Bennett : HaYamin HaHadash s’oppose « à la coercition religieuse »
S'entretenant avec les chefs de l'AIPAC, le ministre de l'Education, qui a quitté HaBayit HaYehudi, a dit que "nous avons besoin d'une droite rationnelle, positive et optimiste"
Raoul Wootliff est le correspondant parlementaire du Times of Israël
![La ministre de l'Éducation, Naftali Bennett, prend la parole lors d'une conférence sur l'éducation à Ramat Gan, le 15 novembre 2018. (Crédit : Miriam Alster / Flash90) La ministre de l'Éducation, Naftali Bennett, prend la parole lors d'une conférence sur l'éducation à Ramat Gan, le 15 novembre 2018. (Crédit : Miriam Alster / Flash90)](https://static-cdn.toi-media.com/fr/uploads/2018/11/F181115MA011-640x400.jpg)
Tentant apparemment de rompre avec son passé de dirigeant du parti de droite HaBayit HaYehudi, le ministre de l’Education a déclaré mercredi matin que sa formation politique fondée récemment, HaYamin HaHadash, s’opposerait à la coercition religieuse – une question qu’il avait préalablement rejetée.
« Je suis sans aucun doute de droite », a affirmé Bennett lors d’une réunion à huis-clos avec les responsables de l’APAIC à Jérusalem, ont raconté des participants à la rencontre au Times of Israel.
« Néanmoins, nous sommes tous des Juifs, nous formons un seul pays », a-t-il ajouté.
Expliquant son nouveau parti aux leaders de la communauté juive américaine, Bennett a indiqué que « nous sommes conservateurs dans le domaine judiciaire. Nous sommes forts dans la sécurité. Nous nous opposerons à la coercition religieuse – pas à l’éducation mais bien à la coercition ».
A la barre de HaBayit Hayehudi, ministre de l’Education, Bennett s’était trouvé au centre d’un débat national furieux consacré au rôle de la religion dans les écoles publiques – hadata ou ‘religionisation’ – qui, entre autres, impliquait des liens illicites entre le parti sioniste religieux et les organisations sionistes religieuses à but non-lucratif présentes dans les établissements scolaires d’Etat.
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Une apparente concession de la part du ministère de l’Education, dont il était à la tête, que des contenus religieux avaient été introduits dans les manuels scolaires s’était mélangée aux démentis féroces du ministère d’une telle tendance générale.
« Hadata Shmadata », avait dit Bennett à l’époque. « Lisez sur mes lèvres : Le système de l’éducation israélien ne fait pas de prosélytisme sur un seul enfant ».
Les propos de mercredi suggèrent qu’il tente de se distancer de ces accusations de coercition religieuse, lancées par les parents laïcs et les ONG.
Bennett et la ministre de la Justice Ayelet Shaked ont annoncé, à la fin du mois de décembre, leur départ de HaBayit HaYeudi pour forger un « véritable partenariat entre laïcs et religieux », disant que la formation fidèle au sionisme religieux avait perdu ses capacités d’influence sur le Premier ministre Benjamin Netanyahu et qu’une nouvelle plateforme de droite était nécessaire pour venir défier ce dernier.
« Nous avons pris un risque mais j’estime que nous avons besoin d’une droite rationnelle, positive, optimiste », a-t-il dit.
La nouvelle formation a été critiquée, la semaine dernière, après que l’une de ses membres a été enregistrée disant qu‘Israël devait être gouverné par la loi religieuse juive.
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« En tant que peuple dont la vie est basée sur l’attachement à la Torah, je pense qu’il y a au cœur de la bataille la nécessité de placer la Torah dans tous les aspects de nos vies », a dit la députée Shuli Moalem-Refaeli, ancienne parlementaire de HaBayit HaYehudi, lors d’une conférence consacrée sur la loi civile juive.
« Et, si Dieu le veut, l’Etat entier d’Israël deviendra de plus en plus vers ce lieu d’attachement à la Torah et à la Halakha« , a-t-elle ajouté.
L’enregistrement a été rendu public par la radio militaire, qui n’a pas dit dans quel contexte les propos avaient été tenus. Les parlementaires de l’opposition ont condamné ces paroles et fustigé le parti.