Israël en guerre - Jour 366

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Bennett semble critiquer Shaked lors d’un discours

L'ex-Premier ministre a évoqué "le stress post-traumatique" de "ceux qui regrettent la formation de mon gouvernement" alors que son alliée d'antan a mis la barre à droite toute

Le Premier ministre Naftali Bennett de l'époque, Naftali Bennett, et la ministre de l'Intérieur Ayelet Shaked à la première conférence du gouvernement au parlement israélien, le 13 juin 2021. (Crédit :  Yonatan Sindel/Flash90)
Le Premier ministre Naftali Bennett de l'époque, Naftali Bennett, et la ministre de l'Intérieur Ayelet Shaked à la première conférence du gouvernement au parlement israélien, le 13 juin 2021. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

L’ancien Premier ministre Naftali Bennett a semblé, mercredi, critiquer de manière voilée sa partenaire politique d’antan, Ayelet Shaked, alors que cette dernière prend de plus en plus ses distances avec le gouvernement sortant, mettant la barre à droite toute à quelques semaines des prochaines élections.

Bennett a indiqué que ceux qui faisaient part de leur regret sur la formation de son « gouvernement du changement », qui avait pris la tête du pays il y a un an et qui s’est effondré depuis, souffraient d’un « trouble de stress post-traumatique » résultant des attaques répétées du leader du Likud, Benjamin Netanyahu, et de ses alliés.

Bennett avait donné le contrôle de son parti Yamina de droite à Shaked après avoir annoncé qu’il faisait une pause dans sa carrière politique suite à l’effondrement de sa coalition (Bennett est Premier ministre d’alternance dans le gouvernement intérimaire dont Shaked est la ministre de l’Intérieur.)

Shaked s’était ensuite brièvement alliée à la faction Derech Eretz, formant HaRouah HaTzionit – une plateforme qui s’est dissoute, cette semaine, dans un contexte de sondages sans pitié et de désaccords concernant la volonté de Shaked de potentiellement intégrer un gouvernement qui serait placé sous l’autorité du chef de l’opposition Netanyahu. Elle a depuis accepté de se présenter à la tête de la formation HaBayit Yehudi. Il est difficile de dire pour le moment si cette nouvelle alliance politique lui permettra de glaner un plus grand nombre de soutiens que la précédente, qui ne récoltait dans les enquêtes d’opinion que des pourcentages d’intention de vote bien en-deçà du seuil électoral de représentation à la Knesset.

Ces derniers jours, Shaked a évoqué des « erreurs » commises, une référence apparente à son soutien apporté à la formation du gouvernement sortant.

« Ma décision d’établir un gouvernement en Israël a été la meilleure décision, la décision la plus sioniste que je n’ai jamais prise dans ma vie », a dit Bennett mercredi pendant un discours prononcé à Lod. « Ceux qui disent maintenant que c’était une erreur souffrent d’un trouble de stress post-traumatique ».

Bennett a mis en cause « la machine » de campagne anti-gouvernementale qui avait été mise en place par l’opposition, disant qu’elle était à l’origine de l’expression de ces regrets : « Ceux qui ont été la cible de cette campagne sans fin », a-t-il expliqué, « sont découragés, ils ont été piétinés, écrasés. Je ne les en blâme pas et je ne suis pas en colère ».

« J’ai pu observer de mes propres yeux cette machine qui les a écrasés, et j’ai moi-même ressentir les effets de ce rouleau compresseur. Jour après jour, les uns après les autres ».

Bennett a indiqué que dès la formation du gouvernement, « les portes de l’enfer se sont ouvertes sur moi, sur ma famille et sur ma faction » avec « des agressions incessantes faites de poison et de mensonges ».

Répondant à Bennett, Shaked a déclaré que le gouvernement précédent avait été établi par nécessité, sans envie, et qu’il s’était finalement effondré à cause des « boycotts » – en référence au refus des partis de former une coalition avec Netanyahu.

« Il est temps de mettre un terme aux boycotts », a-t-elle fait savoir dans un communiqué.

« HaBayit HaYehudi, sous ma direction, aidera à l’établissement d’un gouvernement de droite », a-t-elle ajouté. « Je suis revenue dans le foyer qui est le mien. Je suis revenue à droite ».

Le Premier ministre d’alternance Naftali Bennett lors d’une allocution à un événement à Lod, le 14 septembre 2022. (Crédit : Flash90)

Une source non identifiée au sein de HaBayit HaYehudi a critiqué Bennett.

« C’est le public de droite qui est traumatisé. Cette fois-ci, ce public aura droit à un parti qui promet un gouvernement de droite et qui mènera à la formation d’un gouvernement de droite », a confié la source aux médias israéliens.

Shaked et Bennett ont été partenaires politiques de longue date, commençant comme conseillers auprès de Netanyahu au milieu des années 2000 et intégrant ensuite la Knesset, ensemble, à la tête du parti nationaliste-religieux HaBayit HaYehudi, en 2013. Ils avaient ultérieurement quitté cette formation pour fonder leur propre faction – d’abord HaYamin HaHadash et ensuite Yamina. Siégeant dans le bloc religieux et de droite de Netanyahu, ils avaient rompu avec le leader du Likud après les élections du mois de mars 2021 – c’était le quatrième vote en l’espace de deux ans – pour former un gouvernement qui avait compris des formations de droite, de gauche et du centre, incluant pour la première fois une faction islamiste.

Une initiative qui avait entraîné la colère des soutiens de Yamina et plusieurs députés avaient quitté le parti, privant finalement la coalition de sa majorité parlementaire et contribuant à son ultime effondrement. Deux législateurs rebelles de Yamina figurent sur la liste électorale du Likud, choisis personnellement par Netanyahu et les récompensant pour le rôle qu’ils ont tenu dans la chute de la coalition.

Les propos de Bennett, mercredi, ont été tenus vingt-quatre heures avant la date-limite de dépôt des listes électorales des différents partis en vue des élections du 1er novembre. Il s’est abstenu jusqu’à présent d’apporter son soutien à Shaked.

La ministre de l’Intérieur et cheffe du parti Yamina, Ayelet Shaked, tenant une conférence de presse au Kfar Maccabiah, à Ramat Gan, le 27 juillet 2022. (Crédit : Avshalom Sassoni/ Flash90)

Jusqu’à sa rupture avec Hendel, dimanche en début de matinée, Shaked prônait un large gouvernement « d’unité ». Mais depuis, elle a déclaré « réintégrer » son « foyer », au sein de la droite israélienne, et la déclaration faite mardi confirme son changement de rhétorique, une rhétorique clairement en faveur de l’établissement d’un gouvernement de droite.

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