par les médiateurs qataris et égyptiens – et en raison aussi des menaces de Trump, qui a averti qu’il y aurait « un prix TERRIBLE à payer » si les otages n’étaient pas libérés d’ici son investiture.

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken répondant à une question du public, au Council on Foreign Relations, à New York, le 18 décembre 2024. (Crédit : Charly Triballeau/AFP)

« Toutes les failles restantes peuvent être comblées. Nous voulons le faire et parvenir à un accord, et nous pensons que l’autre partie le veut aussi », a déclaré le fonctionnaire à Axios.

Samedi, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a téléphoné à son homologue égyptien pour discuter des négociations en cours sur les otages, que Le Caire aide à négocier avec les États-Unis et le Qatar, selon un communiqué du Département d’État.

On estime que 96 des 251 otages enlevés par le Hamas le 7 octobre 2023 se trouvent toujours à Gaza, y compris les corps de 34 otages dont le décès a été confirmé par l’armée israélienne.

Fin novembre 2023, le Hamas avait relâché 105 civils lors d’une trêve d’une semaine. Quatre otages avaient été remises en liberté précédemment. Huit otages vivants ont été secourus par les soldats et les dépouilles de 38 otages ont été récupérées, notamment celles de trois Israéliens qui ont été tués accidentellement par Tsahal.

Le groupe terroriste palestinien détient également deux civils israéliens entrés dans la bande de Gaza en 2014 et 2015, ainsi que les corps de deux soldats tués en 2014.

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