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Les militants en appellent à Donald Trump après la vidéo de l’otage Liri Albag

Des manifestants à Tel Aviv et à Jérusalem ont demandé au président-élu de "mettre fin à la guerre" et de ramener les otages, accusant Joe Biden d'avoir abandonné ; il y a eu au moins 5 arrestations

Des policiers affrontant des manifestants lors d'une manifestation appelant à la libération des otages retenus en captivité à Gaza, à Tel Aviv, le 4 janvier 2025. (Crédit : Jack Guez/AFP)
Des policiers affrontant des manifestants lors d'une manifestation appelant à la libération des otages retenus en captivité à Gaza, à Tel Aviv, le 4 janvier 2025. (Crédit : Jack Guez/AFP)

Des milliers de personnes se sont rassemblées à Tel Aviv et à Jérusalem samedi soir pour réclamer un accord pour la libération des otages retenus à Gaza depuis plus de 450 jours, quelques heures après que le groupe terroriste palestinien du Hamas a diffusé une vidéo de propagande montrant la soldate captive Liri Albag en vie.

Les rassemblements ont eu lieu alors qu’une délégation israélienne se trouvait au Qatar pour des négociations visant à aplanir des divergences de longue date, après des mois d’efforts infructueux visant à parvenir à un accord avec le Hamas – accord qui permettrait d’obtenir la remise en liberté des otages détenus à Gaza depuis le pogrom perpétré par ce dernier le 7 octobre 2023.

Au moins cinq personnes ont été arrêtées à Tel Aviv lors de manifestations anti-gouvernementales dont l’objectif était de faire pression sur le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu pour qu’il parvienne à un accord de « trêve contre libération d’otages ».

Liri, tatzpitanit – ou soldate de surveillance – stationnée au poste militaire de Nahal Oz, avait été enlevée avec six autres personnes. Elle fait partie des 96 otages qui se trouveraient encore en captivité à Gaza – avec y-compris les corps d’au moins 34 personnes dont la mort a été confirmée par l’armée israélienne.

Cette vidéo de trois minutes et demie n’est pas datée, mais Liri y déclare être détenue depuis plus de 450 jours, ce qui suggère qu’elle a été filmée récemment. Samedi marquait le 456e jour de la prise d’otage.

Les proches des otages ont exhorté le peuple à descendre en masse dans la rue lors des manifestations hebdomadaires du samedi soir, à la suite de la publication de la vidéo, que la famille Albag a demandé aux médias israéliens de ne pas diffuser.

Des manifestants appelant à la libération des otages détenus à Gaza, devant le siège du ministère de la Défense, à Tel Aviv, le 4 janvier 2025. (Crédit : Jack Guez/AFP)

Le Forum des familles d’otages et de portés-disparus a déclaré dans un communiqué que la vidéo de Liri était « une preuve dure et indéniable de la nécessité urgente de ramener tous les otages à la maison ».

« Chaque jour passé dans l’enfer du Hamas à Gaza représente un risque immédiat de mort pour les otages vivants et met en péril la possibilité de récupérer les otages tombés au combat pour les enterrer comme il se doit », a déclaré le forum.

À Tel Aviv, des intervenants qui se sont adressés à une foule de quelque 1 500 manifestants anti-gouvernement rassemblés près des quartiers-généraux de l’armée de la Kirya ont appelé le président-élu américain Donald Trump à mettre fin à la guerre à Gaza et à conclure un accord.

« Arrêtez d’armer la campagne de vengeance à Gaza », a déclaré en anglais Shahar Mor, le neveu de l’otage tué Avraham Munder, alors que des sources américaines ont confirmé que le président américain sortant Joe Biden cherchait à obtenir l’accord du Congrès pour un nouveau contrat d’armement avec Israël d’une valeur de 8 milliards de dollars.

L’otage Liri Albag, sur une séquence tirée d’une vidéo publiée par le Hamas le 4 janvier 2025. (Crédit : Forum des familles des otages et disparus)

« Nous devons récupérer nos otages. Sans eux, nous périrons », a déclaré Mor.

« L’ancienne administration a échoué lamentablement. Vous pouvez faire mieux. »

Omri Lifshitz, fils de Yocheved Lifshitz, survivante de la captivité, et d’Oded Lifshitz, otage, s’est également adressé à Trump en anglais, lui demandant de « mettre fin à cette putain de guerre maintenant ».

Ci-dessous, un groupe anti-gouvernement a distribué des chapeaux rouges ornés de ces mêmes mots en grosses lettres blanches, imitant ainsi les chapeaux emblématiques de Trump « Make America Great Again ».

Trump a menacé à maintes reprises de prendre des mesures sévères si les otages restaient en captivité après son entrée en fonction le 20 janvier, mais les pourparlers en vue d’un accord sont restés bloqués pour diverses raisons, notamment parce que le groupe terroriste palestinien du Hamas exige que tout accord comprenne la fin de la campagne militaire israélienne dans la bande de Gaza.

Les manifestants ont ensuite brandi des torches enflammées et allumé des feux sur la route, se heurtant à la police qui tentait de dégager la voie.

Des policiers à cheval ont été vus en train de charger la foule et des images ont montré des policiers repoussant des manifestants qui tentaient de les empêcher de transporter des personnes hors de la route. Un policier a également arraché un mégaphone des mains d’un manifestant et l’a jeté dans les cendres d’un feu que les manifestants avaient allumé.

La police a déclaré que cinq personnes avaient été arrêtées pour trouble à l’ordre public après que « des officiers ont été pris dans des affrontements, avec notamment des bousculades et des tentatives de les empêcher » de se déployer.

La police israélienne extrayant un manifestant lors d’un rassemblement appelant à la libération des otages, devant le siège du ministère de la Défense, à Tel Aviv, le 4 janvier 2025. (Crédit : Jack Guez/AFP)

Aucune arrestation n’avait eu lieu lors des manifestations hebdomadaires depuis le début du mois de décembre, lorsque le Hamas avait diffusé une vidéo de l’otage Matan Zangauker.

À Jérusalem, quatre manifestants ont été arrêtés par la police devant la résidence de Netanyahu, a rapporté le site d’information Walla.

S’adressant plus tôt aux manifestants à Tel Aviv, le général de division (Rés.) Noam Tibon a déclaré que le gouvernement avait moins de courage qu’une « jeune soldate nommée Liri », en référence à Liri Albag, 19 ans.

Des membres de la famille de Liri Albag, otage du Hamas, manifestant après que le groupe terroriste a publié une vidéo montrant des signes de vie de Liri Albag, à Tel Aviv, le 4 janvier 2025. (Crédit : Jack Guez/AFP)

Il a également dénoncé la loi imminente visant à exempter des milliers d’hommes ultra-orthodoxes du service militaire. « Il ne s’agit pas seulement d’un partage du fardeau [surnom du service militaire en Israël], ni d’une égalité de sang, mais d’une véritable nécessité opérationnelle. »

Se souvenant de son temps de captivité, Almog Meïr Jan a déclaré à la foule lors d’un rassemblement sur la Place des Otages qu’il était « lié et brisé, physiquement et mentalement ».

Meïr Jan a déclaré qu’il n’oublierait « jamais la main qui m’a sauvé la vie » en juin, lorsque les forces de sécurité israéliennes l’ont secouru, lui et trois autres otages, à Gaza. Les responsables militaires ont prévenu que de tels sauvetages ne constituaient probablement pas une option viable pour libérer les dizaines d’otages encore en captivité.

« La main tendue aux otages et à leurs familles est un accord qui doit être signé », a déclaré Meïr Jan.

« Un accord pour sauver leurs vies, un accord pour sauver nos vies à tous. »

À Jérusalem, des centaines de manifestants réclamant un accord avec les otages ont marché jusqu’au domicile de Netanyahu, portant une banderole sur laquelle on pouvait lire : « Ils sont tous humanitaires », en référence aux otages qui seraient libérables lors de la première phase d’un éventuel accord.

Les pourparlers en vue d’un accord de libération ont porté sur une première phase qui verrait les cas « humanitaires » libérés, mais les familles ont exigé que tous les otages soient libérés en même temps.

Lors d’une manifestation près de la résidence officielle de Netanyahu dans la capitale, des manifestants vêtus d’un minimum de vêtements ont bloqué la rue King George, leur peau barbouillée de mots en hébreu et en arabe où l’on pouvait lire : « Ils meurent de froid à Gaza » et d’autres messages similaires.

Cinq manifestants assis au milieu de la rue King George, à Jérusalem, lors d’une marche en faveur d’un accord sur les otages, le 4 janvier 2025. (Crédit : Charlie Summers/Times of Israel)

Les manifestants de Jérusalem ont également rendu hommage au sergent-chef Yuval Shoham, tué dimanche dernier dans la bande de Gaza. Ce soldat était le fils d’Ephraïm Shoham, un important activiste anti-gouvernement de Jérusalem.

Depuis la scène située à l’extérieur du domicile de Netanyahu, les organisateurs ont projeté une vidéo de Shoham faisant l’éloge funèbre de son fils, un éloge qu’il avait prononcé la semaine dernière – dans lequel il appelait le gouvernement à conclure un accord avec le Hamas pour libérer les otages restants.

« J’en appelle au Premier ministre – ce n’est pas un secret que nous ne sommes pas d’accord, mais ici, sur la tombe fraîche de mon fils, je vous le demande, en son nom et au nom de tant d’autres, de conclure un accord : passez un accord », avait déclaré Ephraïm lors des funérailles.

Les manifestations de samedi et la diffusion de la dernière vidéo de propagande du Hamas ont coïncidé avec la poursuite des négociations sur les otages à Doha, où des médiateurs qataris ont rencontré une équipe de négociation israélienne de niveau intermédiaire et des représentants du groupe terroriste palestinien pour des discussions parallèles visant à surmonter les divergences persistantes entre les parties belligérantes.

Des manifestants réclamant un accord sur les otages se dirigeant vers la résidence du Premier ministre Benjamin Netanyahu, à Jérusalem, le 4 janvier 2025. (Crédit : Charlie Summers/Times of Israel)

Les négociations étaient au point mort depuis une semaine et demie environ, après que le Premier ministre a rappelé l’équipe de négociation israélienne du Qatar pour des délibérations internes, le 25 décembre. Depuis lors, l’optimisme quant à la possibilité d’un accord avant l’investiture de Trump s’est estompé.

Après la fin des négociations vendredi, un haut fonctionnaire israélien a déclaré à Axios qu’Israël et le Hamas étaient dans l’impasse sur presque tous les points et que les pourparlers avançaient donc très lentement. Néanmoins, il a affirmé qu’il serait clair dans une semaine si un accord pouvait ou non être conclu.

La guerre à Gaza avait éclaté lorsque quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le Hamas avaient pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre 2023. Les hommes armés avaient tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils et ils avaient enlevé 251 otages de tous âges, commettant de nombreuses atrocités et perpétrant des violences sexuelles à grande échelle. Israël dit avoir tué 18 000 terroristes au combat, et un millier d’autres terroristes à l’intérieur du pays le 7 octobre 2023.

Fin novembre 2023, le Hamas avait relâché 105 civils lors d’une trêve d’une semaine. Quatre otages avaient été remises en liberté précédemment. Huit otages vivants ont été secourus par les soldats et les dépouilles de 38 otages ont été récupérées, notamment celles de trois Israéliens qui ont été tués accidentellement par Tsahal.

Des manifestants appelant à une action pour obtenir la libération des otages à Gaza, devant le siège du ministère de la Défense, à Tel Aviv, le 4 janvier 2025. (Crédit : Jack Guez/AFP)

Le groupe terroriste palestinien détient également deux civils israéliens entrés dans la bande de Gaza en 2014 et 2015, ainsi que les corps de deux soldats tués en 2014.

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