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Biden appelle à la désescalade : la mort de Haniyeh « n’aide pas » aux négociations

Dans un échange "très direct" avec Netanyahu, le président americain l'appelle à "faire avancer" l'accord de cessez-le-feu ; l'Iran jure de se venger de la mort des chefs terroristes

Le président américain Joe Biden et la vice-présidente Kamala Harris s'adressent aux médias après l'arrivée de prisonniers détenus en Russie à la base conjointe Andrews dans le Maryland, le 1er août 2024. (Crédit : Brendan Smialowski / AFP)
Le président américain Joe Biden et la vice-présidente Kamala Harris s'adressent aux médias après l'arrivée de prisonniers détenus en Russie à la base conjointe Andrews dans le Maryland, le 1er août 2024. (Crédit : Brendan Smialowski / AFP)

Le président américain Joe Biden s’est déclaré jeudi « très inquiet » de la montée des tensions au Moyen-Orient et a exhorté le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à conclure rapidement un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

« Je suis très inquiet de cette situation », a déclaré M. Biden à la presse sur la base aérienne d’Andrews, près de Washington, où il a accueilli des prisonniers américains libérés par la Russie. L’assassinat en Iran du chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, n’a « pas arrangé » la situation, a-t-il ajouté.

Israël n’a pas commenté l’assassinat de Haniyeh, mais l’Iran et le Hamas lui en ont imputé la responsabilité et ont juré de se venger.

Biden a indiqué avoir eu une conversation « très directe » avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu plus tôt dans la journée. Les termes « très directe » ont été réitérés à plusieurs reprises.

Le président s’est engagé, lors de cette conversation, à soutenir Israël en cas d’attaque iranienne, la République islamique ayant juré de se venger de la mort de Haniyeh et de l’assassinat par Israël du commandant du Hezbollah, Fuad Shukr, à Beyrouth, mardi.

Ces assassinats ont eu lieu quelques jours après une attaque à la roquette du Hezbollah qui a tué 12 enfants et adolescents dans la ville druze de Majdal Shams, sur le plateau du Golan.

La vice-présidente américaine Kamala Harris regarde le président américain Joe Biden qui s’adresse aux médias après l’arrivée des prisonniers libérés par la Russie à la base conjointe Andrews dans le Maryland, le 1er août 2024. (Crédit : Brendan Smialowski / AFP)

Jeudi soir, Biden a appelé à la désescalade et a réitéré son appel en faveur d’un accord visant à mettre fin aux combats à Gaza et à libérer les otages détenus par le groupe terroriste.

« Nous avons les bases pour un cessez-le-feu », a indiqué Biden, qui s’exprimait sur le tarmac d’une base aérienne près de Washington, où il accueillait les trois Américains libérés dans le cadre d’un échange de prisonniers avec la Russie. Israël « doit agir, et il doit le faire maintenant », a ajouté le Président américain.

Israël et le Hamas avaient tous deux approuvé le cadre de l’accord proposé par Biden en mai, qui prévoyait la libération échelonnée des otages de Gaza en échange de la libération de centaines de prisonniers de sécurité palestiniens et d’un cessez-le-feu temporaire. Ce dernier pouvait, à la suite de négociations, devenir permanent au cours de la deuxième des trois phases de six semaines prévues par l’accord.

En juillet, alors que l’armée israélienne progressait dans la bande de Gaza, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a formulé quatre exigences « non négociables » qui ne figuraient pas dans la proposition précédente, parmi lesquelles un mécanisme visant à empêcher le retour des terroristes armés dans le nord de la bande de Gaza et le maintien du contrôle israélien sur le corridor frontalier entre la bande de Gaza et l’Égypte. Une proposition israélienne réactualisée avait été soumise aux États-Unis samedi et discutée par le chef du Mossad, David Barnea, avec les médiateurs au Qatar dimanche.

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken s’exprimant lors d’une conversation sur l’avancement de la sécurité et de la prospérité dans la région indo-pacifique avec l’ambassadeur itinérant de Singapour Chan Heng Chee, au Musée des civilisations asiatiques, à Singapour, le le 31 juillet 2024. (Crédit : Suhaimi Abdullah/AP)

Les propos de Biden faisaient écho à ceux tenus plus tôt dans la journée par le secrétaire d’État américain Antony Blinken, qui a exhorté « toutes les parties » au Moyen-Orient à mettre un terme aux « actes qui pourraient conduire à une escalade ».

Le Wall Street Journal a rapporté jeudi que selon les responsables américains, l’assassinat de Haniyeh compliquera la conclusion d’un accord sur les otages, « mais ils insistent sur le fait que les négociations ne sont pas mortes ».

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