Biden et Netanyahu appellent les ONG à condamner les crimes sexuels du Hamas
Nombre de groupes de défense des droits humains, de groupes féministes et jusqu'à récemment l'ONU n'ont pas dénoncé les viols commis par le Hamas sur des Israéliennes
Joe Biden a appelé mardi à « condamner sans ambiguïté et avec force les violences sexuelles des terroristes du Hamas », lors d’une rencontre destinée à lever des fonds pour sa campagne à Boston (nord-est).
« Les terroristes du Hamas ont fait souffrir le plus possible les femmes et les jeunes filles » lors de l’attaque du 7 octobre, a dit le président américain, en évoquant les « affreux témoignages sur l’inimaginable cruauté » subie ce jour-là.
« Des rapports font état de femmes violées – à plusieurs reprises – et de leur corps mutilé alors qu’elles étaient encore en vie, de cadavres de femmes profanés, de terroristes du Hamas infligeant autant de douleur et de souffrance que possible à des femmes et à des jeunes filles avant de les assassiner. C’est épouvantable », a décrit Biden.
« Mettre fin aux violences contre les femmes et aux agressions sexuelles est l’un des combats de ma vie » a-t-il poursuivi.
« Le monde ne peut pas fermer les yeux sur ce qui se passe. Nous devons tous – gouvernements, organisations internationales, société civile et monde économique – condamner sans ambiguïté et avec force les violences sexuelles des terroristes du Hamas. Sans équivoque, sans exception », a-t-il exigé.
Le président américain a ensuite répété que le groupe terroriste islamiste palestinien portait seul la responsabilité de la reprise des hostilités dans la bande de Gaza, après une trêve ayant permis de libérer des otages qu’il détenait, mais pas la totalité des personnes détenues.
« Ce sont des civiles, la plupart âgées de 20 à 39 ans, que le Hamas a refusé de libérer », rendant ainsi impossible une prolongation de la trêve, a encore dit le démocrate.
« Ces femmes et tous ceux qui sont encore otages du Hamas doivent rentrer auprès de leurs familles immédiatement », a-t-il intimé. « Nous ne nous arrêterons pas – nous ne nous arrêterons pas tant que nous n’aurons pas ramené chez lui chacun d’entre eux, et cela risque de prendre du temps. »
En Israël, des juristes et des militantes dénoncent le silence d’organisations internationales de défense des droits des femmes sur ces accusations de crimes sexuels.
En plus du meurtre de 1 200 personnes, pour la plupart des civils, commis selon Israël lors de cette attaque, la police enquête sur des violences sexuelles, dont des viols en réunion ou des mutilations de cadavres.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a également fustigé mardi les groupes de défense des droits de l’homme, les groupes féministes et l’ONU pour ne pas avoir dénoncé les viols et autres atrocités commis par le Hamas à l’encontre des femmes israéliennes.
S’exprimant lors d’une conférence de presse à Tel Aviv aux côtés du ministre de la défense Yoav Gallant et du ministre Benny Gantz, le Premier ministre a souligné qu’il avait rencontré plus tôt dans la journée des otages libérés et des parents de ceux qui sont encore retenus en otage, une réunion décrite comme hostile et houleuse par les personnes présentes.
« J’ai entendu des histoires déchirantes d’abus », a-t-il déclaré. « J’ai entendu parler, comme vous l’avez entendu, d’abus sexuels et de cas sans précédent de viols cruels. »
Mais, a-t-il souligné, il n’a pas entendu les groupes de femmes et les groupes de défense des droits de l’homme « crier » à ce sujet.
« Avez-vous gardé le silence parce qu’il s’agissait de femmes juives ? »
Passant à l’anglais, Netanyahu déclare : « Je m’adresse aux organisations de défense des droits de la femme, aux organisations de défense des droits humains : vous avez entendu parler du viol de femmes israéliennes, d’atrocités horribles, de mutilations sexuelles ? Où diable êtes-vous ? », demande-t-il.
« J’attends de tous les dirigeants civilisés, des gouvernements, des nations qu’ils s’élèvent contre cette atrocité », ajoute-t-il, avant de revenir à l’hébreu.