Israël en guerre - Jour 490

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Blinken critique la contre-offre du Hamas, certaines demandes étant « irréalisables »

Le secrétaire d'État assure qu'Israël et le Hezbollah ne cherchent pas la guerre, la trêve à Gaza est le meilleur moyen de mettre fin aux combats

Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken donnant une conférence de presse conjointe avec son homologue qatari l'émir Mohammed ben Abdulrahman ben Jassim al-Thani, à Doha, le 12 juin 2024. (Crédit : Ibraheem al-Omari/POOL/AFP)
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken donnant une conférence de presse conjointe avec son homologue qatari l'émir Mohammed ben Abdulrahman ben Jassim al-Thani, à Doha, le 12 juin 2024. (Crédit : Ibraheem al-Omari/POOL/AFP)

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a critiqué mercredi la réponse du groupe terroriste palestinien du Hamas à la proposition israélienne d’accord pour la libération des otages, affirmant qu’elle comprenait certaines modifications qui ne sont pas réalisables.

« Le Hamas a proposé de nombreux changements à la proposition qui était sur la table […] Certains de ces changements sont réalisables, d’autres ne le sont pas », a déclaré Blinken lors d’une conférence de presse avec le Premier ministre qatari Mohammed ben Abdulrahman al-Thani à Doha.

« Un accord était sur la table, pratiquement identique à la proposition faite par le Hamas le 6 mai – un accord que le monde entier soutient, un accord qu’Israël a accepté. »

« Le Hamas aurait pu répondre par un seul mot. ‘Oui.’ Au lieu de cela, le Hamas a attendu près de deux semaines, puis a proposé d’autres changements, dont un certain nombre vont au-delà des positions qui avaient été prises et acceptées précédemment », a souligné le secrétaire d’État.

« En conséquence, la guerre – [que] le Hamas a déclenchée le 7 octobre avec son attaque barbare contre Israël et les civils israéliens – va se poursuivre. Plus de gens souffriront, plus de Palestiniens souffriront, plus d’Israéliens souffriront. »

« Mais dans les jours à venir, nous allons continuer à faire pression de manière urgente avec nos partenaires, avec le Qatar, avec l’Égypte, pour essayer de conclure cet accord. Parce que nous savons que c’est dans l’intérêt des Israéliens, des Palestiniens, de la région, et même du monde entier », a-t-il ajouté.

Le secrétaire d’État Antony Blinken rencontrant le roi de Jordanie Abdallah II, en marge de la conférence « Appel à l’action ; Réponse humanitaire urgente à Gaza », à la mer Morte, en Jordanie, le 11 juin 2024. (Crédit : Alaa Al Sukhni/Pool Photo via AP)

« À un moment donné dans une négociation – et cela dure depuis longtemps – nous en arrivons à un point où, si l’une des parties continue de modifier ses exigences, notamment en faisant des demandes et en insistant sur des changements concernant des choses qu’elle avait déjà acceptées, il faut se demander si elle procède de bonne foi ou non », a déclaré Blinken.

« Nous sommes déterminés à essayer de combler ces brèches, et je pense qu’elles peuvent être comblées. Cela ne signifie pas pour autant qu’elles le seront », a-t-il ajouté. « Il est temps que les marchandages cessent et qu’un cessez-le-feu commence. »

« Il se peut que le Hamas continue de dire ‘non’. [Auquel cas] je pense qu’il sera clair pour le monde entier que la responsabilité leur incombe et qu’ils auront choisi de poursuivre une guerre qu’ils ont commencée », a affirmé Blinken.

Blinken a déclaré que les États-Unis et leurs partenaires publieront dans les semaines à venir leurs plans pour la gestion de Gaza après la guerre.

Il a ajouté que pour mettre fin durablement à la guerre, il fallait planifier le « jour d’après » dès que possible.

Blinken n’a toutefois pas précisé qu’Israël serait la partie qui devrait présenter ces plans. Depuis des mois, le Premier ministre Benjamin Netanyahu s’oppose aux appels à la planification du « jour d’après », arguant qu’ils sont en soi futiles tant que le Hamas est au pouvoir.

« Dans les semaines à venir, nous présenterons des propositions pour les éléments clés de l’après-guerre – une planification qui comprendra des idées concrètes sur la façon de gérer la gouvernance, la sécurité et la reconstruction », a précisé Blinken aux cotés du Premier ministre qatari al-Thani.

Le Premier ministre du Qatar, l’émir Mohammed ben Abdulrahman ben Jassim al-Thani, lors d’une conférence de presse conjointe avec le secrétaire d’État américain en visite, à Doha, le 12 juin 2024. (Crédit : Ibraheem al-Omari/POOL/AFP)

Interrogé sur les tensions entre Israël et le Hezbollah, Blinken s’en est tenu à ce que l’administration a toujours dit lorsqu’on lui a demandé s’il était préoccupé par l’escalade significative qui s’est produite ces derniers jours, depuis que l’armée israélienne a éliminé un haut commandant du groupe terroriste chiite libanais soutenu par l’Iran.

Il a répondu que « personne ne cherche à déclencher une guerre, à provoquer une escalade » et que la majorité pensent qu’une résolution diplomatique est le meilleur moyen de mettre fin au conflit.

Une telle résolution doit permettre le retour des 60 000 Israéliens contraints d’évacuer leurs maisons ainsi que de ceux qui, au Liban, ont été obligés de faire de même, a déclaré Blinken lors de la conférence de presse donnée depuis Doha.

Il a souligné que l’obtention d’une trêve à Gaza était le meilleur moyen de mettre fin aux combats entre Israël et le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah.

« Cela supprimera la justification que le Hezbollah a invoquée pour les attaques qu’il a menées et ouvrira la voie à une résolution diplomatique de ce problème. C’est ce que nous sommes déterminés à faire », a souligné Blinken.

Le Premier ministre al-Thani a indiqué que les mesures prises par Israël au cours du mois dernier nuisaient aux efforts visant à obtenir un cessez-le-feu à Gaza.

Interrogé lors de la conférence de presse sur la question de savoir si le Qatar devait faire davantage pression sur le Hamas pour parvenir à un accord, al-Thani a répondu que la pression devait être exercée sur les deux parties.

Après que Blinken a fait porter au Hamas l’essentiel de la responsabilité de l’enlisement de la guerre, al-Thani a noté l’incursion israélienne dans Rafah ainsi que les « déclarations contradictoires de différents responsables israéliens » et a fait valoir qu’elles démontraient par conséquent la nécessité de faire également pression sur Israël.

Au cours de la conférence de presse, le Premier ministre qatari a par ailleurs accusé Israël de mener une politique de « punition collective » et de « famine » à Gaza.

Pressé de savoir si le Qatar envisageait de fermer le bureau du Hamas à Doha, al-Thani a réaffirmé que ce bureau avait été établi pour créer un canal de communication avec le groupe terroriste.

« Jusqu’à présent, cette raison est valable et nous l’utilisons comme canal de communication », a-t-il insisté.

« Notre intérêt en tant que pays est de voir la paix et la stabilité dans la région. »

« Il ne s’agit pas de soutenir un parti plutôt qu’un autre. Notre politique est très claire : nous soutenons le peuple palestinien et ses droits, mais en fin de compte, nous sommes un État, nous ne sommes pas un parti politique », a ajouté al-Thani.

En avril, Blinken avait confié à al-Thani que Doha devrait expulser les dirigeants du Hamas s’ils continuaient à rejeter les propositions relatives à l’accord sur les otages, a rappelé un responsable américain.

Plusieurs semaines plus tard, le Qatar avait discrètement ordonné aux dirigeants du Hamas de quitter Doha, puis les avait autorisés à revenir lorsque les pourparlers sur les otages avaient repris en mai, ont déclaré deux responsables au Times of Israel.

Les responsables du groupe terroriste palestinien sont restés au Qatar depuis l’échec de ces négociations, mais une source au fait du dossier a déclaré au Times of Israel que Doha était toujours prêt à évincer officiellement et publiquement les dirigeants du Hamas si l’administration Biden lui en faisait la demande officielle.

Les États-Unis mettent en balance leur désir de contraindre le Hamas à accepter un accord pour la libération des otages et leur inquiétude de voir le groupe terroriste palestinien s’installer dans un autre pays moins influencé par les intérêts de Washington, a expliqué la source.

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